Transparence, résilience, mobilisation : comment le RN a retourné une attaque judiciaire en tremplin politique.

Perquisition au siège du RN : L’acharnement judiciaire qui renforce la popularité et la crédibilité du Rassemblement National

POLITIQUE

Le soleil vient tout juste de se lever sur Paris, ce 9 juillet 2025, lorsque la brigade financière investit discrètement mais fermement le siège du Rassemblement National, rue Michel-Ange, dans le XVIème arrondissement. Accompagnés de deux juges d’instruction, les policiers, gilets pare-balles sur le dos et mallettes à la main, procèdent à une perquisition sur la base d’une information judiciaire ouverte l’année précédente. Elle porte sur les « prêts patriotes » consentis au RN pour financer ses campagnes électorales de 2022 et 2024. L’opération est spectaculaire. Mais, ce que les auteurs de cette initiative judiciaire n’avaient peut-être pas anticipé, c’est que cette perquisition allait se retourner comme un boomerang. Non pas contre le parti visé, mais contre les institutions elles-mêmes. Car au lieu de fragiliser le Rassemblement National, elle va le renforcer.

En quelques heures, la mécanique est enclenchée. Le parti ne se terre pas, il réagit. Jordan Bardella, son président, prend la parole sur ses réseaux sociaux. Il dénonce « un acharnement politique« , un « acte de guerre contre l’opposition« . Mais plus que l’indignation, c’est une stratégie d’inversion qui s’opère. En coopérant pleinement avec la justice, en fournissant tous les documents demandés, en laissant les portes grandes ouvertes aux juges, le RN montre patte blanche. Il s’affiche comme un parti transparent, sûr de sa légalité. Et surtout, victime d’une justice perçue par ses militants comme instrumentalisée.

Dans les heures qui suivent, les réseaux sociaux s’embrasent. Les hashtags #SoutienRN et #JusticePolitique deviennent viraux. Les électeurs, même les plus sceptiques, commencent à s’interroger : Pourquoi perquisitionner uniquement le premier parti d’opposition à quelques mois des Municipales de 2026 ? Le doute profite au RN. La victimisation est assumée, mais elle est stratégique. Le Rassemblement National déplace le curseur : De parti accusé, il devient héros d’une France qui en a assez des privilèges des autres.

Et les effets se font sentir rapidement. Les premiers sondages officieux montrent une hausse de 2 à 3 points dans les intentions de vote. L’image de Jordan Bardella se solidifie : Jeune, combatif, victime du système, il incarne désormais la résistance politique à un pouvoir aux abois. À chaque interview, à chaque intervention, il rappelle que le RN n’a rien à cacher. Que ses comptes sont validés. Que ses prêts ont été contractés en toute légalité. Et que ce sont précisément ces opérations judiciaires intempestives qui renforcent le dégoût des Français pour le système politique traditionnel.

Mais au-delà des chiffres, c’est une dynamique militante qui s’enclenche. Des adhésions en hausse. Des dons qui affluent. Une mobilisation sur le terrain qui retrouve le feu sacré. Dans les permanences, on parle de « réveil du peuple« , de « coup de pied dans la fourmilière« , d’ »insulte faite à la souveraineté populaire« . Les militants, jeunes comme anciens, y voient une validation de leur combat. Si le système attaque leur parti, c’est qu’il le redoute. Si la justice s’acharne, c’est que le RN est proche du pouvoir.

En somme, cette perquisition, qui devait affaiblir le Rassemblement National, a fait tout l’inverse. Elle l’a renforcé. En l’obligeant à afficher sa transparence, elle a accru sa crédibilité. En le montrant attaqué, elle a réveillé un sentiment d’injustice chez les Français. Et en pleine période de tension politique, elle a permis au RN de se reposer comme un parti de rupture, mais aussi de rigueur. Un parti contrôlé, mais debout. Accusé, mais populaire. Fragilisé, mais jamais aussi près du pouvoir.

L’histoire retiendra peut-être que cette perquisition du 9 juillet 2025 fut bien plus qu’une simple opération judiciaire. Ce fut, pour le Rassemblement National, un tournant. Une opportunité saisie. Une preuve que, parfois, ce qui ne tue pas un parti le rend plus fort.

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