Sarkozy : « Non, je ne m’associerai pas à un front républicain contre le RN »
Dans son nouveau livre, l’ancien président affirme qu’il a dit à Marine Le Pen qu’il refuserait tout « front républicain » contre Rassemblement National — un revirement qui ravive le débat sur les alliances politiques en France.
Dans son livre intitulé Le Journal d’un prisonnier, publié cette semaine, l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy affirme avoir été clair avec Marine Le Pen : Il ne s’associera pas à un éventuel « front républicain » destiné à faire barrage au Rassemblement National.
Selon les extraits diffusés, l’échange remonte à un appel téléphonique entre les deux responsables après la condamnation de l’ancien chef de l’État dans l’affaire du financement libyen de sa campagne de 2007. Marine Le Pen lui aurait demandé s’il s’engagerait dans un front contre le RN lors de futures échéances électorales. Sa réponse, écrite noir sur blanc dans son ouvrage : « Non, et de surcroît je l’assumerai en prenant le moment venu une position publique sur le sujet. »
Dans la continuité de cette position, Sarkozy plaide pour un « rassemblement le plus large possible, sans exclusive et sans anathème ». Plutôt que de former un bloc contre l’extrême droite, il propose une reconquête de la droite par le dialogue et l’ouverture, quitte à redéfinir les alliances traditionnelles.
Ce revirement symbolique intervient à un moment particulièrement sensible de la vie politique française, à l’approche d’échéances électorales majeures. Il pourrait raviver les tensions au sein de la droite — mais aussi influencer le débat sur la stratégie de rassemblement face à l’essor du RN.
Source : BFM.
