Dans le débat budgétaire, la majorité du Sénat veut un retour du gel des pensions et une participation accrue des retraités, contrairement à la Assemblée Nationale. Un tournant politique en vue de compenser le déficit de la Sécurité Sociale.
La majorité du Sénat a choisi de prendre le taureau par les cornes. Alors que l’Assemblée Nationale avait largement allégé les exigences portées sur les retraités, les sénateurs ont opté pour une ligne inverse, affirmant vouloir demander « un effort » aux pensionnés pour aider à combler le déficit de la Sécurité Sociale.
Lors de l’examen du projet de loi de financement 2026, la commission des affaires sociales du Sénat a validé deux amendements clés : Maintenir la réforme des retraites et rétablir le gel des pensions, tout en ciblant les pensions supérieures à un certain seuil.
En clair : Les retraités touchant plus que 1 400 euros brut par mois pourraient voir leur revalorisation en suspens. La manœuvre vise à ramener le déficit prévu de 24 milliards à environ 15 milliards d’euros.
Sur fond de tension politique, l’hémicycle du Palais du Luxembourg renvoie à l’Assemblée Nationale un texte remanié, plus austère envers les retraités. Pour le Sénat, il ne s’agirait pas de « faire porter le poids entier de l’effort sur les aînés », mais de « partager la charge », tout en préservant les plus modestes.
Le débat s’annonce vif, car l’Assemblée se réserve le dernier mot. Si le gel des pensions ou la sous-indexation venait à se confirmer, ce serait un tournant pour les retraités français : Une génération sommée de participer à l’effort budgétaire national.
Dans les cafés, aux portes des EHPAD ou au sein des associations d’aînés, cette perspective suscite agitation et inquiétude. Le message est clair : À l’heure où les comptes publics vacillent, le Sénat place les retraités dans le viseur budgétaire.

Yann GOURIOU est rédacteur et responsable éditorial de MyJournal.fr. Passionné d’actualité, de société et de récits de vie, il signe chaque article avec une approche humaine, sensible et engagée. Installé en Bretagne, il développe un journalisme proche du terrain, accessible et profondément ancré dans le quotidien des Français.

C’est encore et toujours les retraités que l’on taxe… Ras-le-bol, sérieux !