Le meurtrier colombien Yostin Mosquera a dissimulé deux cadavres dans des valises. À Bristol, des passants ont porté l’horreur à bout de bras.

Ils proposent à un homme de porter ses valises trop lourdes : Les bagages contenaient deux cadavres !

CHOC

Le 10 décembre 2023, à Bristol, dans le quartier de Clifton, un groupe de jeunes hommes quitte un pub. Il est aux environs de 4 heures du matin. L’air est humide, les rues désertes. Un homme d’une trentaine d’années les aborde, visiblement en difficulté, peinant à tirer deux valises noires sur le trottoir. Il s’appelle Yostin Andres Mosquera. Il dit ne pas parler très bien anglais. Il sourit brièvement. Il demande de l’aide. Il affirme devoir rejoindre un taxi au niveau du pont de Clifton. Il dit que ses valises sont lourdes, mais qu’il n’a pas le choix. Il semble seul, perdu, accablé. L’un des jeunes lui propose de l’aider.

Les valises sont anormalement lourdes. Une plaisanterie fuse : « Y a un corps là-dedans ou quoi ? » L’intéressé ne réagit pas. Il évite le regard. Il répète qu’il transporte des pièces mécaniques. Les valises ne rentrent pas dans la voiture des jeunes. Trop grosses. Trop rigides. Trop chargées. Ils abandonnent l’idée. Un taxi est appelé. Il arrive. Le conducteur descend. Il remarque quelque chose d’inhabituel : Une odeur. Une tache rouge. Un liquide s’échappant d’un coin de fermeture. Le passager insiste. Il charge les valises. Il monte. Il disparaît dans la nuit.

Un cycliste a filmé la scène. Intrigué par l’agitation. Gêné par l’attitude. Perturbé par la tension. Les images sont transmises à la police. Quelques heures plus tard, les deux valises sont retrouvées. Elles ont été abandonnées à proximité du Clifton Suspension Bridge. À l’intérieur, deux corps. Démembrés. Enveloppés dans du plastique. Compressés pour tenir. Le sang a imbibé les parois. Les odeurs sont insoutenables. Les identités sont confirmées plus tard : Diego et Andres. Deux hommes de nationalité britannique, l’un d’origine française. Connus de Mosquera.

Les enquêteurs retracent rapidement les heures ayant précédé les faits. Les témoins sont auditionnés. Les vidéos sont analysées. Le suspect est identifié grâce au téléphone utilisé pour traduire ses propos et grâce aux images du cycliste. L’arrestation a lieu dans les jours qui suivent. Yostin Andres Mosquera est placé en détention provisoire. Il ne nie pas. Il ne reconnaît pas. Il ne réagit presque pas. L’examen psychiatrique conclut à une personnalité froide, peu empathique, opaque.

Le procès se tient en juillet 2025. Les preuves sont accablantes. L’accusé garde un visage impassible. Aucune émotion. Aucun aveu. Aucune explication cohérente. Le jury rend un verdict de culpabilité pour double meurtre aggravé. Les motivations restent floues. Un différend personnel, selon certaines sources. Une dette. Une humiliation. Peut-être un accès de rage. Rien de confirmé. Rien de clair.

Les jeunes qui ont porté les valises témoignent. Ils sont choqués. L’un d’eux ne dort plus sans somnifères. Un autre a quitté la ville. Ils disent tous la même chose : ils croyaient aider. Ils croyaient faire le bien. Ils n’ont rien vu. Rien senti. Rien compris. Jusqu’à ce que le sang parle.

La justice ne les considère pas responsables. Mais ils vivent avec l’empreinte invisible d’un crime qu’ils ont, malgré eux, facilité. Le poids moral d’avoir été les bras anonymes d’un transport macabre. La peur de faire confiance. La peur de tendre la main. La peur de l’inconnu.

Le reste n’est que silence. Deux hommes tués. Deux valises. Un pont. Un taxi. Et cette phrase, dite comme une plaisanterie et qui résonne encore : « Y a un corps là-dedans ou quoi ? »

Oui. Il y en avait deux.

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