Le Parisien et 20 Minutes révèlent une agression choquante à Paris : deux hommes ont uriné sur une mère enceinte sans-abri et ses enfants devant l’Hôtel-de-Ville.

Paris : Deux hommes urinent sur une femme enceinte sans-abri et ses enfants devant l’Hôtel-de-Ville

CHOC

Dans la nuit moite et lourde du samedi 9 au dimanche 10 août 2025, Paris s’apprêtait à sombrer dans un sommeil estival, mais l’inhumanité, elle, ne dormait pas.

Sur le parvis de l’Hôtel-de-Ville, à deux pas des dorures républicaines, une mère enceinte, épuisée par la rue, s’était allongée à même le sol, serrant contre elle ses deux petites filles : L’aînée, âgée de six ans, et le bébé, quatorze mois seulement. Elles faisaient partie de ces centaines de familles et migrants dormant ici depuis plusieurs jours, dans un campement improvisé, faute d’hébergement digne.

Une nuit censée être calme

Ce soir-là, elles espéraient trouver quelques heures de repos, malgré le froid qui tombe toujours plus vite quand on n’a pas de toit. Mais à Paris, même le sommeil des plus démunis n’est pas toujours respecté.

Vers 1H du matin, deux hommes d’une vingtaine d’années s’approchent. D’après les premiers éléments recueillis, ils ne viennent ni offrir leur aide, ni tendre une couverture. Au contraire, ils s’abaissent à un geste que l’on croirait inimaginable : Uriner sur cette femme enceinte et ses enfants, endormis.

Une agression d’une extrême gravité

Les faits, rapportés par Le Parisien et 20 Minutes, ont immédiatement déclenché une vague d’indignation. Selon le parquet de Paris, une enquête a été ouverte pour violence en réunion. Les deux hommes, dont l’un aurait été rapidement interpellé, sont suspectés d’avoir agi volontairement, en pleine conscience de leur acte, au milieu de dizaines d’autres sans-abri rassemblés sur place.

L’association Utopia 56, présente sur le terrain depuis le 5 août pour soutenir ces familles, a confirmé avoir accompagné la victime dans ses démarches. Ses bénévoles parlent d’un geste « ignoble », qui dépasse la simple violence physique : C’est l’humiliation publique, l’atteinte à la dignité, qui choque. « C’est un degré d’inhumanité franchi », a réagi l’association.

Un contexte de tensions

Ce campement installé devant l’Hôtel-de-Ville comptait, selon les estimations, environ 250 personnes, dont une centaine d’enfants. Tous dormaient sous des tentes de fortune ou à même le sol, dans l’attente d’une solution d’hébergement. Les nuits y sont rythmées par le bruit de la circulation, les interventions policières, et parfois, comme cette nuit-là, par des violences.

Pour Utopia 56, cette agression est révélatrice d’un climat délétère : Le rejet grandissant envers les plus pauvres et les étrangers, la banalisation de la haine dans l’espace public, et le sentiment d’impunité de certains auteurs. L’association insiste : « Ce n’est pas un simple fait divers, c’est un acte politique, un geste de domination sur des personnes déjà vulnérables. »

Une enquête en cours

Le parquet a confirmé que l’enquête, confiée à la police de Paris, vise à identifier tous les protagonistes et à déterminer les circonstances exactes. Les enquêteurs travaillent sur des témoignages, notamment ceux des bénévoles et d’autres sans-abri présents sur place. Les caméras de vidéosurveillance de l’Hôtel-de-Ville pourraient aussi apporter des éléments clés.

Pour l’instant, aucune information n’a été communiquée sur les motivations précises des agresseurs. Mais pour la victime et ses enfants, le traumatisme est déjà immense. Comment se reconstruire après avoir subi une telle humiliation ? Comment retrouver confiance dans une société qui laisse se produire de telles scènes ?

Une ville choquée, un pays interpellé

À Paris, les réactions politiques et associatives ne se sont pas fait attendre. Plusieurs élus ont exprimé leur indignation et demandé des sanctions exemplaires. Des internautes, choqués, ont relayé massivement l’information sur les réseaux sociaux, dénonçant « une honte nationale ».

Pour de nombreux observateurs, cet acte est le symbole d’un basculement : Lorsque l’on cesse de voir l’autre comme un être humain, il devient possible de lui infliger l’impensable. Et dans ce cas précis, il s’agit d’une femme enceinte, accompagnée de deux enfants.

L’appel à la dignité

Les bénévoles d’Utopia 56 le répètent : La priorité, c’est la mise à l’abri de toutes les familles présentes sur le parvis. L’agression subie par cette mère ne doit pas être un simple épisode médiatique, mais un électrochoc.

Car derrière l’horreur du geste, il y a une réalité quotidienne : Des centaines d’enfants dorment chaque nuit dans les rues de Paris. Et tant que cette situation perdurera, les plus vulnérables resteront exposés à la violence, physique ou morale.

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