Derrière le refus de LFI de censurer Ursula von der Leyen, certains dénoncent une trahison politique. Enquête.

Ursula Von Der Leyen sauvée par LFI : Simple stratégie ou soupçons de corruption ?

POLITIQUE

Ce fut un moment de bascule. Un vote au Parlement européen qui aurait pu faire vaciller la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Une motion de censure historique déposée par les Patriotes pour l’Europe et soutenue par le groupe ECR. Mais voilà : à la surprise générale, les députés de La France Insoumise ont refusé de la soutenir.

corruption Parlement européen
Les rumeurs de pots-de-vin secouent l’opinion

Officiellement, ils refusent de s’associer à une initiative « venue de l’extrême droite« . Officieusement ? Certains y voient bien autre chose. Un deal tacite, un jeu d’influences, voire, murmure-t-on dans les couloirs feutrés de Strasbourg, des transactions discrètes, impossibles à prouver, mais suffisamment troublantes pour faire naître le soupçon.

Un refus qui interroge jusque dans leurs rangs

Dans une déclaration lapidaire, les eurodéputés insoumis ont affirmé ne vouloir « aucune complicité avec les forces ultra-conservatrices du Parlement ». Pourtant, la motion ne visait pas à soutenir ces forces, mais à faire tomber Ursula von der Leyen, décrite par LFI elle-même depuis des années comme « la représentante de l’Europe néolibérale, technocratique et guerrière ».

Alors pourquoi la sauver ?

Jean-Luc Mélenchon, silencieux au soir du vote, finira par justifier l’abstention par une logique stratégique : « On ne combat pas le mal par le pire. » Mais cette pirouette rhétorique ne convainc guère. Sur les réseaux sociaux, les critiques fusent. Certains électeurs de LFI parlent même de trahison, d’autres s’interrogent sur des motivations moins avouables.

Et si l’argent avait parlé ?

C’est une hypothèse très sensible, que personne ne peut affirmer, mais que certains journalistes indépendants et observateurs politiques osent désormais évoquer. Selon eux, le refus de voter la censure pourrait ne pas être qu’un choix politique.

À Bruxelles, l’influence des lobbys, les pressions exercées sur les votes, les promesses de financement de campagnes futures ou d’avantages indirects sont une réalité. Des ONG dénoncent régulièrement des zones grises, où rien n’est illégal, mais où tout est sujet à caution.

Et si, dans l’ombre, des intermédiaires liés à la Commission avaient offert des « contreparties » pour éviter une chute brutale d’Ursula von der Leyen à quelques mois de sa réélection ?

Rien ne le prouve. Mais rien non plus ne le dément formellement.

Pot-de-vin corruption Parlement Européen

Le précédent grec : Un avertissement oublié

En 2014 déjà, lors d’un vote au Parlement grec, des députés avaient été approchés pour « influencer » leur position lors de l’élection présidentielle. À l’époque, un scandale éclate, sans déboucher sur de véritables poursuites, faute de preuves tangibles. Mais la presse avait dévoilé des enregistrements, des rencontres secrètes et des transferts suspects.

À Bruxelles, les mêmes mécanismes sont à l’œuvre, à une échelle plus discrète, plus raffinée, plus européenne.

Les eurodéputés sont courtisés, flattés, invités. Des projets d’ONG sont subventionnés, des interventions dans les médias européens « facilitées« , des alliances de circonstance nouées sous couvert d’ »intérêts communs« . Ce n’est pas de la corruption au sens pénal strict. C’est la diplomatie de l’influence.

Une alliance contre nature ?

Certains analystes politiques jugent que LFI s’est simplement piégée dans son propre logiciel idéologique : Tout ce qui vient de droite, même ponctuellement aligné sur ses positions, doit être rejeté. Quitte à sauver… ce que l’on dénonce depuis toujours.

Mais d’autres estiment que LFI a pu monnayer son abstention, ou du moins en tirer profit indirectement. Un accès privilégié à certaines commissions ? Des promesses de votes en retour sur d’autres textes ? Des aides pour des projets politiques nationaux ? Rien n’est exclu dans l’arène de Strasbourg, où les compromis se négocient souvent loin des caméras.

Le soupçon, poison de la politique

LFI n’a sans doute pas touché d’argent, et il serait diffamatoire de l’affirmer sans preuve. Mais en refusant de voter une motion de censure qu’elle aurait dû soutenir par cohérence, elle a ouvert la boîte de Pandore du doute.

Et dans un monde politique où la transparence est rarement la règle, le silence devient accusateur, les incohérences troublantes, et les abstentions… suspectes.

1 thought on “Ursula Von Der Leyen sauvée par LFI : Simple stratégie ou soupçons de corruption ?

  1. Je n’ai jamais été Macroniste. Je hais cette Europe-là. Je suis de ceux qui ont crié avec LFI contre le traité de Lisbonne, contre les traités de libre-échange, contre la Commission européenne et ses technocrates. Et pourtant aujourd’hui, c’est moi, un militant insoumis depuis 10 ans, qui dis : J’ai honte. Une honte noire.

    Nos députés européens avaient une chance en or de faire tomber Ursula von der Leyen, cette présidente qui incarne tout ce qu’on combat. Et ils ne l’ont pas fait. Pire : ils se sont abstenus. Ils ont sauvé von der Leyen. Alors quoi ? Tout ça pour ne pas ‘voter avec l’extrême droite’ ? Mais on s’en fout d’où vient la motion quand elle vise notre ennemi commun !

    Faut arrêter de prendre les gens pour des imbéciles. Ce vote, cette abstention, elle ne sent pas bon. Elle pue. Et oui, je vais le dire clairement : je pense qu’ils ont été achetés. Qu’on leur a glissé des compensations. Appelle ça comme tu veux : un deal, une promesse de poste, un financement déguisé… Mais c’est évident. Personne ne trahit aussi frontalement ses idées gratuitement. Et sûrement pas toute une délégation d’un coup.

    Je le dis avec colère et lucidité : des élus de LFI ont touché quelque chose. De l’argent, de l’influence, un privilège quelconque… Je n’ai pas les preuves, mais j’ai les faits, j’ai leur silence, j’ai leur incohérence. Et j’ai l’odeur de la compromission.

    Je n’ai pas milité pendant dix ans pour voir nos représentants trahir les nôtres à Bruxelles. Si c’est ça la stratégie de LFI, alors ce n’est plus mon parti. Je suis écœuré. Ursula est toujours là. Et nous, on a perdu notre honneur.

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