Obligation de thermostat connecté : Marine Le Pen critique la mesure, craignant un « fardeau financier »
27 millions de foyers concernés, des coûts estimés entre 60 et 250 €, et une mesure repoussée… Décryptage d’un débat qui ravive les tensions sur le pouvoir d’achat.
L’annonce a surpris des millions de Français. Une nouvelle obligation impose l’installation de thermostats individuels sur les radiateurs afin de mieux contrôler la consommation d’énergie. Sur le papier, la mesure vise la sobriété énergétique et promet des économies sur le long terme. Mais dans la réalité, elle pourrait coûter cher à près de 27 millions de foyers déjà fragilisés par l’inflation. Très vite, la colère est montée, en particulier dans l’opposition, qui y voit une charge supplémentaire imposée aux ménages au pire moment possible.
Partout en France, propriétaires et locataires découvrent qu’ils devront équiper leur logement d’un thermostat par radiateur, qu’il s’agisse d’une maison individuelle, d’un appartement en copropriété ou même d’un immeuble chauffé collectivement. Une seule exception : Les habitations chauffées exclusivement au bois ou celles dans lesquelles l’installation serait techniquement impossible ou disproportionnée. Pour tous les autres, la facture est inévitable.
Les premiers chiffres circulant évoquent un coût variant entre 60 et 250 euros par thermostat. À cette dépense s’ajoute souvent la pose par un professionnel, facturée entre 150 et 300 euros. Dans certains logements, plusieurs radiateurs devront être équipés, ce qui fait grimper la note. Pour une famille modeste vivant dans un appartement avec six ou sept radiateurs, la dépense totale peut dépasser les 1 000 euros. De quoi nourrir un profond sentiment d’injustice, alors même que les Français peinent déjà à régler factures de chauffage, loyers, assurances et courses alimentaires.
La colère politique n’a pas tardé. L’obligation, initialement prévue pour 2027, a depuis été repoussée à 2030, preuve que l’exécutif a senti le vent tourner. Mais ce geste n’a pas suffi à calmer la tempête. Beaucoup rappellent qu’une aide de 600 euros devait accompagner la mise en place de ces équipements, avant d’être supprimée en raison de fraudes massives. Depuis, ce sont les ménages qui doivent assumer seuls l’intégralité du coût, un choix qui passe très mal dans un contexte de pouvoir d’achat dégradé.

Pourtant, les défenseurs du dispositif avancent un argument clé : L’économie d’énergie. Grâce à une régulation plus fine, un thermostat permettrait de réduire jusqu’à 15 % la consommation de chauffage. À terme, la facture baisserait. Mais pour les foyers déjà en difficulté, l’investissement initial demeure un obstacle majeur, parfois insurmontable, surtout lorsque plusieurs radiateurs sont concernés.
La mesure réveille aussi un débat plus large : Celui de l’équilibre entre transition écologique et justice sociale. La sobriété énergétique est devenue indispensable, personne n’en doute. Mais pour beaucoup, l’État demande toujours plus aux mêmes, sans soutien financier et sans tenir compte des réalités du quotidien. Entre la hausse du prix de l’électricité, le coût des rénovations obligatoires et les exigences croissantes autour du logement, la pression atteint un point de rupture.
Dans cette polémique, une certitude émerge : L’installation massive de thermostats représentera un chantier gigantesque. Des millions de radiateurs devront être modifiés, des milliers d’artisans seront mobilisés, et des délais devront être tenus pour éviter l’engorgement. Tout cela dans un calendrier politique et énergétique déjà sous tension.
Au cœur de ce débat, une question continue d’agiter les Français : Comment concilier impératifs écologiques, économies d’énergie et respect du pouvoir d’achat ? La réponse n’est pas encore trouvée, mais une chose est sûre : L’obligation des thermostats s’annonce comme l’un des dossiers les plus explosifs des prochaines années.
Source : Marie France.

🚨 IMPORTANT !
👉 Le coût d’un thermostat connecté est estimé entre 60 et 250 € par radiateur, avec une installation pouvant coûter jusqu’à 300 €.
👉 La facture totale peut dépasser les 1 000 euros !