Obésité, cocaïne, Viagra : les principaux déclencheurs d’arrêt cardiaque pendant l’amour enfin expliqués.

Mort subite après l’orgasme : Pourquoi les hommes de plus de 50 ans sont les plus à risque ?

SANTE

Un frisson. Un souffle. Un instant de pur abandon. Puis, le noir.

Ce n’est pas le début d’un roman noir, mais le scénario – bien réel – qui se joue pour quelques centaines d’hommes chaque année dans le monde. Des hommes quinquagénaires, parfois en bonne santé apparente, parfois usés par la vie, qui meurent… d’un orgasme.

C’est exactement ce que révèle une étude espagnole, publiée récemment et relayée par Le Point le 29 avril 2025. Une étude fondée sur plus de 18 000 autopsies de morts subites, dont 0,35% se sont produites pendant ou juste après un rapport sexuel. Des chiffres certes faibles, mais qui soulèvent une onde de choc dans la communauté scientifique et auprès du grand public.

Car derrière la froideur des statistiques, il y a des drames, des histoires, des vies fauchées au paroxysme du plaisir.

Le profil type de la mort subite sexuelle

87% des morts survenues lors d’un acte sexuel sont des hommes. L’âge moyen ? 52 ans. Une donnée qui interpelle. D’autant plus que, chez les femmes, cette mort subite est bien plus rare, et intervient en moyenne autour de 37 ans.

Mais pourquoi cette différence si marquée ?

Le cœur de l’homme, passé un certain âge, est une machine fatiguée. Une machine qu’un effort intense – et soudain – peut faire dérailler.

Les principales causes médicales recensées dans l’étude sont sans appel : Infarctus du myocardehypertrophie cardiaquemaladies coronariennes. Chez les plus jeunes, c’est l’arythmie cardiaque ou l’asthme non diagnostiqué qui peuvent se révéler fatals. Le corps ne laisse parfois aucun indice avant l’ultime défaillance.

Sexe, surpoids et substances : Les ennemis invisibles

Une autre donnée bouleversante : Près d’un mort sur deux avait consommé de la drogue ou de l’alcool avant de décéder.

Parmi les substances les plus couramment retrouvées lors des analyses post-mortem figurent :

  • La cocaïne, très présente dans les autopsies.
  • Le cannabis.
  • Le poppers, fréquemment utilisé pour ses effets vasodilatateurs.
  • Et bien sûr, les fameuses pilules bleues comme le Viagra ou le Levitra.

Ces substances, parfois combinées entre elles, peuvent provoquer des chutes brutales de la tension artérielle, des spasmes coronariens, ou amplifier des troubles du rythme insoupçonnés.

Et que dire de l’obésité ? L’étude montre que les hommes de plus de 36 ans en surpoids sont statistiquement plus à risque. Le cœur, déjà sous pression, encaisse alors un effort physique intense mal anticipé.

Un acte d’amour qui reste… protecteur

Pourtant, ne soyons pas alarmistes. Le rapport sexuel, en lui-même, est un facteur de bonne santé.

Une étude chinoise de 2024, également citée dans Le Point, démontre qu’un ou deux rapports par semaine réduisent le risque de dépression. Le sexe stimule la circulation sanguine, améliore le sommeil, et libère des endorphines, ces molécules du bonheur.

C’est donc dans le contexte d’un cœur fragilisé, souvent combiné à des stimulants ou drogues, que le danger survient.

Témoignage inspiré de faits réels : L’histoire de Pascal

Pascal, 56 ans, habitait Toulouse. Il était cadre supérieur, divorcé, en couple depuis quelques mois avec Sylvie, de 12 ans sa cadette. Il faisait du vélo le dimanche, évitait le beurre au petit-déjeuner, mais n’avait pas consulté de cardiologue depuis plus de 15 ans.

Un soir d’avril, alors que Sylvie dormait paisiblement à ses côtés, Pascal s’écroula à la salle de bain. Mort. Arrêt cardiaque. Le médecin légiste évoqua un infarctus du myocarde déclenché par un effort sexuel intense combiné à la prise de Viagra.

Sylvie ne s’en est jamais remise. « Il est mort heureux », disent certains. Mais elle aurait préféré qu’il vive, même frustré.

Et maintenant ? La prévention

Ce phénomène, aussi rare soit-il, soulève une question cruciale : Faut-il se faire dépister après 40 ou 50 ans avant de reprendre une activité sexuelle soutenue ?

Oui, selon de nombreux cardiologues.

Un simple électrocardiogramme, voire un test d’effort, permet de vérifier si le cœur tient la cadence.

Il est également essentiel de limiter ou proscrire les mélanges dangereux : Cocaïne + sexe + pilule bleue = cocktail mortel.

Et pour les hommes souffrant d’hypertension, de diabète ou de cholestérol, un suivi médical régulier s’impose.

Prévenir pour aimer plus longtemps : Mieux vaut un check-up qu’une tragédie

En conclusion, la mort subite après un orgasme, bien que rare, doit être connue, comprise et prévenue. Ce n’est pas l’amour qui tue, mais les silences médicaux, les excès et les failles non soignées.

Aimons, mais aimons lucides.

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