Loi et stationnement : rester assis au volant sur une place payante peut vous coûter cher. Voici les règles.

Peut-on éviter de payer le parking en restant dans sa voiture sur une place payante ? La vérité sur la loi française

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Stationnement payant : La réponse qui va surprendre ceux qui pensent être malins

Sur le bitume chaud d’un après-midi d’été, Benoît venait de se garer sur une place bleue flambant neuve. Le moteur de sa petite citadine venait à peine de s’éteindre qu’il s’adossait déjà à son siège, téléphone en main. À quelques mètres, l’horodateur brillait sous le soleil, affichant fièrement ses tarifs : 2,50 € l’heure. Benoît soupira. « Pourquoi payer ? Je ne fais que rester là, je ne sors même pas de ma voiture… » pensa-t-il.

Ce scénario, des milliers d’automobilistes le vivent chaque jour en France. Certains restent au volant, convaincus que le paiement du stationnement n’est obligatoire que si l’on quitte le véhicule. Mais que dit vraiment la loi ?

Ce qui compte, c’est l’occupation de la place, pas votre position

Le Code de la route et les arrêtés municipaux sont clairs : Stationner, c’est immobiliser son véhicule sur une voie ou un emplacement, peu importe que le conducteur soit dedans ou dehors. La loi ne se préoccupe pas de savoir si vous écoutez la radio, consultez vos mails ou faites une sieste au volant. Dès que votre voiture occupe une place payante, vous êtes tenu de régler le tarif applicable.

Les municipalités ne facturent pas la présence humaine, mais l’occupation de l’espace public. Pour elles, une place utilisée est une place indisponible pour les autres — et donc soumise à redevance.

L’illusion du « je reste dedans, donc je ne paye pas »

Beaucoup pensent pouvoir esquiver l’amende en restant assis dans leur voiture, prêt à démarrer si un agent arrive. Erreur stratégique.

En réalité, les agents verbalisateurs peuvent dresser un Forfait Post-Stationnement (FPS) simplement en constatant que le véhicule occupe une place payante sans ticket visible. Le conducteur présent dans le véhicule n’empêche pas la verbalisation.

Un agent municipal peut, d’un simple regard, noter la plaque, saisir les informations dans son terminal et… c’est réglé. La notification arrivera par courrier ou sur le pare-brise.

Les rares exceptions tolérées

Certaines situations permettent d’échapper au paiement, mais elles sont strictement encadrées :

  1. Zone de dépose-minute : Tolérance de quelques minutes pour déposer ou prendre un passager.
  2. Chargement/déchargement : Uniquement sur les zones autorisées et avec preuve d’activité.
  3. Plages horaires gratuites : Quand le stationnement est payant uniquement à certaines heures.
  4. Stationnement réglementé pour handicapés : Sous réserve de posséder une carte européenne de stationnement valide.

Mais attention : La simple attente ne rentre pas dans ces cas.

Les risques d’ignorer la règle

En ignorant le paiement, vous vous exposez à :

  • Un Forfait Post-Stationnement : Montant fixé par la mairie (souvent entre 20 et 50 €).
  • Une majoration si le FPS n’est pas réglé rapidement.
  • Un contentieux auprès de l’Agence Nationale de Traitement Automatisé des Infractions si vous contestez sans motif valable.

En d’autres termes, tenter d’économiser quelques euros peut rapidement se transformer en dépense salée.

Mieux vaut un ticket qu’une amende

Rester assis derrière son volant ne vous met pas à l’abri. Aux yeux de la loi, stationner, c’est occuper un espace public, et cela se paie dans les zones payantes. La prochaine fois que vous serez tenté de “faire le malin” en attendant dans votre voiture, souvenez-vous : L’agent n’a pas besoin que vous soyez absent pour vous verbaliser.

En fin de compte, un ticket à 2 € est souvent le meilleur investissement de votre journée.

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