À Rennes, un père refuse que sa fille soit encadrée par un enseignant masculin et va jusqu’à proférer des menaces de mort. L’équipe éducative, choquée, déclenche une grève de quatre maternelles.
À Rennes, une situation absolument inédite a provoqué une onde de choc dans plusieurs écoles maternelles. Tout est parti d’un père qui a refusé que sa fille soit enseignée par un professeur… parce qu’il s’agissait d’un homme.
Selon les enseignants, ce parent a exigé que sa fille ne soit encadrée que par une femme. Les échanges ont rapidement dégénéré et l’homme aurait proféré des menaces de mort à l’encontre du directeur-enseignant concerné.
Face à la gravité des faits, l’enseignant visé a déposé plainte et a été placé en arrêt maladie. La tension au sein de l’école a rendu la situation intenable pour l’équipe pédagogique, choquée et inquiète pour sa sécurité.
En signe de solidarité et pour dénoncer fermement ces menaces, quatre écoles maternelles de Rennes ont décidé de se mettre en grève. Les établissements concernés ont fermé leurs portes ce jeudi matin, laissant de nombreux parents d’élèves stupéfaits.
Les enseignants participants expliquent qu’il était impossible de continuer comme si de rien n’était. Pour eux, il s’agit d’une attaque directe contre leur mission, mais aussi d’une dérive inquiétante visant à choisir les enseignants en fonction de leur sexe.
Plusieurs syndicats ont soutenu le mouvement, soulignant que de telles pressions ou intimidations ne peuvent en aucun cas être tolérées dans l’Éducation nationale.
Le rectorat a confirmé les faits et a indiqué suivre la situation de près. Les autorités locales ont rappelé que les enseignants, hommes comme femmes, sont tous formés, contrôlés et qualifiés pour enseigner en toute sécurité.
Du côté de la municipalité, la réaction a été immédiate : La Ville de Rennes a condamné fermement les menaces et a apporté son soutien total aux enseignants.
Cette affaire relance aussi un débat plus large sur les discriminations envers les enseignants masculins en maternelle, un phénomène encore tabou mais régulièrement rapporté par certains professeurs.
Aucune décision définitive n’a encore été annoncée concernant la famille à l’origine de l’incident, mais une enquête est en cours pour déterminer les suites judiciaires.
Source : MSN – Actualité France

Yann GOURIOU est rédacteur et responsable éditorial de MyJournal.fr. Passionné d’actualité, de société et de récits de vie, il signe chaque article avec une approche humaine, sensible et engagée. Installé en Bretagne, il développe un journalisme proche du terrain, accessible et profondément ancré dans le quotidien des Français.
