Un témoignage bouleversant relayé par Le Parisien : la mère du streamer Jean Pormanove raconte l’instant tragique où son fils a cessé de respirer.

« J’aurais préféré ne pas voir » : La mère de Jean Pormanove témoigne pour la première fois après la mort de son fils en direct

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Jean Pormanove – Joëlle Graven – Mort en direct – Témoignage mère – Sept à Huit TF1

Le 31 août 2025, un voile de douleur a recouvert les écrans de millions de téléspectateurs. Pour la première fois depuis le drame, Joëlle Graven, la mère de Jean Pormanove, a trouvé le courage de prendre la parole. Son témoignage, livré dans l’émission Sept à Huit et relayé par Le Parisien, a bouleversé la France entière.

Ce n’est pas seulement une mère en deuil qui s’exprime : C’est une femme ordinaire projetée dans une tragédie publique, contrainte de partager sa douleur avec des inconnus, parce que son fils, mort en direct, est devenu malgré lui un symbole.

« J’aurais préféré ne pas voir »

Assise face aux caméras, le regard embué, Joëlle a prononcé ces mots qui ont glacé les spectateurs :

« Il a eu un râle. Il a tourné la tête du côté de la caméra. Sa respiration s’est arrêtée. J’aurais préféré ne pas voir… »

Ces mots résonnent comme un cauchemar éveillé. Aucune mère ne devrait jamais avoir à assister à l’ultime souffle de son enfant, encore moins à travers un écran, exposé aux commentaires d’inconnus.

Joëlle l’avoue : Elle ne peut pas effacer cette vidéo. Son téléphone est devenu à la fois sa torture et son sanctuaire. « Si je l’enlève, je vais enlever mon fils », confie-t-elle, la voix brisée. Dans ce paradoxe douloureux, la technologie conserve la trace d’un instant qu’elle voudrait effacer de sa mémoire, mais qu’elle chérit aussi, comme un dernier lien avec Raphaël.

Les derniers messages d’un fils prisonnier

Dans les jours précédant sa mort, Jean Pormanove envoyait des messages inquiétants à sa mère. Ses mots étaient lourds de sens : « J’ai l’impression d’être séquestré avec leur concept de merde. Je veux me barrer. Owen me soule. »

Et pourtant, la veille du drame, il tentait encore de la rassurer : « Ça va mam, ne t’inquiète pas. » Ce contraste cruel illustre l’état d’esprit d’un jeune homme écartelé entre deux mondes : Celui de la scène numérique où tout devait être spectacle, et celui, intime, où il cherchait refuge auprès de sa mère.

Quand la mise en scène vire au drame

Les proches présents autour de lui affirment aujourd’hui que tout était « scénarisé », que les humiliations faisaient partie d’un rôle convenu pour « divertir » les spectateurs. Mais le scénario a dépassé la fiction. L’écran a capturé l’instant fatal.

Pour l’autopsie, la mort ne résulte pas d’un acte violent extérieur mais d’un épisode « médical et/ou toxicologique ». Mais pour Joëlle, ce verdict médical n’efface pas le spectacle cruel de ce dernier souffle, immortalisé en direct sur la plateforme Kick.

Le rôle des réseaux sociaux

La mort de Jean Pormanove a déclenché une vague de réactions sur Internet. Des extraits de ses vidéos, souvent détournés, continuent de circuler. Certains spectateurs dénoncent une tragédie annoncée, d’autres, plus cruels, continuent à alimenter une « culture du buzz » sans limite.

La plateforme Kick, déjà accusée de tolérer des contenus extrêmes, est pointée du doigt. Comment un jeune homme a-t-il pu mourir sous les yeux de milliers de spectateurs, sans qu’aucun mécanisme d’alerte efficace n’intervienne à temps ?

Un deuil impossible

Pour Joëlle Graven, la douleur est immense, mais son témoignage est aussi un acte d’amour. Elle ne veut pas que son fils soit réduit à un fait divers ou à une séquence virale. Elle veut qu’on se souvienne de Raphaël, de ce jeune homme passionné, généreux, qui derrière l’écran n’était qu’un fils, son fils.

En parlant, elle transforme sa souffrance en hommage. Elle refuse que son enfant devienne un simple symbole de la dérive numérique. Elle veut qu’il reste avant tout un être humain.

Un débat de société

Au-delà du drame intime, l’affaire soulève des questions fondamentales :

  • Quelle est la responsabilité des plateformes comme Kick ?
  • Jusqu’où peut aller la mise en scène du quotidien ?
  • Que deviennent les victimes quand le spectacle vire au drame ?

La mort de Jean Pormanove n’est pas seulement celle d’un jeune streamer. Elle incarne les dérives d’un monde où les frontières entre fiction et réalité s’effacent, où le besoin de visibilité peut conduire à la tragédie.

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👉 En conclusion, le témoignage de Joëlle Graven, relayé par Le Parisien, dépasse le simple récit d’un drame familial. C’est un miroir tendu à toute une société, une société qui consomme des images sans se demander quel prix elles exigent de ceux qui les produisent.

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