« Éloïse s’interroge : Comment un simple objet du quotidien, une gourde, peut-il se transformer en symbole politique, déclenchant à la fois moqueries, critiques et débats passionnés sur les réseaux sociaux ? »
Il suffit parfois d’un objet anodin pour déclencher une tempête politique. Cet été, lors de l’université d’été des Insoumis, l’eurodéputée Manon Aubry, figure montante de La France Insoumise, a choisi de se mettre en scène avec une petite gourde métallique. Jusque-là, rien d’extraordinaire. Sauf que sur cette gourde était inscrit en grosses lettres : « Cette gourde contient 100% de larmes de fachos ».
Filmée en train de brandir l’objet avec un large sourire, Manon Aubry a ajouté, dans une ironie assumée : « Si je la remplis à ras bord, je peux y mettre toutes les larmes de Jordan Bardella. » Une pique directe adressée au président du Rassemblement National, accusé par ses adversaires d’absentéisme chronique au Parlement européen.
La séquence, rapidement partagée sur Instagram et TikTok, a fait mouche. En quelques heures, la vidéo est devenue virale, cumulant des milliers de partages et de commentaires. Mais l’effet escompté par Manon Aubry — tourner son rival en dérision — s’est transformé en une véritable polémique nationale.
Comme le rapporte le site Valeurs Actuelles, de nombreux internautes ont fustigé ce qu’ils considèrent comme une déchéance du débat politique. « Vide intellectuel sidéral », « déchéance totale », « éradication du sérieux politique » : Les critiques ont fusé, notamment sur X (anciennement Twitter). Pour beaucoup, cette vidéo n’était pas une démonstration d’esprit mais une provocation stérile, révélant, selon eux, une certaine pauvreté du discours politique.
D’autres internautes, au contraire, ont défendu l’élue Insoumise, arguant que l’humour a toujours fait partie de la stratégie politique et que tourner ses adversaires en ridicule est une arme aussi ancienne que les caricatures de presse. « Mieux vaut une gourde ironique qu’un programme creux », écrit un utilisateur, tandis qu’un autre affirme : « Elle a juste mis des mots sur ce que beaucoup pensent de Bardella. »
Un objet devenu symbole
La force de cette affaire réside dans la symbolique. Une simple gourde, objet écologique et quotidien, devient le réceptacle imaginaire des « larmes » de l’extrême droite. Derrière cette mise en scène se cache une stratégie de communication claire : Frapper vite, marquer les esprits et occuper le terrain numérique où se joue désormais une grande partie de la bataille politique.
Mais cette stratégie a ses limites. En se concentrant sur le buzz, Manon Aubry a donné du grain à moudre à ses adversaires qui dénoncent une politique « Instagrammable » mais déconnectée des réalités sociales.
Le rôle des réseaux sociaux
Cette polémique illustre encore une fois le rôle central des réseaux sociaux dans la politique moderne. Ce qui, il y a vingt ans, serait resté une anecdote d’université d’été, devient aujourd’hui un sujet national, repris par les médias et disséqué par les internautes.
La vidéo de Manon Aubry montre la puissance mais aussi le danger de la viralité. En cherchant à provoquer un sourire, elle a ouvert la voie à un torrent de critiques, transformant une blague en sujet de controverse politique.
Humour ou erreur stratégique ?
La « gourde aux larmes de fachos » restera-t-elle comme un simple épisode anecdotique ou marquera-t-elle durablement l’image de Manon Aubry ? Si ses soutiens voient dans cette séquence un coup de communication habile, ses détracteurs y lisent le signe d’un effondrement du débat politique.
Une chose est sûre : Dans une époque où chaque image, chaque mot, chaque objet peut devenir viral, la frontière entre humour et provocation politique n’a jamais été aussi mince.
Franchement, je n’en reviens pas. J’ai vu cette vidéo de Manon Aubry, avec sa fameuse « gourde aux larmes de fachos », et je dois dire que j’ai eu honte. Oui, honte. Honte de voir que des personnes élues, censées représenter la France au Parlement européen, passent leur temps à faire des vidéos puériles au lieu de travailler sur les vrais dossiers.
Qu’on soit clair : je ne suis ni du RN, ni de LFI, ni de tel ou tel parti. Je parle en tant que citoyen lambda, en tant que Français qui se lève tous les matins pour bosser, qui paye ses impôts, et qui aimerait que les gens qu’on élit se comportent dignement. Et là, qu’est-ce qu’on voit ? Une députée européenne qui se filme en train de brandir une gourde avec écrit dessus « 100 % de larmes de fachos », comme si elle était au collège en train de faire une blague à la récré. C’est ça, le niveau du débat politique en 2025 ? On en est réduits aux gourdes et aux punchlines Instagram ?
Moi, je me souviens d’une époque pas si lointaine où les élus, qu’on les apprécie ou non, parlaient économie, parlaient diplomatie, parlaient sécurité. Aujourd’hui, on se retrouve avec des élus qui cherchent le buzz, qui veulent absolument cartonner sur TikTok ou Instagram, quitte à dire n’importe quoi et à se ridiculiser. Et le pire, c’est que ça marche ! Des milliers de vues, des partages, et voilà que ça devient un sujet national. Mais sérieusement, est-ce que c’est ça, la politique ? Est-ce qu’on veut être gouvernés par des gens qui confondent leur rôle d’élu avec celui d’influenceur ?
En plus, quand elle se moque de Jordan Bardella en disant que sa gourde pourrait contenir toutes ses larmes parce qu’il ne vient jamais au Parlement européen, excusez-moi, mais c’est du niveau d’un sketch de cour d’école. C’est peut-être vrai que Bardella brille par son absence, mais est-ce qu’on a besoin d’une gourde pour en parler ? Est-ce que le rôle d’une députée européenne, c’est de faire des vidéos ironiques ou de défendre des lois, de débattre, d’apporter des solutions concrètes aux citoyens ?
Je trouve ça terriblement enfantin. Oui, enfantin, c’est le mot. Une gamine qui se filme avec un accessoire rigolo pour faire rire sa bande de copains. Mais là, ce n’est pas une gamine, c’est une femme élue par les Français, payée avec l’argent public pour travailler, pas pour amuser la galerie. Quand je pense au salaire d’un député européen, je me dis que certains doivent bien rigoler en voyant ça. Et nous, on est censés avaler ça, applaudir, dire bravo pour l’humour et l’audace ? Non. C’est une honte.
Ce qui me choque encore plus, c’est que ça illustre le niveau catastrophique de nos représentants. Des amateurs, voilà ce qu’ils sont. Des amateurs de buzz, des amateurs de communication, des amateurs de clashs sur les réseaux sociaux. Mais de vrais professionnels de la politique, capables de comprendre la complexité d’un budget, d’une réforme ou d’un traité européen ? Là, il n’y a plus personne.
On nous dit souvent que la politique doit être plus proche du peuple, plus moderne, plus accessible. Très bien. Mais est-ce que ça veut dire qu’on doit niveler par le bas ? Qu’on doit tout transformer en blagues et en vidéos virales ? Pour moi, c’est tout l’inverse. Plus on rend la politique légère et ridicule, plus on s’éloigne des vrais débats. Pendant que Manon Aubry fait des vidéos avec sa gourde, des familles se demandent comment elles vont payer leurs factures de gaz, des agriculteurs se battent pour survivre, des soignants s’épuisent dans les hôpitaux. Et ça, qui en parle sérieusement ? Qui s’en occupe vraiment ?
Alors oui, je trouve cette histoire de gourde complètement ridicule. Mais ridicule au point d’être révélatrice d’un malaise beaucoup plus profond : nous sommes gouvernés par des gens qui ne connaissent rien à la politique, qui ne prennent pas la mesure de leurs responsabilités, qui préfèrent faire rire leur communauté en ligne plutôt que de bosser pour le bien commun. Et ça, pour moi, c’est dramatique.
Quand j’ai vu cette vidéo, je me suis dit : voilà où on en est. Voilà ce que deviennent nos débats. Des gourdes, des larmes imaginaires, des moqueries sur les réseaux. Moi, je n’ai pas voté pour ça. J’ai voté pour être représenté, pour qu’on prenne des décisions, pour qu’on défende nos intérêts en Europe et en France. Et au lieu de ça, on a droit à une mise en scène qui ferait rire des collégiens mais qui, pour un adulte, donne juste envie de soupirer.
Alors oui, je le dis haut et fort : c’est une honte. Honte pour elle, honte pour LFI, honte pour notre pays qui mérite mieux que ça.