Alors qu’elle feuilletait son journal au petit matin, Élodie, une étudiante en théologie à Strasbourg, tombe sur un article qui la stupéfait. Un influenceur musulman s’est filmé en train de réciter une sourate du Coran dans l’église Saint-Pierre-le-Jeune, déclenchant une onde de choc dans toute la ville. Diocèse, Grande Mosquée, fidèles… tous réagissent vivement. Interloquée, elle se demande : Pourquoi un tel geste a-t-il provoqué autant de réactions contrastées entre indignation et appel à la tolérance ?
Le 9 mars 2025, en plein centre historique de Strasbourg, un événement inédit s’est déroulé dans l’enceinte de l’église Saint-Pierre-le-Jeune. Fobus, un influenceur musulman très suivi sur les réseaux sociaux, a publié une vidéo où il récite une sourate du Coran au sein de l’édifice religieux. Loin de passer inaperçue, son initiative a provoqué une indignation immédiate, tant du côté du diocèse de Strasbourg que de la Grande Mosquée, relançant le débat sur le respect des lieux de culte et le dialogue interreligieux.
Un acte capté en vidéo qui enflamme les réseaux sociaux
La vidéo de Fobus montre une scène apparemment paisible. Assis sur l’un des bancs en bois sculpté de l’église, vêtu d’un qamis blanc, l’influenceur entame la récitation de la sourate Maryam, qui évoque la Vierge Marie, figure respectée dans l’Islam comme dans le Christianisme. Quelques fidèles présents dans l’église l’écoutent d’abord en silence, puis une femme s’approche et lui demande d’arrêter.
L’influenceur lui répond calmement :
« Je lis une sourate qui parle de Marie, une figure sainte dans les deux religions. Pourquoi cela vous gêne-t-il ? »
Mais la discussion prend une tournure plus tendue. La fidèle lui rétorque que l’église est un lieu de prière chrétien, et que son geste, même animé de bonnes intentions, reste inapproprié.
Une vague d’indignation du diocèse et de la Grande Mosquée
La vidéo devient rapidement virale, atteignant plusieurs millions de vues en l’espace de quelques heures sur TikTok et Instagram. Face à cette agitation médiatique, les réactions officielles ne tardent pas.
📌 Le diocèse de Strasbourg : « Un acte irrespectueux »
Jean-Luc Liénard, vicaire général du diocèse, dénonce une provocation volontaire :
« Ce geste, même s’il se veut un message de paix, est une transgression du respect mutuel. L’église Saint-Pierre-le-Jeune n’est pas un lieu de démonstration médiatique, mais un espace de recueillement pour les fidèles. »
📌 La Grande Mosquée de Strasbourg condamne également l’initiative
Contre toute attente, la Grande Mosquée de Strasbourg adopte une position similaire et exprime sa désapprobation :
« L’Islam enseigne le respect des lieux de culte de chaque religion. Cet acte, bien qu’animé par un désir d’apaisement, peut être perçu comme une provocation. »
Un message de tolérance qui divise
De son côté, Fobus tente d’éteindre l’incendie en publiant une seconde vidéo. Il y explique sa démarche :
« Mon intention n’était pas de provoquer, mais d’envoyer un message d’unité entre les religions. J’ai même demandé l’autorisation d’une sœur présente avant de commencer. »
Mais pour beaucoup, l’intention ne suffit pas. Certains internautes dénoncent un manque de discernement, tandis que d’autres saluent une belle tentative de dialogue interreligieux.
📌 Les réactions du public : Entre colère et soutien
- « C’est un manque de respect total pour les chrétiens. On ne ferait pas ça dans une mosquée !« – Michel, fidèle catholique.
- « Je trouve son geste courageux. Il prône la paix et le rapprochement des croyances. » – Amina, jeune musulmane de Strasbourg.
- « Ce n’est pas en s’imposant dans un lieu sacré que l’on favorise le dialogue interreligieux. » – Jean-Pierre, théologien.
Quand les lieux de culte deviennent des espaces d’expression
Cette affaire pose la question de la coexistence religieuse et de la place du dialogue interreligieux dans l’espace public. Jusqu’où peut-on aller pour promouvoir la tolérance sans empiéter sur le respect des traditions ?
Alors que certains y voient une tentative maladroite mais sincère, d’autres considèrent cette récitation comme un acte déplacé, voire une provocation.
En tout état de cause, cet événement aura marqué les esprits, mettant en lumière les tensions sous-jacentes, mais aussi la volonté d’un certain public de voir les religions dialoguer plutôt que s’opposer.
Et vous, qu’en pensez-vous ? Ce geste était-il un acte de paix ou une irrespectueuse intrusion ?
C’est une provocation de plus c’est évident !
Juste de la provocation, totalement irrespectueux.