Éléonore : « Et si mon avenir professionnel dépendait simplement de ce que je fais d’une tasse à café vide ? »
Quand une simple tasse de café décide de votre avenir professionnel…
L’histoire se déroule en Australie, dans les couloirs feutrés d’un grand immeuble de Melbourne, au sein des bureaux de Xero Australia, une entreprise de logiciels de comptabilité. Son directeur général à l’époque, Trent Innes, est loin d’être un recruteur comme les autres. Pour lui, les diplômes, les compétences techniques ou les CV bien présentés ne sont pas suffisants. Il cherche autre chose. Quelque chose de plus discret. De plus humain. De plus révélateur. Et cette chose, il la trouve dans… une tasse à café.
C’est le site aufeminin.com qui a récemment remis en lumière cette méthode peu commune, déjà virale sur les réseaux sociaux : Le test de la tasse à café. Ce test, aussi simple qu’inhabituel, consiste à observer un candidat tout au long de l’entretien d’embauche… jusqu’au moment où il termine sa boisson chaude. Et là, au moment de sortir de la pièce : Rapportera-t-il ou non sa tasse dans la cuisine ?
Le café de la vérité
Trent Innes l’explique lui-même : « On vous offre toujours une boisson. Et quand l’entretien se termine, on vous observe. » Pas pour voir si vous avez su bien vendre vos compétences. Pas pour savoir si vous avez bien répondu à la question piège sur vos trois qualités et trois défauts. Non. Il s’agit simplement de savoir ce que vous faites avec votre tasse.
Ceux qui laissent la tasse sur la table sont éliminés.
Ceux qui la rapportent en cuisine ont une chance d’être embauchés.
L’histoire est devenue une anecdote virale, mais elle est bel et bien vraie. Sur aufeminin.com, on apprend que cette stratégie repose sur un principe fondamental : L’observation du comportement spontané du candidat dans un contexte réel, non formalisé, en dehors du cadre classique de l’entretien.
Pourquoi ce test ? Une philosophie du travail avant tout
Pour Trent Innes, ce petit geste montre bien plus qu’un long discours :
« On peut enseigner des compétences. Mais on ne peut pas enseigner une bonne attitude. »
Ce que le directeur veut observer, c’est le respect de l’environnement commun, le sens du collectif, la capacité à agir sans qu’on vous le demande, bref : Les soft skills qui feront de vous un bon collègue, respectueux et impliqué.
Ce n’est pas une question d’éducation ou de politesse. C’est une philosophie de travail. Selon lui, toute personne qui n’a pas la courtoisie ou le réflexe de rapporter sa tasse ne s’intégrera jamais à la culture de son entreprise, où l’on attend de chacun qu’il prenne soin des autres comme de lui-même.
Une méthode critiquée… mais qui interpelle
Si certains internautes saluent l’idée, d’autres dénoncent une méthode sournoise, voire injuste. Après tout, sous la pression d’un entretien, qui pense à sa tasse ? Est-ce qu’un oubli signifie nécessairement un manque de savoir-vivre ? L’entretien d’embauche ne devrait-il pas porter uniquement sur les compétences ?
Sur les réseaux, le débat fait rage. Mais le succès viral du coffee cup test (ou test de la tasse à café, en français) prouve qu’il ne laisse personne indifférent. Même des plateformes comme Reddit ou LinkedIn débattent régulièrement de ce procédé. On y trouve des témoignages cocasses, comme ce candidat qui, après avoir remarqué le test, a déposé la tasse, la cuillère, et même la serviette dans le lave-vaisselle, en espérant gagner des points.
Une leçon de vie… et de recrutement
Que l’on adhère ou non à cette méthode, elle souligne un point essentiel dans le monde du travail moderne : Le comportement est désormais scruté autant, voire plus, que le savoir-faire. À l’heure du travail collaboratif, des espaces partagés, du télétravail et de la responsabilisation collective, le savoir-être devient le vrai critère d’excellence.
Dans les entreprises où la hiérarchie est plate, où chacun est autonome, le respect des règles communes est indispensable. Le test de la tasse à café, en somme, ne juge pas le geste en soi, mais le réflexe sous-jacent : Voyez-vous votre environnement comme un lieu commun ou comme un service qui vous est dû ?
Et vous, auriez-vous passé le test ?
Imaginez-vous, à la fin d’un entretien. Vous vous levez, souriez, serrez les mains. Et puis… la tasse. Elle est là, posée sur la table. Une fraction de seconde d’hésitation. Est-ce que je la prends ? Où est la cuisine ? Vais-je me perdre ? Et si je passe pour bizarre ? Ou pour poli ?…
Le test de la tasse à café, c’est cette microscopique décision qui vous place, sans que vous le sachiez, dans la pile A ou la pile B. Et dans certaines entreprises, c’est tout ce qu’il faut pour être ou ne pas être embauché.
📝 Article inspiré du contenu original publié sur le site aufeminin.com