Un trajet cauchemardesque sous la chaleur écrasante : la panne de climatisation d’un train au départ de Paris racontée par Actu.fr.

Paris – Canicule : Panne de clim dans un train bondé, le voyage devient un véritable enfer

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Paris, début d’après-midi. L’air est si chaud qu’il semble vibrer au-dessus des rails. Le soleil cogne sur la verrière de la gare, transformant l’espace en une serre géante. Les voyageurs, tassés sur le quai, regardent impatiemment l’horloge. Certains essuient la sueur qui leur coule déjà dans le dos, d’autres boivent de longues gorgées d’eau tiède.

Camille, 32 ans, espère juste monter dans ce train et se laisser bercer par l’air frais de la climatisation. Elle a imaginé ce trajet comme un moment de répit avant un week-end chargé. Elle serre contre elle son sac à dos, persuadée qu’une fois assise, tout ira mieux.

14H03. Les portes coulissent dans un chuintement. La foule s’engouffre. Les bagages heurtent les sièges, les voix se croisent :

— « On est bien dans le bon wagon ? »
— « Mets ta valise là-haut, vite. »

Camille prend place côté fenêtre. Elle attend ce souffle salvateur que l’on ressent toujours dans un train climatisé. Mais rien. L’air est lourd, immobile. Une chaleur moite colle déjà à la peau.

Au départ, personne n’y prête attention. Un retard de démarrage de la ventilation, peut-être. Mais les minutes s’étirent. Les voyageurs commencent à échanger des regards inquiets.

14 H17. Le train file, mais la climatisation reste silencieuse. Le mercure grimpe. Des gouttes perlent sur les tempes. Un passager finit par se lever et interpeller un agent SNCF :

— « Excusez-moi, mais la clim… elle fonctionne ? »
— « Nous avons un problème technique. On essaye de régler ça… »

Dans le wagon, un soupir collectif s’élève. La chaleur gagne du terrain comme une marée invisible. Un bébé pleure, sa mère l’évente avec un carnet. Un adolescent enlève son sweat et le jette sur le siège. Les bouteilles d’eau se vident à vue d’œil.

14H45. Chaque respiration devient un effort. L’air est saturé d’odeurs : Parfum mêlé à la sueur, plastique chauffé, métal brûlant. Une vieille dame, assise au milieu du wagon, ferme les yeux, le visage pâle. Deux passagers l’aident à se lever et à rejoindre la porte, là où un mince filet d’air s’infiltre lors des arrêts.

15H10. Le train, pourtant rapide, semble interminable. Certains se réfugient dans les interwagons, espérant y trouver quelques degrés de moins. Des groupes se forment :

— « Vous allez où ? »
— « À Lyon… j’espère que j’y arriverai vivante ! »

Un rire nerveux répond.

15H25. Les vêtements collent à la peau, les fronts brillent. Des passagers se servent mutuellement de l’eau, comme une solidarité improvisée. Un homme partage même ses lingettes rafraîchissantes avec une maman épuisée.

16H00. Le paysage défile, mais personne ne regarde plus par la fenêtre. Tous n’ont qu’un objectif : Tenir jusqu’à l’arrivée. Les annonces à bord se font rares. L’équipage, dépassé, ne peut qu’inviter les voyageurs à « patienter ».

16H40. Enfin, la gare d’arrivée apparaît. Les portes s’ouvrent sur un souffle d’air brûlant, mais qui paraît presque frais par contraste. Les passagers sortent, hagards, trempés de sueur. Certains, visiblement affaiblis, sont aidés pour descendre.

Camille inspire profondément. Elle n’oubliera jamais cette sensation : Être prisonnière d’un sauna roulant, sans échappatoire. Actu.fr, qui rapporte cette scène, rappelle que ces épisodes ne sont pas anodins : En période de canicule, une panne de climatisation dans un train peut représenter un vrai danger sanitaire.

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