Entre profanation et évasion psychiatrique, l’histoire du clandestin ivoirien qui a choqué Pantin et La Courneuve cet été 2025. Récit complet.

Seine-Saint-Denis : Un clandestin ivoirien sous OQTF arrêté deux fois après des dégradations dans des églises

SOCIETE

Le samedi 16 août 2025, la quiétude de deux paroisses de Seine-Saint-Denis a volé en éclats. À Pantin d’abord, puis à La Courneuve, deux églises ont été la cible d’actes de vandalisme qui ont profondément choqué les fidèles. Au centre de ce fait divers se trouve un homme, un clandestin ivoirien, déjà sous le coup d’une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF). Son parcours en quelques jours seulement ressemble à une spirale vertigineuse, oscillant entre violence, errance psychiatrique et défaillances institutionnelles.

Selon les informations rapportées par Le Figaro, tout commence dans l’église Sainte-Marthe des Quatre-Chemins à Pantin, ce samedi matin. À l’intérieur du lieu saint, habituellement dédié au recueillement, les fidèles découvrent un spectacle de désolation : Affiches religieuses arrachées, chaises brisées, statuettes détruites. Le trouble gagne rapidement la communauté catholique locale. Mais le cauchemar ne s’arrête pas là. Quelques heures plus tard, c’est l’église Saint-Yves à La Courneuve qui devient la scène d’une nouvelle profanation. En plein office religieux, les fidèles assistent impuissants à la fureur destructrice de cet homme.

Les forces de l’ordre interviennent rapidement. L’homme est interpellé. Mais très vite, les policiers constatent que son état psychologique est incompatible avec une garde à vue classique. Les médecins révèlent une consommation excessive de crack, un état de crise aiguë, et une agitation difficilement contrôlable. Il est donc conduit à l’hôpital Ballanger de Villepinte et placé en service psychiatrique.

Là encore, le scénario prend une tournure inattendue. Quelques heures seulement après son admission, l’homme parvient à s’évader. Une fuite qui laisse perplexes les observateurs. Comment un individu considéré comme instable, dangereux et sous le coup d’une mesure d’éloignement du territoire a-t-il pu fausser compagnie au personnel hospitalier ?

Pendant plusieurs jours, l’homme erre. Mais sa traque prend fin le mardi 19 août 2025. Les policiers l’interpellent finalement dans un centre de soins à Aubervilliers. Cette fois, il est de nouveau conduit en psychiatrie, mais sous escorte policière renforcée afin d’éviter une nouvelle évasion.

Ce fait divers, largement relayé dans les médias, notamment par Le Figaro, met en lumière une triple faille : Sécuritaire, sanitaire et judiciaire. Sécuritaire, car les dégradations dans deux lieux de culte soulèvent des interrogations sur la protection des églises face aux actes de vandalisme. Sanitaire, parce que la prise en charge psychiatrique d’un toxicomane violent a montré ses limites dans un contexte d’urgence. Judiciaire enfin, puisque l’homme était déjà frappé d’une OQTF, restée sans effet, et qu’une nouvelle obligation de quitter le territoire a été émise après son arrestation.

À Pantin et à La Courneuve, l’émotion demeure vive. Les paroissiens tentent de réparer les dégâts matériels, mais surtout de cicatriser les blessures morales infligées par ce déchaînement de violence au sein même de leurs églises. Quant aux autorités, elles doivent désormais répondre à une question lancinante : Comment un individu à la fois instable, violent et sous le coup d’une expulsion a-t-il pu en si peu de temps semer une telle désolation ?

1 thought on “Seine-Saint-Denis : Un clandestin ivoirien sous OQTF arrêté deux fois après des dégradations dans des églises

  1. une camisole de force et contention aurait utile lors de la première admission. Il faut doter les hôpitaux de ce matériel, pas que pour les établissements psychiatriques pour maitriser ces bêtes sauvages.

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