« Comment un simple moment d’écoute citoyenne, censé donner la parole aux riverains de Marseille, a-t-il pu basculer dans la peur quand un clandestin a brandi un couteau face au député Franck Allisio ? »
Marseille, Porte d’Aix, un quartier en apparence rénové, mais où la réalité quotidienne dépasse souvent les façades repeintes et les bancs flambants neufs. Ce mercredi 17 septembre 2025, le député RN des Bouches-du-Rhône, Franck Allisio, est venu à la rencontre des habitants. Une réunion de terrain, censée redonner la parole aux riverains lassés par l’insécurité, la prostitution, les squats de migrants et les trafics. Mais ce moment d’échange a basculé en une scène d’effroi : Un clandestin armé d’un couteau s’est approché du groupe et a menacé l’élu en pleine rue.
L’incident a été relaté par Valeurs Actuelles, confirmant l’interpellation de l’individu par les forces de l’ordre.
Une réunion sous tension dans un quartier « rénové »
Les habitants de la Porte d’Aix racontent un quotidien difficile. Malgré les travaux récents — place Biaggi refaite, nouveaux jeux pour enfants, brumisateurs et bancs installés —, la vie du quartier reste marquée par les rixes régulières, les trafics de drogue et les squats de migrants.
Franck Allisio, en pleine campagne municipale, a choisi ce décor symbolique pour écouter les riverains et dénoncer ce qu’il appelle « la nouvelle colline du crack de Marseille ». Les mots sont durs, mais la réalité ne l’est pas moins : Les témoignages s’accumulent, les regards sont lourds, les habitants oscillent entre colère et désespoir.
C’est alors qu’un homme surgit. Un migrant en situation irrégulière, visiblement sous l’effet de substances, armé d’un couteau. Le geste est clair, la menace palpable. Les visages se figent. En un instant, la réunion politique devient un face-à-face avec la violence.
« Parce qu’on dérangeait leurs habitudes »
Le député RN a immédiatement réagi sur les réseaux sociaux après l’incident :
« Menacé par un clandestin sous substance et armé d’un couteau parce qu’on dérangeait leurs habitudes », écrit-il.
Les habitants présents confirment que l’homme semblait vouloir imposer la peur pour interrompre le dialogue entre l’élu et les riverains. L’intervention rapide des policiers a permis d’éviter un drame. L’individu a été interpellé et placé en garde à vue.
Mais l’épisode, même sans victime, a laissé des traces. Comme l’a rappelé Olivier Rioult, directeur de campagne de Franck Allisio :
« S’ils font ça à un député, qu’est-ce qu’ils font avec les pauvres Marseillais ? »
Une phrase qui résonne comme un avertissement.
La campagne municipale frappée par l’insécurité
Candidat déclaré à la mairie de Marseille depuis le 18 juin, Franck Allisio construit sa campagne sur la sécurité et l’ordre public. Cet incident, survenu en pleine rue, vient alimenter son discours.
« En espérant que cet incident heureusement sans conséquence sera le point de départ d’une véritable intervention des pouvoirs publics afin de rétablir l’ordre pour le bien de tous les Marseillais », a ajouté le député.
Car derrière le symbole, il y a la réalité électorale : La Porte d’Aix n’est pas qu’un décor de campagne. C’est un lieu où les habitants attendent des réponses concrètes. Des familles témoignent de leur peur de sortir le soir, des commerçants évoquent des intimidations, des étudiants racontent les agressions répétées.
Une fracture entre rénovation et insécurité
La place Biaggi, vitrine de la rénovation urbaine, illustre cette contradiction. Sur le papier, elle symbolise le renouveau de Marseille. Mais dans les faits, elle reste associée à la misère sociale, à l’errance des migrants, aux deals à ciel ouvert.
Cet écart entre l’investissement public et la perception des habitants nourrit un sentiment d’abandon. Les riverains se disent « invisibles » face aux pouvoirs publics, ignorés lorsque leur quotidien bascule dans la peur et la violence.
Marseille, miroir des tensions nationales
L’incident dépasse le cadre local. Il s’inscrit dans un débat national sur l’immigration clandestine, la sécurité et le rôle de l’État dans la protection des citoyens. Le fait que l’agresseur ait été décrit comme un clandestin alimente déjà les polémiques politiques et médiatiques.
Pour le Rassemblement National, l’événement illustre une fois de plus la nécessité de fermeté. Pour d’autres, il interroge sur la capacité de la ville à concilier solidarité, ordre public et vivre-ensemble.
Marseille : Quand la rénovation ne chasse pas l’insécurité
Lorsque le couteau est apparu dans la main de ce clandestin, c’est tout un quartier qui a retenu son souffle. La scène, brève mais intense, restera gravée dans la mémoire de ceux qui étaient là. Un simple moment de dialogue citoyen, au cœur de Marseille, s’est transformé en un instant de sidération.
Franck Allisio, resté debout, a vu dans cette menace la confirmation de son combat politique. Les habitants, eux, y ont vu une démonstration brutale de ce qu’ils dénoncent depuis des années.
Au-delà des polémiques, une vérité s’impose : Les pierres rénovées ne suffisent pas à protéger les hommes et les femmes qui vivent derrière elles. Et à Marseille, plus qu’ailleurs, la sécurité reste la condition première de toute renaissance.