Budget 2026 : le RN mise sur la sobriété de l’État pour économiser 36 milliards d’euros

Budget 2026 : Le RN veut économiser 36 milliards d’euros sans augmenter les impôts

POLITIQUE

Le Rassemblement national (RN) a présenté, ce jeudi 23 octobre 2025, son contre-budget pour l’année 2026. Objectif affiché : 36 milliards d’euros d’économies, obtenues sans augmenter les impôts. Un plan ambitieux, centré sur la réduction massive des dépenses publiques, et destiné, selon le parti, à redresser les comptes de l’État.

Un plan de rigueur budgétaire sans précédent

Selon les chiffres communiqués, le RN propose de réduire de 50 milliards d’euros les dépenses publiques, tout en acceptant 14 milliards de recettes fiscales en moins.

Résultat net : 36 milliards d’euros d’économies, censées ramener la France vers une trajectoire budgétaire plus vertueuse, tout en respectant la promesse de ne pas alourdir la pression fiscale sur les ménages.

Le RN entend cibler en priorité ce qu’il qualifie de « dépenses inefficaces, inutiles ou toxiques ».

Parmi les leviers identifiés :

  • Une baisse de la contribution française à l’Union européenne, estimée à 8,7 milliards d’euros.
  • Une réduction du budget alloué aux agences et opérateurs de l’État, à hauteur de 7,7 milliards d’euros.
  • Et une diminution de l’aide publique au développement, pour 2,3 milliards d’euros.

Ces mesures sont présentées comme une « réorientation du budget de la France » vers les priorités nationales, notamment la sécurité, la santé, la justice et la souveraineté économique.

Face au gouvernement, un choix clair : Couper plutôt que taxer

En comparaison, le projet de budget 2026 du gouvernement prévoit un effort global d’environ 30 milliards d’euros, réparti entre 14 milliards de hausses de prélèvements et 17 milliards d’économies.

Le RN, lui, défend une logique inverse : Tout miser sur la baisse des dépenses publiques, et refuser toute augmentation d’impôts.

Ce positionnement vise à marquer une rupture politique nette avec la ligne du gouvernement, jugée trop timorée. Le parti souhaite démontrer qu’il existe une alternative crédible fondée sur la maîtrise des finances publiques, sans pénaliser le pouvoir d’achat des Français.

Les points sensibles du contre-budget

Derrière les annonces, plusieurs questions demeurent.

Peut-on réellement économiser 36 milliards d’euros sans impacter les services publics essentiels ? La baisse de la contribution à l’Union européenne est-elle compatible avec les engagements internationaux de la France ? Et quelles seraient les conséquences sociales d’une telle cure d’austérité ?

Des économistes soulignent la difficulté à concrétiser ces coupes à court terme. D’autres saluent la volonté du RN d’assumer une politique de rigueur dans un contexte de dette publique record, dépassant les 3 000 milliards d’euros.

Un message politique fort

Au-delà des chiffres, ce contre-budget envoie un signal politique clair : Le RN veut incarner la rigueur et la responsabilité économique à l’approche des échéances électorales.

En proposant un plan chiffré, structuré et cohérent, le parti de Marine Le Pen cherche à renforcer sa crédibilité sur les questions budgétaires, longtemps perçues comme son talon d’Achille.

Ce projet s’inscrit également dans une stratégie plus large : celle de montrer que le RN n’est plus seulement un parti de contestation, mais un parti prêt à gouverner.

Une équation délicate

Reste que ce plan de 36 milliards d’économies soulève des interrogations :

  • Comment maintenir la qualité des services publics avec des coupes aussi massives ?
  • Quelles missions de l’État seront touchées ?
  • Et jusqu’où la France peut-elle réduire son effort international sans s’isoler sur la scène européenne ?

Ces débats animeront sans doute les prochaines discussions parlementaires, où le gouvernement et l’opposition tenteront de défendre leurs visions respectives de la gestion publique.

Un pari budgétaire risqué mais assumé

Avec ce contre-budget 2026, le Rassemblement National affiche une ambition claire : Réduire les dépenses plutôt que d’augmenter les impôts, et imposer la rigueur comme moteur du redressement national.

Reste à savoir si ce plan de 36 milliards d’euros d’économies est réalisable dans le contexte économique et social actuel, marqué par la crise du logement, la hausse des prix de l’énergie et les tensions européennes.

👉 Source : AFP / MSN

Laisser un commentaire