12 millions de Français pourraient perdre leur LEP en 2026 : Attention aux nouveaux seuils
À partir de 2026, les plafonds de revenus pour conserver un LEP changent — et des millions d’épargnants risquent de voir leur compte clôturé si leur avis d’imposition dépasse les nouveaux seuils. Êtes-vous concerné ?
En 2026, le sort de millions d’épargnants français pourrait basculer.
Le Livret d’épargne populaire (LEP), refuge traditionnel des foyers modestes, est aujourd’hui menacé — non par une décision spectaculaire, mais par un simple ajustement des règles de revenus.
Depuis sa création, le LEP a toujours été conçu comme un outil d’épargne accessible uniquement aux ménages modestes. Les conditions d’ouverture et de maintien reposent sur un critère simple : Le revenu fiscal de référence (RFR) de l’année précédente. Jusqu’à présent, ce mécanisme a permis à des millions de Français de placer leur argent de manière sûre, avec un taux de rendement attractif et des intérêts exonérés d’impôts.
Mais voilà : Pour l’année 2026, les seuils de revenus pouvant donner droit au LEP sont désormais revalorisés. Pour un célibataire, le nouveau plafond est fixé à 23 052 €. Pour un couple sans enfant ou un célibataire avec deux enfants, le plafond grimpe à 35 494 €. Pour un couple avec un enfant, la limite s’établit à 41 331 €, et à 47 421 € pour un couple avec deux enfants. Un couple avec trois enfants ne doit pas dépasser 59 778 €.
À première vue, ces ajustements peuvent paraître modestes : Après tout, il s’agit simplement d’une adaptation du barème fiscal — un geste technique. Mais en réalité, pour près de 12 millions de détenteurs actuels du LEP, ce petit glissement pourrait signifier la perte de leur livret d’épargne populaire. S’ils dépassent ces nouveaux plafonds avec leur RFR 2024, leurs banques pourraient clôturer leur LEP.
C’est un choc discret, mais d’ampleur. Pour beaucoup, le LEP représentait une bouée de sécurité financière : Des économies défiscalisées, un rendement — jusqu’à 2025 — souvent plus élevé que l’inflation, et la tranquillité de disposer d’une réserve facilement disponible.
Les conséquences pour ces foyers risquent d’être profondes. L’épargne, souvent considérée comme un coussin de précaution, pourrait être rapatriée vers des livrets moins rémunérateurs ou d’autres placements — mais avec des rendements moindres. Pour certains, cela pourrait signifier la perte d’un filet de sécurité essentiel en période d’incertitude économique.
Mais ce risque n’est pas irréversible, selon la loi. Ceux qui dépassent les plafonds en 2026 pourraient conserver leur LEP si leurs revenus repassent sous la limite l’année suivante. Une sorte de « second souffle » pour ne pas pénaliser les hausses ponctuelles de revenus.
Dans un contexte où le pouvoir d’achat reste fragile pour de nombreuses familles, ce changement — pratiquement invisible, car technique — pourrait pourtant marquer un tournant dans l’épargne populaire. L’État et les banques, peu encline à annoncer les mauvaises nouvelles, modifient les règles sans bruit. Et pour certains ménages, le réveil risque d’être brutal.
Sous cette apparente normalité se cache une réalité plus rude : En 2026, le LEP ne sera plus le havre sûr de tous.

Source : MSN Finances.
