Explosion d’un yacht à Ibiza : Thomas Portes et Antoine Léaument (LFI) accusés de se réjouir du drame. Les faits et réactions.

Polémique : Thomas Portes et Antoine Léaument (LFI) se réjouissent d’un yacht en flammes à Ibiza

POLITIQUE
Ibiza : Deux députés LFI célèbrent l’explosion d’un yacht de luxe en Espagne

Un soleil brûlant d’août s’abattait sur les eaux turquoise d’Ibiza ce 11 août 2025. Le calme des criques et le clapotis des vagues donnaient l’illusion d’un été paisible, jusqu’à ce qu’un bruit sourd déchire le ciel. À quelques encablures du rivage, un yacht de luxe de 30 mètres, le Da Vinci, venait de prendre feu. Les flammes dansaient, gigantesques, engloutissant peu à peu le navire, tandis qu’une épaisse fumée noire s’élevait vers le ciel, visible à des kilomètres à la ronde. Puis, une explosion fit vibrer l’horizon, projetant un souffle qui résonna jusque sur les plages bondées.

À bord, le capitaine, deux membres d’équipage et quatre passagers vécurent l’enfer de très près. Ils eurent à peine le temps de lancer un signal d’alerte et de se précipiter dans les canots de sauvetage. Par miracle, aucun blessé ne fut à déplorer. Les vacanciers présents sur le sable, médusés, sortirent leurs téléphones pour immortaliser cette scène apocalyptique digne d’un film catastrophe.

Mais ce qui aurait pu rester un simple fait divers spectaculaire allait bientôt devenir un tremblement politique en France. Car l’affaire, rapportée notamment par Valeurs Actuelles et Le Journal du Dimanche, prit une tournure inattendue.

Le tweet qui a mis le feu aux poudres

Alors que les images de l’explosion circulaient déjà sur les réseaux sociaux, un commentaire surgit, glaçant pour certains, jubilatoire pour d’autres. Le député LFI Thomas Portes écrivit un mot sec, presque moqueur : « Champagne ! ». Deux syllabes seulement, mais assez pour déclencher une avalanche de réactions indignées.

Quelques minutes plus tard, un autre élu de la France Insoumise, Antoine Léaument, renchérit en justifiant son ironie : « Le riche qui a mis ce yacht ici est totalement responsable de la pollution qu’il engendre. Ce n’est pas comme si ce truc ne polluait pas avant de brûler. Il polluera beaucoup moins maintenant. »

Ces propos furent immédiatement perçus comme une forme de réjouissance face à un drame potentiel. Car même si aucune victime n’était à déplorer, l’incendie avait bien failli coûter la vie à sept personnes, piégées dans ce palace flottant en plein milieu de la Méditerranée.

Les réseaux sociaux en ébullition

À peine publiés, les messages enflammèrent X (ex-Twitter). Les uns s’indignaient :

« Comment des représentants de la Nation peuvent-ils applaudir la destruction d’un bien et la peur de vies humaines ? »

D’autres, au contraire, applaudissaient la sortie des députés LFI :

« Enfin des élus qui osent dire que les yachts polluent et représentent l’indécence des ultra-riches. »

En quelques heures, les hashtags #YachtIbiza, #ThomasPortes et #AntoineLéaument caracolaient en tête des tendances. La polémique dépassa vite les cercles militants pour envahir les médias traditionnels.

Une question qui dépasse l’incendie : Luxe, pollution et fracture sociale

Derrière ce fait divers, c’est une fois encore le fossé grandissant entre classes sociales qui se dessina. D’un côté, un yacht à plusieurs millions d’euros, symbole d’une richesse insolente. De l’autre, une partie de la population étranglée par l’inflation, incapable de payer ses factures ou de partir en vacances.

L’explosion du Da Vinci devint une métaphore : La combustion du luxe face à la colère sociale. Les propos des députés LFI n’étaient pas seulement des saillies provocatrices : Ils traduisaient un ressentiment partagé par une partie des Français.

Mais le ton choisi — celui de la moquerie, du triomphe face à une potentielle tragédie — choqua. Car la politique, rappelèrent certains commentateurs, exige une dignité, un respect, même lorsqu’il s’agit de dénoncer l’excès des élites.

Ibiza, théâtre d’un drame évité de peu

Revenons un instant à cette journée dramatique. Le Da Vinci, yacht moderne aux finitions luxueuses, représentait tout ce que l’île d’Ibiza incarne aux yeux du monde : Fêtes privées, soirées démesurées, excès en tout genre.

Mais en ce 11 août, la fête laissa place à la peur.

Les flammes léchaient les coques blanches, se reflétaient sur l’eau comme des langues de lave. Les passagers, secoués mais indemnes, furent recueillis par les garde-côtes espagnols. Ils regardèrent, impuissants, leur navire se réduire en cendres.

Pour eux, c’était un cauchemar. Pour certains élus français, c’était presque une victoire symbolique.

Un scandale qui tombe au cœur de l’été politique

L’affaire éclata alors que la France traversait un climat politique déjà tendu : Débats sur le pouvoir d’achat, tensions autour de l’écologie, fractures idéologiques entre gauche et droite.

Dans ce contexte, les propos de Thomas Portes et Antoine Léaument vinrent nourrir une polémique explosive. La droite dénonça une « haine de classe dangereuse » et une « indécence sans nom ». La gauche, quant à elle, se divisa : Certains soutinrent le discours écologiste sous-jacent, d’autres prirent leurs distances avec ce ton jugé méprisant.

L’affaire du yacht d’Ibiza devint alors un champ de bataille politique, où l’incendie réel se superposa à l’incendie médiatique.

Quand la mer s’embrase, la politique aussi

L’histoire du Da Vinci aurait pu s’arrêter à un fait divers maritime, spectaculaire mais sans victime. Mais les mots de deux élus de la République ont transformé cet épisode en symbole politique.

Un yacht en flammes, des vacanciers sauvés de justesse, et deux députés qui lèvent ironiquement leur verre de « champagne » : Il n’en fallait pas plus pour cristalliser les fractures françaises autour du luxe, de la pollution et des inégalités sociales.

Le Da Vinci repose aujourd’hui dans les profondeurs de la Méditerranée. Mais ses cendres continuent d’alimenter un brasier politique dont les flammes, elles, sont loin d’être éteintes.

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