La publicité d’Intermarché pour des gobelets plastiques jetables est-elle compatible avec la lutte contre la pollution et la réduction du plastique en France ?

Dans un magasin de la chaîne Intermarché, une lectrice a remarqué une publicité mise en avant pour des gobelets plastiques à usage unique. Cette scène, anodine en apparence, a déclenché une vague de réactions et soulève un questionnement plus large : À l’heure où la France multiplie les initiatives contre le plastique jetable, la promotion de tels produits par un grand distributeur peut-elle encore passer sans encombre ?
La publicité incriminée valorise clairement ces gobelets en plastique, sans signaler de solution alternative réutilisable ou consignée. Pour la lectrice témoin, « cette annonce était placée à un endroit très visible, comme si on incitait encore au jetable en pleine publicité faite au zéro-déchet. » À cela s’ajoute un sentiment d’incongruité : Alors que l’Institut national de la consommation et d’autres organismes alertent sur les enjeux liés aux plastiques à usage unique.
Les réactions ne tardent pas. Parmi les clients, certains s’étonnent de ce choix, estimant que le modèle de distribution pourrait plutôt valoriser des « gobelets réutilisables » ou des solutions consignées, déjà mises en œuvre par d’autres acteurs de la restauration ou de l’événementiel. Pour eux, il s’agit d’un « retour en arrière », au-moment-même où la loi, l’opinion publique et les attentes sociétales poussent vers la réduction du plastique jetable.
Ce cas soulève aussi la question du rôle des distributeurs dans la transition écologique. Peut-on encore promouvoir des produits à usage unique sans contradiction ? Le choix d’Intermarché (ou du magasin concerné) peut être vu comme un manquement à cette responsabilité. Certains consommateurs leur imputent une « cohérence manquante » entre les engagements affichés en matière de développement durable et les produits mis en avant.

Il faut aussi situer ce fait dans son contexte : Le débat autour du plastique jetable a considérablement évolué. La stratégie 3R (Réduction, Réemploi, Recyclage), portée par le ministère de la Transition écologique, rappelle que certains emballages plastiques ne disposent même pas de filières viables de recyclage. Dans ce contexte, une publicité pour des gobelets plastiques peut apparaître comme déphasée.
Pour le magasin concerné, cette publicité peut être interprétée comme un signal négatif auprès d’un public de plus en plus sensibilisé aux enjeux environnementaux. Certains clients pourraient même être incités à se tourner vers d’autres enseignes jugées plus engagées ou plus en phase avec les « valeurs vertes ». À terme, cela peut peser sur l’image de la marque à l’échelle locale et nationale.
En conclusion, cette opération publicitaire – repérée et signalée dans le magazine 60 Millions de Consommateurs – pose une double question : Celle de la responsabilité des distributeurs dans la promotion des produits jetables, et celle de la véritable volonté de transition écologique dans le retail. Le consommateur y gagne en vigilance : Derrière chaque pub, c’est aussi un choix de société qui s’impose.
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