FINANCE

Intérêts imposables sur le Livret A au-delà de 19 125 € — Ce qu’il faut savoir

Le Conseil des prélèvements obligatoires propose d’abaisser le plafond du Livret A à 19 125 € — au-delà, les intérêts pourraient être imposés, bouleversant la logique d’épargne défiscalisée pour certains.

Le Conseil des prélèvements obligatoires (CPO), rattaché à la Cour des comptes, propose de remodeler le régime du Livret A — le placement préféré des Français — en abaissant son plafond à 19 125 €. Actuellement fixé à 22 950 €, ce plafond pourrait être aligné sur celui du LDDS, dans un souci d’harmonisation des livrets réglementés.

Le changement le plus marquant ? Les sommes déposées au-delà de ce nouveau seuil pourraient perdre l’avantage fiscal traditionnel : Les intérêts y seraient soumis comme un placement classique. Les 19 125 € seraient maintenus exonérés — L’objectif du CPO est de recentrer ces livrets sur leur vocation d’épargne de précaution.

Cette piste de réforme concerne avant tout les livrets très garnis — une minorité, mais dont les encours représentent une part disproportionnée de l’épargne réglementée. Concrètement, un titulaire avec 25 000 € sur son Livret A pourrait voir les intérêts générés sur les 5 875 € au-delà du seuil intégrés au calcul de l’impôt, ce qui rebat les cartes de l’épargne sans risque.

Pour l’instant, aucune décision n’est prise : Le plafond reste à 22 950 €, et l’exonération d’impôts sur les intérêts demeure. Mais l’alerte est lancée — et pour de nombreux épargnants, le débat est plus qu’un simple scénario.

Face à ces perspectives, certains commencent à se poser la question : Faut-il conserver un gros capital sur son Livret A, ou commencer à envisager des arbitrages vers d’autres placements (assurance-vie, comptes à terme, etc.), pour préserver rendement et fiscalité ?

Ce qu’il faut retenir

Le Livret A n’est plus intouchable : Si le plafond est abaissé à 19 125 €, les sommes au-delà pourraient devenir moins avantageuses fiscalement. Mieux vaut savoir où l’on met les pieds — et anticiper pour préserver son épargne.

Yann GOURIOU

Auteur indépendant installé en Bretagne, je réalise des enquêtes et des reportages de terrain pour mon blog. J’écris avec une approche humaine, sensible et engagée, en donnant la parole à celles et ceux dont on n’entend rarement la voix.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *