— « En ouvrant ses portes sans limite, la France n’est-elle pas en train de scier la branche sur laquelle elle est assise ? » demande Nathalie, assistante sociale épuisée par les files d’attente interminables et les drames humains au quotidien.
C’était un matin d’été comme tant d’autres dans le centre d’accueil du 18e arrondissement de Paris. Dans la cour étroite qui mène à l’entrée, une file s’étendait déjà sur plus de cinquante mètres. Des femmes avec des enfants endormis sur leurs épaules, des hommes au regard vidé par l’errance, des familles entières ballotées entre espoir et fatalité. À l’intérieur, Nathalie, assistante sociale depuis vingt ans, relisait une fois de plus une demande d’hébergement d’urgence. Elle savait déjà ce qu’elle allait devoir dire : « Il n’y a plus de place. »
Elle n’en pouvait plus. Plus de ces promesses politiques qui s’effondraient face à la réalité. Plus de cette culpabilité de devoir choisir qui dormirait ce soir à l’abri et qui irait à la rue. « On accueille de plus en plus, mais on n’a plus rien à leur offrir. » Voilà ce que son cœur criait, à elle comme à tant d’autres agents de terrain.
Quand les chiffres remplacent les vies
En 2024, la France a battu un nouveau record : 169 000 premières demandes d’asile déposées, selon les chiffres de l’OFPRA. Un chiffre multiplié par deux en dix ans. Dans le même temps, plus de 95 % des déboutés du droit d’asile restent sur le territoire, selon l’Observatoire de l’immigration et de la démographie. On les appelle « les invisibles« , ceux qui errent sans papier, sans travail légal, sans avenir tracé.
Mais les chiffres ne disent pas tout. Ils ne racontent pas le regard inquiet d’une mère de famille française qui voit sa fille renoncer à des études en internat parce que toutes les places d’hébergement sont mobilisées pour l’urgence sociale. Ils ne disent pas le sentiment d’abandon de ces retraités qui patientent huit mois pour un rendez-vous ophtalmologique pendant que les services hospitaliers traitent en priorité les urgences migratoires.
Saturation partout, tensions partout
Le Samu social de Paris l’avoue : Même les familles avec enfants dorment désormais dans la rue, faute de places. Dans les Hauts-de-Seine, un département pourtant réputé pour sa richesse, les écoles tirent la sonnette d’alarme. Trop d’élèves, pas assez d’enseignants, pas assez de salles. Les élèves primo-arrivants, souvent en grande difficulté linguistique, arrivent en masse et l’Éducation nationale ne suit plus.
Dans les préfectures, les guichets de régularisation croulent sous les dossiers. Les délais explosent. Les associations, naguère capables d’accompagner au cas par cas, sont désormais débordées. L’aide médicale d’État (AME), elle, atteint 1,2 milliard d’euros en 2025, alors même que les Français doivent parfois renoncer à des soins faute de mutuelle. L’absurde concurrence de la misère.
« On ne peut pas accueillir toute la misère du monde »
La phrase est de Michel Rocard. Elle a été prononcée en 1989 mais elle résonne aujourd’hui avec une force nouvelle. Son complément est souvent oublié : « Mais on doit en prendre notre part. » Mais quelle est cette part ? Où est la limite ? À quel moment passe-t-on de la générosité au chaos ?
Aujourd’hui, l’opinion publique bascule. Les sondages le montrent. Une majorité de Français pense que l’immigration est désormais trop massive, mal contrôlée, et coûteuse. Mais surtout, qu’elle est injuste pour ceux qui travaillent, cotisent, attendent une place en crèche, un logement social ou un passage au tribunal. Car la saturation des services, elle est bien réelle. Et elle alimente une colère sourde.
De Calais à Mayotte : Des territoires en souffrance
À Calais, les campements se reforment aussitôt démantelés. Les riverains n’en peuvent plus. À Mayotte, la situation est telle que l’État a déclenché une opération militaire d’envergure pour tenter de reprendre le contrôle de l’immigration clandestine. Les hôpitaux y sont en état d’urgence permanente. Les écoles croulent sous le poids d’une démographie galopante qui échappe à tout cadre.
Partout en France, les centres d’accueil sont pleins, les hôtels réquisitionnés pour l’hébergement d’urgence, les squats explosent en banlieue. Et le logement social, déjà en crise, devient un champ de bataille silencieux entre misère d’ici et détresse venue d’ailleurs.
Les services de l’État s’effondrent
Dans les commissariats, les policiers dénoncent une hausse des tensions, une violence croissante dans certains quartiers déjà fragiles. Dans les tribunaux, les magistrats parlent de surmenage, d’affaires de violences sexuelles ou de délits aggravés impliquant parfois des étrangers en situation irrégulière. Ces propos, qu’on n’osait plus tenir il y a encore quelques années, s’expriment aujourd’hui à micro ouvert.
Même les centres de rétention, prévus pour renvoyer les étrangers en situation irrégulière, sont saturés. Et la réalité est glaçante : Sur 100 OQTF (obligations de quitter le territoire français), moins de 10 sont réellement exécutées. Les autres disparaissent dans la nature.
Une colère sociale prête à exploser
Dans les urnes, cette colère se traduit déjà. Aux dernières élections, l’extrême droite a progressé dans toutes les classes populaires. Non pas par racisme, mais par exaspération. Parce qu’on a imposé à des villages entiers la répartition de migrants sans les consulter. Parce qu’on a détruit des gymnases pour y installer des centres d’accueil temporaires. Parce que les Français ont le sentiment de ne plus avoir leur mot à dire dans leur propre pays.
Le gouvernement, quant à lui, joue aux équilibristes. D’un côté, il promet de régulariser des métiers en tension. De l’autre, il promet d’expulser davantage. Résultat : Il ne fait ni l’un ni l’autre. Et la société se fracture.
Une France au bord de la rupture
Peut-on encore redresser la barre ? Rien n’est moins sûr. Car les tensions communautaires, économiques, identitaires s’enchevêtrent dans un climat de défiance généralisée. Les Français n’ont pas perdu leur humanité. Ils accueillent encore, ils aident, ils tendent la main. Mais ils ne veulent plus être les seuls à porter le poids d’une mondialisation du malheur.
Ce n’est pas une question de racisme. C’est une question de capacité, de cohésion, de justice.
À force de vouloir tout accueillir, la France risque de ne plus rien pouvoir offrir. Ni à ceux qui arrivent, ni à ceux qui sont déjà là.

🔎 Immigration : La facture cachée ? Analyse économique d’un système à bout de souffle
Dans son petit appartement de Montpellier, Philippe, ancien conseiller au ministère de l’Économie, classe méthodiquement des dossiers sur une étagère branlante. Depuis qu’il a quitté les hautes sphères de Bercy, il a gardé la manie des chiffres et le goût du factuel. Et ce qu’il constate aujourd’hui, à la lumière des données publiques, le laisse profondément inquiet : L’immigration, dans sa forme actuelle, coûte plus qu’elle ne rapporte.
On ne parle pas ici de fantasmes ou de pamphlets haineux. On parle d’un constat froid, rigoureux, basé sur des données officielles, des études économiques et des chiffres publics. Et ce constat, Philippe le résume d’une phrase : « La France s’endette pour financer un modèle d’accueil qu’elle ne maîtrise plus. »
Une machine à redistribuer… mais à découvert
La France est un pays généreux. Trop peut-être, dans un monde devenu instable. En 2025, l’Aide Médicale d’État (AME) a dépassé 1,2 milliard d’euros. Elle permet à tout étranger en situation irrégulière, sans condition de nationalité ni de contribution sociale, d’être soigné gratuitement dans les hôpitaux publics.
« C’est admirable sur le plan humain, mais ruineux sur le plan budgétaire, » commente Philippe. Car ce système repose sur une solidarité financée par l’impôt, dans un pays où le déficit public dépasse les 5 % du PIB et où la dette frôle les 3 200 milliards d’euros.
Et ce n’est qu’un exemple.
Coût des MNA : 50 000 euros par mineur et par an
Les mineurs non accompagnés (MNA) représentent un autre poste budgétaire explosif. Environ 40 000 jeunes sont pris en charge par les départements chaque année. Le coût moyen ? 50 000 € par jeune, selon l’Assemblée des Départements de France. Soit 2 milliards d’euros annuels, pour un dispositif dont l’efficacité est régulièrement remise en question.
Certains MNA, majeurs en réalité, passent entre les mailles du filet. D’autres disparaissent. Une partie est récupérée par des réseaux mafieux. Là encore, la facture est réelle, mais les résultats sont flous.
L’hébergement d’urgence : Une explosion des coûts
Avec la montée des flux migratoires, l’État a massivement recours à des hôtels, des centres provisoires, des gymnases, voire des tentes chauffées. Ce système d’urgence temporaire coûte une fortune, sans solution pérenne. En 2024, l’État a dépensé plus de 2,7 milliards d’euros pour héberger d’urgence près de 200 000 personnes.
Et encore, ces chiffres ne prennent pas en compte les dépenses connexes : Sécurité, nettoyage, encadrement, santé, éducation. Un simple centre d’accueil temporaire peut coûter plus de 3 000 euros par mois et par famille.
Une solidarité à sens unique
Autre poste explosif : Les aides sociales. De nombreux étrangers, une fois régularisés ou naturalisés, accèdent aux prestations sociales classiques : RSA, allocations logement, aides familiales, Aide personnalisée au logement (APL), sans toujours avoir cotisé préalablement.
La Cour des comptes estime que l’écart entre les cotisations perçues et les prestations versées par les caisses de sécurité sociale pour les étrangers primo-arrivants dépasse 12 milliards d’euros par an. Un déséquilibre structurel aggravé par le chômage massif de cette population : Près d’un immigré extra-européen sur deux ne travaille pas.
« On est dans une économie de redistribution, mais où l’assiette se réduit et les bénéficiaires augmentent, » résume Philippe, en tapotant son rapport avec lassitude.
Une pression sur les services publics
Là encore, les chiffres parlent d’eux-mêmes. Plus d’un tiers des élèves du primaire dans certaines académies sont d’origine étrangère récente, avec souvent des besoins spécifiques (classes UPE2A, accompagnement linguistique, suivi psycho-social). Les enseignants ne sont pas formés. Les budgets sont insuffisants. Et l’excellence recule.
Dans les hôpitaux, les files d’attente s’allongent, notamment dans les services d’urgence. Plusieurs rapports alertent sur une tension permanente dans les maternités, les services de pédiatrie et les soins psychiatriques. La charge migratoire, si elle n’est pas la seule cause, aggrave une situation déjà précaire.
Un modèle à bout de souffle
« L’immigration n’est pas un problème en soi, c’est sa gestion qui est catastrophique, » martèle Philippe. À ses yeux, la France ne distingue plus entre immigration choisie et immigration subie. Elle ouvre ses portes sans stratégie, sans évaluation des besoins, sans conditionnalité.
Des pays comme le Canada ou l’Australie filtrent, sélectionnent, planifient. En France, on subit, on improvise, on redistribue… à découvert.
Résultat ? Une dette abyssale, une société fracturée, une exaspération générale.
Une économie sous tension, un peuple en colère
En 2025, le pouvoir d’achat stagne. Les classes moyennes, pressées d’impôts et exclues des aides sociales, voient leur niveau de vie reculer. Les retraités comptent chaque euro. Les jeunes galèrent à se loger. Et pendant ce temps, l’État dépense à crédit pour financer un modèle d’accueil illimité.
« On ne peut pas être le guichet social du monde entier quand on peine à nourrir ses propres enfants, » lâche Philippe, les larmes aux yeux. Il n’est pas xénophobe. Il est lucide. Et profondément désespéré de voir son pays creuser le déficit social par idéalisme mal calibré.
Le prix du silence
Pendant des années, le débat a été verrouillé. Critiquer les coûts de l’immigration, c’était être taxé d’extrême droite. Mais aujourd’hui, les chiffres sont là. Incontestables. Et l’explosion sociale couve. Pas seulement à cause de l’immigration, mais parce que le peuple sent qu’on lui ment.
La France n’a pas les moyens d’accueillir toute la misère du monde. Elle n’a même plus les moyens d’aider sa propre misère. Et pourtant, elle continue. Comme un funambule aveugle sur un fil tendu au-dessus du vide.
Je pense que la France ne doit pas renier son histoire mais, il est vrai qu’il y a une saturation !C’est surtout que la plupart des migrants sont obligé de passer par la France pour gagner la Grande Bretagne !Comme ils ont démantelé SANGATTE alors, les migrants ne savent plus ou aller et, se répandent partout et, certains ne sont pas oies blanches dans leur pays d’origine et, commettent des délits ,d’autres suivent par réaction mimétique des leaders .Il aurait bien commode qu’on garde SANGATTE !AU moins ,on savait ou ils allaient et, on pouvaient les contrôler plus facilement et, les forces de l’ordre seraient moins fatigué à leur courir derrière !Hélas,tout change et, ça s’arrange pas !Qui décide ? Il faut que les peuples décident aussi au lieu de cela ,on agite les peurs ,la peur du migrant ,de l’étranger ,on le réprime ,on le chasse alors, que la France ne s’est pas faites en un jour et, qui récupère cette confusion ?Les partis d’extrême droite qui génèrent des tensions .
Article très intéressant, merci.