En ce lundi 24 février 2025, l’eurodéputée Rima Hassan, connue pour son engagement en faveur des droits palestiniens, a été refoulée à l’aéroport de Tel-Aviv. Pourquoi les autorités israéliennes ont-elles pris cette décision à l’encontre de cette parlementaire européenne ?
Le 24 février 2025, l’eurodéputée Rima Hassan a été refoulée à son arrivée à l’aéroport international Ben Gourion de Tel-Aviv. Cette décision des autorités israéliennes a immédiatement suscité des réactions et interrogations. Pourquoi l’accès au territoire israélien a-t-il été interdit à cette parlementaire européenne ? Quelles en sont les implications diplomatiques et politiques ?
Un refoulement motivé par des raisons politiques ?
Rima Hassan, membre du Parlement européen sous l’étiquette La France Insoumise (LFI), est connue pour son engagement en faveur de la cause palestinienne. D’origine palestinienne, cette militante des droits humains a toujours défendu une reconnaissance des droits des Palestiniens au sein des instances européennes. Elle devait participer à une mission de la délégation européenne chargée des relations avec la Palestine, mais les autorités israéliennes ont jugé sa présence indésirable.
Selon des sources gouvernementales israéliennes, la décision de refouler Rima Hassan s’inscrit dans le cadre de la loi israélienne qui interdit l’entrée sur son territoire aux personnes soutenant activement le boycott d’Israël. Cette loi, adoptée en 2017, vise à empêcher les activistes et personnalités politiques qui militent en faveur du mouvement BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) d’entrer en Israël.
Une interdiction qui s’inscrit dans un contexte tendu
Ce refoulement intervient dans un climat diplomatique déjà tendu entre Israël et certaines institutions européennes. L’Union européenne, bien que partenaire d’Israël, exprime régulièrement des critiques concernant la politique israélienne en Cisjordanie et à Gaza.
La décision israélienne d’interdire l’accès à une parlementaire européenne en mission officielle risque donc de provoquer des tensions diplomatiques. Plusieurs eurodéputés, notamment issus de La France Insoumise et d’autres formations de gauche, ont déjà réagi en condamnant cette décision et en appelant à une réponse ferme de Bruxelles.
Quelles conséquences pour les relations entre Israël et l’Union européenne ?
L’Union européenne pourrait demander des explications officielles à Israël sur ce refoulement. Certains analystes estiment que cette décision pourrait fragiliser les relations déjà complexes entre les deux parties.
En outre, ce refoulement pourrait relancer le débat sur la liberté de circulation des parlementaires européens dans des pays partenaires de l’UE. L’événement met en lumière la difficulté pour les institutions européennes de mener des missions en toute impartialité dans des zones de tensions internationales.
Une mobilisation politique en France et en Europe
En France, plusieurs figures politiques ont exprimé leur indignation face à cette interdiction. Jean-Luc Mélenchon, leader de La France Insoumise, a dénoncé ce qu’il considère comme une atteinte à la souveraineté du Parlement européen.
De son côté, le Quai d’Orsay pourrait également intervenir pour demander des explications officielles. Toutefois, la diplomatie française reste prudente sur ce type de dossier, préférant une approche diplomatique discrète.
Un précédent qui pourrait se reproduire ?
Le cas de Rima Hassan n’est pas isolé. Par le passé, plusieurs militants pro-palestiniens, y compris des personnalités politiques et des universitaires, ont été interdits d’entrée en Israël pour des raisons similaires.
Si Israël continue d’appliquer strictement cette politique, d’autres délégations parlementaires pourraient se voir refuser l’accès à son territoire, notamment celles portant un regard critique sur la politique israélienne envers les Palestiniens.
Un incident aux fortes implications diplomatiques
Le refoulement de Rima Hassan à l’aéroport de Tel-Aviv soulève de nombreuses questions sur la liberté d’accès des responsables politiques étrangers en Israël. Cette décision révèle les tensions profondes entre certaines personnalités européennes et l’État israélien, et pourrait bien avoir des conséquences diplomatiques majeures. Reste à voir comment l’Union européenne réagira face à cette interdiction et si ce précédent influencera les futures relations entre Bruxelles et Tel-Aviv.
