Homme en costume sombre et cravate, au visage sérieux, regardant légèrement sur le côté, en extérieur devant une façade aux grandes fenêtres.

Jordan Bardella réagit « enfin » à l’incarcération de Nicolas Sarkozy et il est catégorique

POLITIQUE

En ce mois de novembre 2025, l’incarcération de l’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, à la prison de la Santé, a secoué le paysage politique français. Face à cette mesure judiciaire exceptionnelle, Jordan Bardella, président du Rassemblement national, est sorti du silence. Il a livré une analyse claire, ferme et chargée de signaux pour la droite française.

Invité à commenter l’affaire, Bardella explique d’emblée : « Je ne juge pas le fond de l’affaire, je ne connais pas le dossier et je ne suis pas juge. Mais Nicolas Sarkozy est présumé innocent, je le rappelle. » Pourtant, malgré cette réserve sur le fond, c’est bien la forme de la décision qui l’interpelle : L’exécution provisoire de la peine, appliquée à l’ancien chef de l’État, le fait réagir.

Selon Bardella, cette mesure — normalement prévue pour des cas de trouble à l’ordre public ou de risque de récidive — ne semble pas justifiée dans ce contexte. « Je crois que Nicolas Sarkozy ne répond à aucun des deux critères. » Il ajoute : « C’est difficile de ne pas y voir une volonté de l’humilier. »

Pour le dirigeant du Rassemblement National, l’affaire ne se limite pas à une dispute judiciaire : Elle renvoie à la crédibilité de nos institutions, au traitement réservé à un ancien président, et à la présomption d’innocence. Il évoque aussi le rôle du ministre de la Justice, soulignant qu’en la matière « le rôle du ministre de la Justice (…) doit faire preuve de sobriété dans son expression ». Il réagit ainsi à la visite annoncée du ministre à Nicolas Sarkozy en prison, estimant qu’il est légitime de « vérifier les conditions de sécurité des détenus », mais regrettant le ton politique pris.

Cette prise de parole marque un retour en force de Bardella sur le devant de la scène, à un moment où le paysage de la droite française vacille : Les lignes bougent, les alliances se dessinent, les réactions se structuralisent. En soutenant implicitement Sarkozy tout en gardant ses distances sur le fond du dossier, Bardella affiche un pragmatisme stratégique.

Mais au-delà du jeu politique, c’est une question de principe qu’il soulève : Celui de l’égalité devant la justice, et de la dignité de l’institution quand un ancien président — symbole de la Ve République — est incarcéré. Il conclut : « Je crois que l’exécution provisoire ne se justifie pas au moment où on se parle et alors même que l’ancien chef de l’État a fait appel. »

Source : MSN Actualité

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