Le Parisien rapporte l’histoire glaçante d’une Floridienne se faisant passer pour dentiste et utilisant de la Super Glue pour poser des facettes.

Elle posait des facettes dentaires à la Super Glue, une fausse dentiste interpellée et incarcérée

CHOC

Dans la chaleur étouffante de la Floride, derrière les palmiers et les avenues ensoleillées, un cauchemar sanitaire vient d’éclater. Ce n’est pas une affaire anodine, mais un scandale qui secoue à la fois les autorités locales et le monde de la santé. Une femme, se faisant passer pour dentiste, a été arrêtée puis incarcérée après avoir posé des facettes dentaires à l’aide… de Super Glue. Une colle industrielle, bien connue pour réparer des objets du quotidien, mais absolument pas destinée à être appliquée dans la bouche d’êtres humains.

Le 30 août 2025, Le Parisien rapporte cette affaire glaçante : À Pinellas Park, en Floride, la police a interpellé Emely M. Martinez, une femme de 35 ans, accusée d’avoir abusé de la confiance de ses clients en leur promettant un sourire de star pour quelques milliers de dollars. Son outil secret ? Non pas du matériel médical homologué, mais un tube de cyanoacrylate, vendu sous le nom de Super Glue ou Krazy Glue.

Un salon de beauté transformé en faux cabinet dentaire

Emely ne recevait pas ses clients dans un cabinet stérile et réglementé. Elle officiait au sein d’un simple salon de beauté, le Tapp Inn Beauty Bar, transformé en théâtre d’illusions. Sur les réseaux sociaux, elle se faisait appeler The Veneer Lady et affichait des vidéos aguicheuses. Le tarif qu’elle proposait était imbattable : 2 500 à 3 000 dollars pour l’ensemble des facettes, là où un véritable dentiste facture entre 900 et 1 500 dollars par dent.

Ce prix cassé suffisait à attirer une clientèle séduite par le rêve américain du « sourire parfait ». Mais derrière la promesse, se cachait une réalité bien plus sombre : Un bricolage médical qui allait coûter cher à ses victimes.

Des sourires brisés, des douleurs insupportables

Rapidement, les illusions se sont effondrées. Les premiers patients ont commencé à ressentir des douleurs atroces : Dents sensibles, gencives enflammées, infections à répétition. Certains ont même vu leurs facettes se décoller, laissant apparaître des résidus de colle collés à leurs dents abîmées.

Pour plusieurs victimes, la souffrance est telle qu’elles doivent consulter en urgence de vrais dentistes. Là, la stupeur est immense : Les professionnels découvrent des dents littéralement scellées avec de la colle forte. Pour retirer ces facettes mal posées, il faut parfois recourir à des interventions chirurgicales lourdes, des traitements antibiotiques, et dans certains cas envisager des reconstructions dentaires coûteuses.

L’arrestation et l’incarcération

Face aux plaintes qui se multiplient, la police ouvre une enquête. Les autorités découvrent l’étendue des dégâts et la supercherie montée par Emely M. Martinez. Elle est finalement interpellée à son domicile et présentée devant la justice.

Le verdict est sans appel : Fraude, exercice illégal de la médecine dentaire et mise en danger de la vie d’autrui. La justice floridienne décide son incarcération immédiate, soulignant la gravité des faits et l’ampleur des risques encourus par les victimes.

Ce qui choque le plus dans cette affaire, ce n’est pas seulement l’imposture, mais aussi l’audace avec laquelle elle a exploité la détresse de personnes souvent modestes, prêtes à tout pour améliorer leur apparence sans se ruiner.

Une pratique déjà dénoncée par les experts

Le scandale aurait pu être évité. Dès mai 2024, l’American Dental Association (ADA) avait mis en garde contre l’émergence des veneer techs, ces pseudo-spécialistes qui se présentent sur Instagram comme des experts du sourire parfait. Ces individus, sans diplôme ni licence médicale, profitent de la crédulité des internautes et du pouvoir des réseaux sociaux pour vendre des prestations à bas prix.

L’affaire Martinez en est la preuve dramatique : Ces pratiques ne sont pas seulement illégales, elles sont dangereuses pour la santé publique. La Super Glue, une colle conçue pour du bois, du plastique ou du métal, n’a rien à faire en bouche. Elle peut provoquer des brûlures chimiques, des nécroses, des infections bactériennes graves et même des empoisonnements si elle est absorbée.

Un miroir de la société moderne

Cette histoire dépasse le simple fait divers. Elle raconte aussi une époque où l’apparence prime parfois sur la santé, où les réseaux sociaux deviennent des vitrines séduisantes mais trompeuses, et où la promesse d’un sourire éclatant suffit à aveugler des centaines de clients.

La quête du « beau » pousse certains à prendre des risques insensés. Et dans ce cas précis, la frontière entre esthétique et arnaque sanitaire a été franchie de la manière la plus brutale qui soit.

Quand le rêve tourne au cauchemar

Ce qui devait être une simple opération esthétique s’est transformé en drame sanitaire. En Floride, des dizaines de victimes garderont à vie les séquelles d’un sourire artificiel bricolé à la colle forte. Emely M. Martinez, désormais derrière les barreaux, incarne l’exemple même d’une dérive moderne : Celle des imposteurs qui jouent avec la santé au nom du profit.

L’affaire, relayée par Le Parisien, résonne comme un avertissement mondial. Car derrière la promesse d’un sourire « low-cost », c’est parfois un cauchemar à prix fort qui attend les patients.

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