Saisie de mails, de dossiers et de documents électoraux : le RN cible d’une perquisition que Bardella juge politique.

Perquisition spectaculaire au siège du Rassemblement National : Jordan Bardella dénonce un acharnement inédit sous la Ve République

POLITIQUE
Perquisition au RN

Le matin où tout a basculé au siège du RN

Il est 8h50, ce mercredi matin, quand les portes du siège du Rassemblement National, situé à Nanterre, s’ouvrent violemment. Pas par les militants, ni par les collaborateurs habituels. Mais par des hommes en gilets pare-balles, certains armés, d’autres visiblement officiers de la Brigade financière, et deux juges d’instruction en retrait, mains croisées dans le dos. L’atmosphère se fige. Un silence pesant s’installe. Dans les couloirs, le personnel, abasourdi, croise les regards fermés des enquêteurs.

À peine les premières secondes passées, l’annonce tombe : Une perquisition d’ampleur est lancée. Les bureaux des cadres dirigeants, ceux des équipes de campagne, les archives, les disques durs, les serveurs internes… tout doit être fouillé, saisi, examiné. Un sentiment d’irréalité s’empare des lieux. C’est tout simplement l’intégralité de l’appareil électoral du premier parti d’opposition qui est en train d’être mis à nu.

« Une opération spectaculaire, digne d’un coup de filet antiterroriste »

L’ampleur du dispositif est inhabituelle, voire inédite. Une vingtaine de policiers, lourdement équipés, déploient leurs méthodes comme si le parti politique fondé par Jean-Marie Le Pen et dirigé désormais par Jordan Bardella représentait une menace imminente pour la sécurité nationale. Certains se permettent la comparaison avec des opérations anti-mafia ou contre le grand banditisme.

« On ne traite même pas des trafiquants de drogue de cette manière », confiera un témoin sous couvert d’anonymat.

Dans un message publié peu après les événements sur Facebook, Jordan Bardella ne mâche pas ses mots :

« Cette opération, spectaculaire et inédite, s’inscrit clairement dans une nouvelle opération de harcèlement. C’est une atteinte grave au pluralisme et à l’alternance démocratique. »

Le président du RN rappelle que jamais sous la Ve République, un parti d’opposition n’avait subi une telle intrusion, une telle débauche de moyens judiciaires. Pour lui, ce n’est ni plus ni moins qu’une tentative de décrédibilisation politique, un message envoyé à la fois à l’appareil du parti et à ses électeurs : Vous serez surveillés, contrôlés, stoppés.

Saisie complète : De la présidentielle à l’Europe

À ce stade, aucun grief précis n’a été communiqué aux responsables du RN. Mais ce que l’on sait, c’est que la saisie est massive :

  • Tous les dossiers relatifs aux élections régionales,
  • Toutes les données de la présidentielle,
  • Les archives comptables des législatives,
  • Et même les documents concernant les élections européennes.

C’est toute l’activité électorale du Rassemblement National depuis plusieurs années qui est désormais entre les mains de la justice. Pour Jordan Bardella, la manœuvre ne peut être neutre :

« Tous les mails, documents et éléments de comptabilité du premier parti d’opposition sont saisis, sans que nous sachions à ce stade quels sont précisément les griefs qui en sont le fondement. »

En interne, les collaborateurs du RN redoutent une vaste opération de déstabilisation, à seulement quelques mois des prochaines échéances. Ils craignent que les fuites médiatiques se multiplient, les suspicions s’installent, et que la parole politique du RN soit paralysée par la pression judiciaire.

Un précédent politique dangereux ?

Pour les militants comme pour les sympathisants, cette perquisition représente un signal d’alerte grave. Même ceux qui ne partagent pas les idées du Rassemblement National s’interrogent :

  • Peut-on tolérer qu’un parti légitime et représenté à l’Assemblée Nationale, soit traité comme une cellule criminelle ?
  • Cette opération est-elle motivée par une véritable nécessité judiciaire, ou par une volonté de freiner une opposition devenue trop puissante dans les sondages ?

Sur les réseaux sociaux, le soutien à Bardella s’organise rapidement. Les hashtags #PerquisitionPolitique#HarcèlementJudiciaire et #DémocratieEnPéril fleurissent. Certains internautes rappellent les précédents : Les perquisitions dans les sièges de LFI ou du PS dans le passé, mais jamais avec une telle intensité, ni avec ce type de mise en scène sécuritaire.

Bardella veut retourner l’opération à son avantage

Si la surprise a été totale ce matin-là, la riposte politique de Jordan Bardella a été immédiate. En choisissant Facebook comme canal de communication, il s’adresse directement à ses électeurs, court-circuitant les grands médias. Son objectif est clair : Faire de cette perquisition un symbole de la dérive du pouvoir exécutif, voire de sa panique face à la progression du RN dans l’opinion.

Lui-même semble vouloir incarner la victime d’un système qui refuse le changementle visage propre d’un parti que l’on tente de salir. Dans les couloirs du siège, certains évoquent une opportunité de « galvaniser la base », de transformer cette journée noire en levier électoral puissant.

Une démocratie sous pression ?

Ce qui s’est joué ce matin dépasse le simple cadre d’un dossier judiciaire. C’est une question plus profonde qui hante désormais les esprits :

👉 La justice est-elle encore neutre lorsqu’elle entre à vingt dans un parti d’opposition, armée et sous gilets pare-balles ?

👉 La démocratie peut-elle survivre à une telle tension entre institutions judiciaires et expression politique ?

Jordan Bardella, lui, a déjà répondu. Pour lui, l’alternance démocratique est en danger, et la Ve République franchit une ligne rouge.

5 thoughts on “Perquisition spectaculaire au siège du Rassemblement National : Jordan Bardella dénonce un acharnement inédit sous la Ve République

  1. Je ne vote pas RN. Je suis même plutôt à gauche, tendance écologiste. Mais ce qui s’est passé ce matin me révolte profondément. Parce que la démocratie, ce n’est pas seulement défendre les idées qu’on aime, c’est protéger aussi celles qu’on combat.

    Qu’un parti, même que je ne soutiens pas, subisse une perquisition aussi musclée, sans transparence, sans explication publique immédiate, c’est un mauvais signal pour tout le monde. Aujourd’hui c’est le RN. Et demain ? LFI ? Reconquête ? EELV ?

    Il faut refuser cette dérive, même quand elle touche nos adversaires. Parce qu’à force de transformer la démocratie en champ de bataille judiciaire, on creuse le lit de l’autoritarisme. J’espère que d’autres voix, à gauche, sauront le dire aussi haut et fort.

  2. Franchement, je ne votais plus depuis des années. Trop de magouilles, trop de mépris pour le peuple. Mais là, quand j’ai vu ce qu’ils ont fait au RN ce matin, j’ai compris.

    J’ai compris que le système en place est en panique, que Bardella et son équipe leur font peur. Et quand les puissants ont peur, ils utilisent leurs leviers : Police, justice, médias. Moi je ne suis ni raciste, ni extrémiste. Je veux juste un pays juste, droit, qui respecte ses citoyens.

    Cette perquisition ? C’est un coup de trop. Je vais voter RN aux prochaines élections, et je vais en parler autour de moi. Ce n’est pas une question d’étiquette, c’est une question de résistance civique.

  3. J’ai connu le Front National quand il ne faisait que 5% aux élections. J’ai distribué des tracts sous la pluie, j’ai encaissé des insultes, j’ai vu des salles interdites, des affiches arrachées, des campagnes calomnieuses… Mais je n’avais encore jamais vu ça.

    Ce qui s’est passé ce matin, c’est digne d’un régime autoritaire. Qu’on vienne perquisitionner un parti légal, avec élus, députés, sénateurs, sous protection policière armée, c’est un signal d’une violence symbolique inouïe. On ne cherche même plus à faire semblant de respecter l’équilibre démocratique.

    Moi qui ai tout donné pour ce mouvement, je suis écœurée. Mais je ne suis pas abattue. Je le dis à tous ceux qui hésitent : Votez. Battez-vous par les urnes. Ils veulent nous faire peur ? Montrons-leur que nous sommes des millions.

  4. Ce matin, quand j’ai vu la publication de Jordan Bardella sur Facebook, j’ai ressenti une véritable gifle. Une perquisition armée, avec des policiers en gilets pare-balles… dans les bureaux du Rassemblement National ? C’est pas une blague ? On parle quand même du premier parti d’opposition en France, celui qui représente des millions de Français, dont je fais partie.

    J’en avais déjà marre de la manière dont on caricature notre vote dans les médias, de la manière dont on criminalise nos idées, mais là… là on franchit une étape extrêmement grave. Ça ne s’appelle plus de la justice, ça s’appelle de l’intimidation politique. Vous imaginez si on avait fait ça à la France Insoumise ? Aux Verts ? Aux Socialistes ? Tout le monde aurait crié au scandale. Mais là, bizarrement, ça passe comme une lettre à la poste.

    J’ai toujours cru aux institutions de la République, j’ai fait mon service militaire, j’ai élevé mes enfants dans le respect des lois. Mais aujourd’hui, je ne reconnais plus mon pays. On nous empêche de débattre, on nous traite de dangers publics, et maintenant on nous traque comme des criminels.

    J’ai envie de hurler : Mais qu’est-ce qu’ils cherchent à faire ? Nous pousser à la colère ? Nous réduire au silence ? Nous interdire tout simplement de nous présenter ?

    Jordan Bardella a raison : Jamais un parti n’a été autant harcelé sous la Ve République. Et le pire, c’est que ceux qui devraient s’indigner – les journalistes, les défenseurs du pluralisme, les démocrates – restent muets. Parce que c’est le RN, ils ferment les yeux.

    Eh bien moi je vous le dis : Plus ils s’acharneront sur nous, plus notre détermination grandira. J’irai voter, et je le dirai autour de moi. Parce que cette République qui se prétend démocratique est en train de montrer son vrai visage : Celui d’un régime qui a peur de la volonté populaire.

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