Drapeau algérien en gros plan, symbole du Maghreb, utilisé pour illustrer une enquête sur les pensions de retraite françaises versées à l’étranger.

Pensions de retraite versées à des morts au Maghreb : La France face à un scandale explosif

FINANCE

Une enquête révèle des anomalies troublantes dans les retraites françaises payées à des personnes supposées décédées au Maghreb. Les contrôles n’ont jamais été aussi questionnés.

La révélation a fait l’effet d’un tremblement de terre silencieux, de ceux qui bouleversent un pays sans qu’un mot ne soit encore prononcé au journal de 20 heures. Depuis plusieurs semaines, les services de contrôle, la Cour des comptes et les caisses de retraite se renvoient un chiffre, une interrogation, un malaise : Comment des pensions françaises peuvent-elles encore être versées à des personnes officiellement décédées au Maghreb ?

Tout a commencé par des documents internes, d’abord discrets, puis de plus en plus insistants. Ils évoquaient des « anomalies persistantes », des versements « sans justification récente », des certificats d’existence arrivant en retard ou jamais transmis. Et soudain, l’image s’est imposée : Celle d’un retraité fantôme qui continue, année après année, à percevoir une pension française alors que son décès est connu localement depuis longtemps.

À mesure que les contrôleurs avançaient, le paysage se précisait. Dans certains villages du Maghreb, les registres d’état civil n’étaient pas systématiquement transmis, ailleurs, les familles ignoraient qu’un décès devait être déclaré aux autorités françaises, parfois, une simple négligence administrative suffisait à laisser filer les versements. Mais d’autres cas interpellaient davantage : Des certificats falsifiés, des signatures copiées, des documents impossibles à vérifier. Le doute s’installait, profond.

Les enquêteurs ont pris conscience de l’ampleur du phénomène lorsqu’ils ont mis bout à bout les versements concernés. Non, il ne s’agit pas de milliards engloutis comme certains titres racoleurs le prétendent. Mais oui, cela représente des sommes importantes, des dizaines de millions d’euros envolés à cause de décès non signalés ou d’un contrôle insuffisant. Un système conçu pour protéger les plus fragiles s’est retrouvé fragilisé par ses propres failles.

Algérie, Maroc : Des retraités fantômes perçoivent encore des pensions françaises

Dans les couloirs des administrations, certains parlent d’un « angle mort historique ». Lorsque les premiers travailleurs immigrés sont partis travailler en France dans les années 60, personne n’imaginait que leurs retraites deviendraient un casse-tête planétaire un demi-siècle plus tard. Beaucoup sont repartis vivre leurs vieux jours au pays, loin des radars français, dans une époque où l’informatique n’existait pas. Puis les années ont passé, les décès se sont accumulés, et les pensions ont continué de tomber, mécaniquement.

Aujourd’hui, les contrôleurs découvrent des situations surréalistes : Des retraités supposés centenaires qui auraient, selon les registres français, 117 ou 119 ans, d’autres dont les signatures changent miraculeusement d’une année à l’autre, certains dont la trace disparaît complètement au niveau local. Et pourtant, les versements continuent.

Autour de cette affaire, le débat national s’embrase. Certains y voient un scandale financier, d’autres un symbole d’un système dépassé, d’autres encore un problème de coopération administrative. Mais tous s’accordent sur un point : Il était temps d’ouvrir les yeux.

Ce dossier révèle bien plus qu’une fraude. Il met en lumière un pays qui doit repenser sa relation administrative avec son passé migratoire, ses retraités expatriés et les familles dispersées entre deux rives. Il rappelle aussi que la confiance n’exclut pas le contrôle, et que la solidarité nationale exige une rigueur sans faille.

Alors que les premières mesures correctives se préparent, une question demeure : Combien de temps la France a-t-elle financé des vies déjà achevées sans même s’en rendre compte ?

2 thoughts on “Pensions de retraite versées à des morts au Maghreb : La France face à un scandale explosif

  1. C’est révoltant !

    Pour quelques euros de trop-perçu, la CAF débarque en 48h. Mais pour des pensions envoyées à des retraités morts à l’étranger, là, soudain, plus personne !

    Deux poids, deux mesures… et toujours les mêmes qui trinquent.

  2. Franchement, je trouve ça scandaleux !

    Quand il s’agit de contrôler un trop-perçu de la CAF, là, les contrôleurs surgissent en un éclair. On reçoit des courriers, des relances, des rappels… tout est passé au peigne fin. Mais dès qu’il est question de vérifier des pensions de retraite versées à des personnes décédées à l’étranger, ça devient soudain “mission impossible”.

    On dirait que le système se met en mode aveugle. On parle quand même d’argent public, du fruit du travail de toute une vie pour des millions de Français.

    Pourquoi deux poids, deux mesures ? Pourquoi ce silence et cette inertie dès que ça dépasse les frontières ?

    👉 Ça révolte, tout simplement.

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