L’enseigne éponyme de l’animateur voit ses agences quitter le navire à grande vitesse. Une onde de choc dans le secteur de la franchise immobilière.
Le nom de Stéphane Plaza, longtemps synonyme de succès dans l’immobilier, vacille. Jadis pilier du secteur de la franchise, son réseau d’agences franchisées affiche désormais une fuite sans précédent. En 2022, la marque recensait environ 670 agences sur le territoire français. Aujourd’hui, il en resterait à peine plus de 323 sous la bannière originelle, tandis qu’une soixantaine d’autres ont opté pour un rebond sous une nouvelle enseigne.
Cette hémorragie prend racine dans la condamnation de Stéphane Plaza pour violences habituelles à l’encontre d’une ancienne compagne. La sentence, retentissante, a frappé la marque : Vitrines taguées, clients retirant leur confiance, et surtout accès aux mandats fragilisé.
Rapidement, la maison mère du réseau a proposé à ses franchisés de basculer vers une nouvelle enseigne, baptisée Sixième Avenue, destinée à les éloigner de l’image controversée tout en conservant le soutien logistique.
Mais le mal était déjà fait. De nombreux franchisés ont choisi d’émigrer vers des réseaux concurrents bien établis tels que L’Adresse, Orpi ou d’autres coopératives immobilières.
Dans ce contexte, le modèle même de la franchise basée sur l’image d’un animateur star montre ses limites. La dépendance à cette notoriété unique s’est traduite, au moment du moindre faux-pas, par un effet domino destructeur : Départs massifs, tensions internes, remise en cause du contrat de franchise.
Le secteur immobilier observe attentivement cette situation : Une marque forte peut devenir un fardeau quand son ambassadeur flanche. Et les personnels impliqués – franchisés, salariés d’agences associées, bailleurs — ont dû absorber les effets collatéraux. L’agilité contractuelle, la diversification des enseignes et la vigilance sur l’image semblent désormais des règles incontournables.
Pour Stéphane Plaza, l’enjeu est clair : Reconquérir la confiance, stabiliser le réseau restant, et démontrer que son nom reste, malgré tout, un atout. Pour ses franchisés, c’est un choix stratégique : Rester et rebâtir ou partir et se réinventer. Le marché de la franchise immobilière, quant à lui, se souviendra longtemps de cette déconfiture.
Source : MSN France.

Yann GOURIOU est rédacteur et responsable éditorial de MyJournal.fr. Passionné d’actualité, de société et de récits de vie, il signe chaque article avec une approche humaine, sensible et engagée. Installé en Bretagne, il développe un journalisme proche du terrain, accessible et profondément ancré dans le quotidien des Français.
