« Est-ce qu’il a raison ? Est-ce que l’Europe risque vraiment de disparaître si elle continue d’accueillir des migrants ? » — Éléonore, 74 ans, retraitée à Vichy.
Le vent glacial qui balayait le tarmac écossais semblait vouloir annoncer l’orage. Pas un orage météorologique, mais une tempête médiatique, politique, idéologique. Donald Trump venait de poser le pied sur le sol du Royaume-Uni pour une visite de cinq jours. Et fidèle à lui-même, il n’avait pas attendu de s’installer à son hôtel pour lâcher une bombe verbale.
Les moteurs de son jet privé venaient à peine de s’éteindre que déjà, micro à la main, il lançait :
« L’Europe ferait mieux de se ressaisir. Cette immigration est en train de la tuer. »
Les mots étaient nets. Sans détour. Durs. Calculés. Prononcés d’un ton grave, le regard dirigé vers les caméras du monde entier.
Le théâtre d’une nouvelle offensive
Trump n’était pas là pour faire du tourisme. Pas vraiment. Derrière son sourire figé et sa chevelure immuable, se cachait un message adressé à l’opinion publique européenne. Une sorte d’alerte. Une piqûre de rappel. Une déclaration de guerre idéologique.
Selon lui, l’Europe est envahie. Pas militairement, mais culturellement. Démographiquement. Moralement.
« Il ne s’agit pas de race, il s’agit de civilisation. », a-t-il précisé plus tard, dans une interview improvisée devant un parterre de journalistes médusés.
Et pour Trump, la civilisation européenne – avec ses racines chrétiennes, ses traditions gréco-romaines et sa culture occidentale – est aujourd’hui menacée par ce qu’il appelle « une immigration incontrôlée et massive qui déstabilise tout ».
Derrière lui, les collines écossaises semblaient ne pas broncher. Mais dans les chancelleries européennes, c’était une autre affaire.
Une obsession récurrente
Ce n’est pas la première fois que Donald Trump alerte l’Europe sur l’immigration. Dès 2015, lorsqu’il entrait en campagne pour la présidence américaine, il faisait déjà de l’immigration mexicaine un cheval de bataille. Mais cette fois, le discours a changé d’échelle : L’ennemi n’est plus seulement aux portes de l’Amérique, il est à l’intérieur des frontières de l’Union européenne.
Trump a même parlé d’une « horrible invasion ». Le mot n’est pas anodin. Il évoque des images de chaos, de déferlantes humaines, de civilisation débordée. Une rhétorique choc qui fait mouche dans certains milieux conservateurs des deux côtés de l’Atlantique.
Il a poursuivi :
« Regardez ce qui se passe à Paris, à Berlin, à Bruxelles. Ce n’est plus l’Europe d’hier. Les gens n’y sont plus en sécurité. L’immigration change tout : La langue, les coutumes, l’ordre public. Il faut que ça s’arrête. »
Des applaudissements… et des cris d’indignation
Les réseaux sociaux ont aussitôt été inondés de commentaires. Entre les soutiens enthousiastes saluant la « lucidité » du président américain et les critiques outrées dénonçant un discours raciste, xénophobe et rétrograde, le fossé s’est creusé.
À Lyon, un élu du Rassemblement National a tweeté :
« Merci à Donald Trump de dire tout haut ce que tant de Français pensent tout bas. »
Pendant ce temps, à Berlin, une députée écologiste dénonçait une sortie « nauséabonde et fascisante ».
À Bruxelles, la Commission européenne s’est contentée d’un commentaire laconique :
« L’Europe reste attachée à ses valeurs d’ouverture, de tolérance et de solidarité. »
Mais pour Trump, ces valeurs sont justement ce qui précipite la chute.
« Il faut choisir entre survivre ou sombrer. », a-t-il martelé, le poing serré.
L’Europe menacée de « disparition »
Le mot a été lâché. Et il fait froid dans le dos :
« Si l’Europe ne fait rien, elle va disparaître. »
Une disparition au sens strict ? Difficile à dire. Mais dans l’esprit de Donald Trump, ce n’est pas seulement une question démographique. Il parle de la disparition d’une âme, d’un socle commun, d’une identité.
Selon lui, le multiculturalisme a échoué, et il est temps de revenir à des frontières fermées, des politiques migratoires strictes, et une défense acharnée de « ce que nous sommes ».
Il a même suggéré que les pays européens prennent exemple sur la Hongrie, qualifiée par lui de « modèle de lucidité et de courage », pour sa politique anti-immigration.
En coulisses, une stratégie électorale ?
Alors que la prochaine élection présidentielle américaine approche à grands pas, nombreux sont ceux qui voient dans ces déclarations un coup de communication parfaitement calculé, certains y voient surtout un coup de communication bien huilé. Trump sait que les images d’émeutes, de camps de migrants, d’attentats ou d’agressions nourrissent l’anxiété des classes populaires et la défiance envers les élites.
En relançant ce débat explosif, il parle à ses électeurs américains, mais aussi à une frange de l’opinion publique européenne de plus en plus perméable aux thèses identitaires.
Selon un récent sondage réalisé en France, 58% des personnes interrogées estiment que la politique migratoire actuelle est « trop laxiste », et 37% affirment que « l’identité française est menacée par l’immigration ».
Dans ce contexte, les propos de Donald Trump ne sont pas seulement une opinion : Ils deviennent un outil d’influence, un levier, voire une invitation à l’action.
Une fracture européenne aggravée
Depuis plusieurs années, l’Union européenne est profondément divisée sur la question migratoire. L’Italie de Giorgia Meloni réclame plus de fermeté. L’Allemagne d’Olaf Scholz tente de rester fidèle à l’héritage Merkelien d’accueil. La France, elle, oscille entre générosité humanitaire et fermeté électoraliste.
Et voilà que Trump souffle sur les braises.
Pour lui, il ne suffit pas de contrôler. Il faut stopper. Fermer. Expulser si nécessaire.
« Une maison sans porte ni serrure, ce n’est pas une maison. C’est un squat. », a-t-il lancé, provocateur.
Et maintenant ?
La visite de Trump en Écosse n’est pas terminée. Il doit encore rencontrer des membres du Parti conservateur britannique, accorder plusieurs interviews à des chaînes américaines et visiter son complexe golfique de Turnberry.
Mais une chose est sûre : Le message est passé.
Et il résonne comme un avertissement, ou comme une prophétie auto-réalisatrice, selon le point de vue que l’on adopte.
L’Europe, dit-il, est « à un tournant ». Et elle ne pourra plus prétendre ne pas avoir été prévenue.
Sur ce point, il a raison.
L’identité francaise est menacée par une immigration non maitrisée voulue par les élites.
Le message est passé. La Hongrie a fait le bon choix.