Le président du RN promet un « choc d’autorité » inédit pour durcir la lutte contre la délinquance.
Jordan Bardella a annoncé vouloir faire de la France « le pays le plus répressif d’Europe » face à la délinquance et à la criminalité. Un objectif assumé, présenté comme un véritable « choc d’autorité » dans la société française.
Selon Bardella, le pays souffrirait d’un laxisme installé, d’une justice trop lente et de sanctions insuffisamment appliquées. Ce constat l’amène à défendre un durcissement massif de la réponse pénale. Il affirme qu’une société ne peut fonctionner que si l’autorité de l’État est clairement respectée et visible.
Le président du RN souhaite notamment un traitement plus sévère de la délinquance des mineurs. Il évoque la fin des atténuations de responsabilité, des comparutions immédiates plus fréquentes, et la possibilité de conditionner certaines aides sociales en fonction du comportement des jeunes.
L’objectif : Mettre fin au sentiment d’impunité, « dès le plus jeune âge ».
Derrière ce discours, Bardella assume vouloir aligner la France sur les pays les plus stricts du continent – voire les dépasser. Il présente ce choix comme un moyen de restaurer l’ordre public, réduire les violences et rendre les sanctions réellement dissuasives.
Mais ce projet suscite de fortes critiques. De nombreux magistrats alertent sur une justice déjà saturée, et rappellent que les chiffres officiels montrent des tendances plus nuancées que l’image d’explosion généralisée de la délinquance. D’autres experts craignent qu’un durcissement massif, sans volet éducatif ou social, ne renforce la récidive au lieu de la réduire.
Reste un enjeu crucial : L’équilibre démocratique. Les défenseurs des libertés publiques rappellent qu’une société peut devenir « sûre », mais au prix d’une verticalité qui inquiète. Le débat promet donc d’être intense, à mesure que Bardella place la sécurité au cœur de sa stratégie nationale.
👉 SOURCE : Ouest-France
