Pensez-vous que la suppression des plans épargne-retraite (PER) renforcerait ou fragiliserait le système de retraite français ?
En plein examen du projet de loi de finances pour 2026, la députée de La France Insoumise (LFI) Claire Lejeune a proposé la suppression pure et simple des « plans épargne-retraite (PER) », estimant que ce dispositif constitue une « forme de capitalisation déguisée », contraire selon elle au modèle français de retraite fondé sur la répartition.
Selon les chiffres qu’elle a avancés, 34 % des cadres et 48 % des professions libérales disposent d’un PER, contre seulement 10 % des employés et ouvriers. Ces écarts illustreraient, selon elle, une inégalité dans l’accès à ce type d’épargne. Par ailleurs, le dispositif coûte à l’État environ 1,2 milliard d’euros par an en allègements fiscaux.
La proposition a immédiatement provoqué une réaction virulente de la part du Rassemblement National (RN), dont le vice-président de l’Assemblée Nationale, Sébastien Chenu, a qualifié la démarche de « dinguerie », la jugeant comme une atteinte aux libertés des Français quant à leur effort d’épargne.
Le dispositif du PER, instauré en 2019, permet aux salariés comme aux indépendant·es de se constituer une épargne à long terme pour compléter leur pension de retraite, tout en bénéficiant d’avantages fiscaux à l’entrée.
Or, cette initiative intervient dans un contexte budgétaire tendu, où la question de la soutenabilité des retraites et du financement de l’État reste au cœur des débats. En ciblant le PER, l’élue LFI entend « verrouiller » toute bascule vers un système davantage fondé sur la capitalisation.
Pour le RN et ses alliés, la proposition apparaît comme un risque pour les classes moyennes et les cadres moyens qui ont déjà souscrit à un PER. Ils y voient une remise en cause de la liberté d’épargner et un signal négatif envers ceux qui anticipent leur avenir par l’épargne privée plutôt que par l’État.
Il reste à voir si cet amendement – ou une initiative parlementaire similaire – sera inscrit dans la prochaine loi sur les retraites ou le budget de la sécurité sociale. Mais la bataille symbolique est déjà lancée : épargne privée vs régime public, capitalisation vs répartition. Le débat pourrait s’intensifier dans les semaines à venir à l’Assemblée Nationale et au-delà.
La proposition de suppression du PER par La France Insoumise relance avec force le débat sur la nature même de l’épargne retraite en France : S’agit-il d’un service public solidaire à renforcer ou d’un produit d’épargne privée à réguler voire supprimer ? Ce questionnement, rapporté par le site Valeurs Actuelles, met en lumière les lignes de fracture budgétaires, fiscales et idéologiques qui parcourent le paysage politique français.
le lfi est un groupe teroriste donc il nont pas a donnè davis il devrait etre tous enfermè a vie