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Nutella et l’huile de palme : Ferrero se défend face aux critiques

POLLUTION

Une légende de la gourmandise face aux critiques

« C’est mon médecin qui ne va pas être content, » plaisante Maxime, un passionné de Nutella, avant de plonger une grande cuillère dans la célèbre pâte à tartiner devant les caméras de TF1. Cet événement festif, organisé par Ferrero pour célébrer les 60 ans de Nutella dans un parc de la région parisienne, n’a pas seulement attiré des fans de tous âges mais aussi soulevé des questions sur la controversée huile de palme.

En 2023, Ferrero, avec ses 47 000 employés à travers le monde, a généré un chiffre d’affaires impressionnant de 17 milliards d’euros. « Sept à Huit Life » de TF1 a consacré une enquête approfondie à Nutella, révélant certains mystères autour de cette marque iconique et offrant à Ferrero une plateforme pour répondre aux attaques.

L’histoire d’une innovation accidentelle

L’aventure de Nutella commence après la Seconde Guerre Mondiale. Pietro Ferrero, un pâtissier d’Alba dans le Piémont, doit faire face à la rareté du chocolat. Pour contourner ce problème, il mélange du chocolat avec des noisettes locales, créant ainsi une pâte à tartiner unique. En 1949, une canicule transforme les barres de chocolat en crème, un heureux accident qui marquera le début de Nutella. Son fils, Michele Ferrero, transformera cette entreprise familiale en un empire mondial.

La « tartinabilité » au cœur de la recette

Malgré la concurrence croissante de pâtes à tartiner bio ou sans huile de palme, Nutella reste fidèle à sa recette originale. Cette fidélité se manifeste à l’usine de Villers-Ecalles en Normandie, la plus grande du groupe, où 210 pots de Nutella sont produits chaque minute. La recette, tenue aussi secrète que celle du Coca-Cola, se compose de sept ingrédients : Sucre, lait écrémé en poudre, noisettes torréfiées, cacao, soja, vanille et, bien sûr, huile de palme.

L’huile de palme représente 20% de la composition de Nutella. « C’est l’huile qui nous permet d’obtenir la texture idéale à température ambiante, » explique un employé. Elle est désodorisée pour ne pas altérer le goût et donne cette onctuosité caractéristique, connue sous le terme de « tartinabilité« .

Des préoccupations sanitaires et environnementales

Nutella est souvent critiqué pour ses résultats médiocres sur les applications nutri-score, en raison de son faible intérêt nutritionnel et de ses acides gras saturés. L’Agence nationale de sécurité sanitaire souligne que ces acides gras favorisent les maladies cardiovasculaires. Cependant, Ferrero conseille de ne pas dépasser une dose de 15 grammes pour minimiser ces risques.

L’impact environnemental de l’huile de palme est une autre source majeure de critiques. En Asie du Sud-Est, sa culture a causé une déforestation massive. Ferrero affirme utiliser exclusivement de l’huile de palme « durable« , certifiée par l’ONG WWF, bien que cette certification soit contestée par d’autres organisations. Grâce à des images satellites, Ferrero surveille les plantations pour éviter toute déforestation.

« Le rendement à l’hectare de l’huile de palme est supérieur à celui des huiles de tournesol, de colza ou autres, » explique Jean-Marc Da Cunha, directeur qualité chez Ferrero. Cela permet une production efficace tout en minimisant l’utilisation de terres agricoles. En 2023, les approvisionnements mondiaux en huile de palme de Ferrero dépassent les 200 000 tonnes par an, un chiffre qui continuera d’augmenter avec le lancement prochain d’un Nutella 100% vegan, également à base d’huile de palme.

Ferrero reste attachée à sa recette originale, défendant l’utilisation de l’huile de palme face aux critiques sanitaires et environnementales. La marque s’efforce de rassurer ses consommateurs sur la durabilité de ses pratiques, tout en continuant de proposer un produit apprécié dans le monde entier. La saga de Nutella est loin d’être terminée, et chaque cuillère de cette pâte à tartiner emblématique raconte une histoire de tradition, d’innovation et de défis constants.

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