« Élise, imagines-tu qu’au cœur d’un vol interminable, un simple repas puisse te trahir à la première bouchée ? »
Le drame s’est joué à plus de dix mille mètres d’altitude. Un passager de Qatar Airways, âgé de 85 ans et végétarien strict, est mort étouffé après avoir reçu par erreur un plateau-repas contenant de la viande. Sa famille accuse aujourd’hui la compagnie aérienne de négligence et a déposé plainte pour homicide involontaire.
L’homme, Asoka Jayaweera, voyageait sur un vol reliant Los Angeles à Colombo, au Sri Lanka. Lors de sa réservation, il avait précisé son régime alimentaire et demandé un menu végétarien. Pourtant, une fois à bord, il s’est vu remettre un plateau standard, comprenant de la viande. Lorsqu’il a fait remarquer l’erreur, un membre de l’équipage lui aurait simplement conseillé de « manger autour ».
Quelques minutes plus tard, alors qu’il tentait d’éviter la viande, le passager a commencé à s’étouffer. L’équipage a tenté de lui administrer de l’oxygène et de le réanimer, mais l’homme a perdu connaissance. Selon Qatar Airways, un déroutement n’était pas possible car l’avion survolait une zone isolée. La famille conteste cette version, affirmant que l’appareil se trouvait au-dessus du Midwest américain, à proximité de plusieurs aéroports internationaux.
Le vol a finalement atterri à Édimbourg, en Écosse, où l’octogénaire a été hospitalisé. Il est décédé peu après d’une pneumonie par aspiration, conséquence directe de l’étouffement provoqué par l’aliment ingéré.
Les proches de la victime dénoncent une série d’erreurs humaines : L’absence de repas végétarien malgré la demande, le manque de vigilance de l’équipage, et le refus supposé de détourner l’avion pour une urgence médicale. Ils estiment que la compagnie aurait pu éviter cette tragédie.
Cette affaire soulève une question essentielle : Jusqu’où va la responsabilité des compagnies aériennes en matière de sécurité alimentaire ? Les repas servis à bord, souvent standardisés, doivent répondre à des régimes spécifiques — allergies, intolérances, croyances religieuses ou choix éthiques. Le non-respect de ces critères peut, comme ici, s’avérer fatal.
L’enquête ouverte devra déterminer les causes exactes du décès et le degré de responsabilité de la compagnie. Pour l’heure, Qatar Airways n’a pas souhaité commenter davantage, se bornant à exprimer ses condoléances à la famille du défunt.
Ce drame met en lumière la fragilité du service en vol face aux particularités alimentaires des passagers, et rappelle qu’une erreur, même minime, peut coûter la vie. Le Parisien rapporte que la famille du défunt réclame désormais justice pour faire reconnaître la négligence présumée de la compagnie.
