Question posée par Lucie : « Comment l’humoriste Nicolas Canteloup a-t-il perdu son combat juridique contre la construction d’un immeuble qui menace la tranquillité de sa propriété ? »
Un projet immobilier qui divise
Tout commence dans la ville paisible de Maisons-Laffitte, connue pour son parc et ses somptueuses propriétés. C’est ici que l’humoriste Nicolas Canteloup possède une résidence avec un espace dédié à sa passion des sports équestres. Cependant, en 2022, un projet d’immeuble de trois logements, autorisé par le maire Jacques Myard, suscite une réaction inattendue. Canteloup, « voisin immédiat », s’inquiète de l’impact potentiel sur son intimité et le cadre de vie de sa propriété, notamment avec les vues directes sur ses espaces privés.
Face à ce projet, l’humoriste se lance alors dans une bataille juridique pour tenter d’annuler ce permis de construire. Mais la justice n’a pas joué en sa faveur, validant finalement le permis malgré les nombreux arguments qu’il a présentés.
Un recours au tribunal administratif
En février 2024, Nicolas Canteloup introduit un recours devant le tribunal administratif de Versailles. Il avance plusieurs points : L’existence d’ouvertures dans l’immeuble qui donneraient directement sur sa propriété, une possible fraude du promoteur Etimmo et des erreurs d’appréciation de l’Architecte des bâtiments de France et du maire de Maisons-Laffitte. Il soutient également que l’immeuble pourrait nuire aux activités de son centre équestre, arguant que les boxes à chevaux, situés dans un site classé, n’ont pas été pris en compte lors de l’évaluation du projet.
Malgré une bataille solide, le tribunal administratif rejette ces arguments, sauf un : Le promoteur devait implanter deux arbres à hautes tiges et non un seul, selon les conditions du permis initial. Mais ce point de non-conformité mineur ne remet pas en question l’ensemble du projet, et un permis modificatif peut facilement y remédier.
Le recours au Conseil d’État : Ultime espoir
Nicolas Canteloup, déterminé, porte alors l’affaire devant le Conseil d’État, dernière instance pour faire annuler le projet. Il met en avant des irrégularités dans la demande de permis de construire, notamment des erreurs dans les surfaces déclarées et un non-respect du règlement sanitaire départemental. Ce dernier impose une distance minimale entre les habitations et les bâtiments liés à l’élevage, distance qu’il juge ici insuffisante pour protéger son activité équestre.
Mais le Conseil d’État, dans une décision rendue en octobre 2024, rejette ces arguments, considérant qu’aucun des points soulevés ne justifie une annulation complète du permis. L’immeuble pourra donc être édifié, avec seulement un ajustement mineur pour l’implantation des arbres.
Une cohabitation inévitable ?
Cette décision met fin à la bataille juridique de Nicolas Canteloup. Pour lui, la construction de cet immeuble à proximité immédiate de sa propriété représente une atteinte à sa tranquillité et à son cadre de vie, ainsi qu’une menace pour l’intimité de ses installations équestres. Cependant, la loi et les décisions administratives l’ont contraint à accepter cette cohabitation avec un voisinage plus dense.
Cette histoire soulève la question des droits des propriétaires dans des zones résidentielles de plus en plus convoitées, où le développement immobilier se confronte souvent aux intérêts individuels. Mais pour Nicolas Canteloup, cet épisode marque surtout la fin d’un combat pour préserver l’intimité de sa résidence, désormais face à une nouvelle réalité.