Mort tragique d’un bébé d’un mois excisé en Gambie : retour sur un drame qui pourrait changer la lutte contre les mutilations génitales.

Un bébé d’un mois meurt en Gambie après une excision illégale : Le pays sous le choc !

CHOC

Le drame s’est déroulé en plein cœur de la Gambie, et il a glacé le pays entier. Dans un silence chargé d’émotion, la presse a rapporté une histoire insoutenable : Celle d’un nourrisson de seulement un mois, mort après avoir subi une excision. Selon les informations de 20 Minutes, l’enfant, trop faible pour résister à l’hémorragie provoquée par l’acte, n’a pas survécu malgré son transfert à l’hôpital de Bundung.

Ce décès n’est pas seulement une tragédie familiale, il est devenu un symbole national. Dans les rues de Banjul, dans les villages reculés et jusque dans les cercles politiques, une même question se répète : Comment une telle horreur est-elle encore possible, dix ans après l’interdiction légale des mutilations génitales féminines en Gambie ?

Une loi en place mais rarement appliquée

En 2015, la Gambie avait adopté une loi historique interdisant les mutilations génitales féminines (MGF). Pourtant, la pratique perdure, ancrée dans des traditions transmises de génération en génération. Ce drame illustre tragiquement le fossé entre la législation et la réalité quotidienne.

Les défenseurs des droits humains dénoncent un manque criant d’application. La mort de ce bébé devient ainsi le révélateur des failles d’un système judiciaire encore trop laxiste face aux MGF. Trois femmes ont déjà été inculpées, mais pour beaucoup, cela ne suffira pas à apaiser la douleur ni à mettre fin aux excisions clandestines.

Une société civile révoltée

L’affaire a immédiatement suscité une vague d’indignation. Des associations locales et internationales comme Equality Now et Women in Leadership and Liberation (WILL) ont condamné fermement cet acte, rappelant que ni la culture ni la religion ne peuvent justifier une mutilation aussi brutale.

Des figures publiques se sont également exprimées, dont le député Abdoulie Ceesay, qui a appelé à ce que justice soit rendue. Selon lui, « ce drame doit être un tournant ». Les réseaux sociaux, eux, se sont enflammés : Des milliers de Gambiennes et Gambiens exigent que l’État agisse fermement pour protéger les fillettes et les nourrissons.

Une pratique encore largement répandue

Le poids des chiffres est glaçant : Selon l’UNICEF, près de 73% des femmes gambiennes âgées de 15 à 49 ans ont subi une excision. Malgré les campagnes de sensibilisation et les condamnations internationales, la mutilation génitale féminine reste profondément enracinée dans les pratiques locales.

Dans les villages, certaines familles considèrent encore cette opération comme un rite de passage, une marque d’honneur ou une condition de mariage. Pourtant, derrière ces justifications culturelles, la réalité est brutale : Douleurs atroces, hémorragies, infections, complications obstétricales, traumatismes psychologiques… et dans ce cas précis, la mort d’un nourrisson.

Un tournant pour la Gambie ?

La mort de ce bébé d’un mois pourrait bien devenir un électrochoc national. Déjà, des mobilisations sont en cours pour exiger que la loi soit enfin appliquée avec rigueur. Des voix s’élèvent pour réclamer des peines exemplaires contre les responsables de cette excision fatale, mais aussi pour lancer un vaste programme d’éducation et de sensibilisation.

Les regards se tournent vers le gouvernement gambien, accusé de fermer les yeux trop souvent sur les pratiques illégales. Ce drame force la société à affronter une vérité dérangeante : Il ne suffit pas d’interdire, encore faut-il protéger, éduquer et sanctionner.

Un cri de révolte

Le décès de ce nourrisson a révélé une plaie béante dans la société gambienne. Derrière les larmes de la mère et les cris de colère de la population se cache une bataille bien plus vaste : Celle pour la dignité et la vie des petites filles.

La Gambie est aujourd’hui face à un choix historique : Continuer à tolérer les mutilations génitales féminines au nom d’une tradition meurtrière, ou faire enfin de la protection des enfants une priorité nationale absolue.

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