usurpation d’identité

Un Français reçoit 300 000€ d’amendes pour des infractions routières alors qu’il n’a pas de voiture

ARNAQUE

Une usurpation d’identité qui vire au cauchemar

Il y a six ans, un enseignant des Hauts-de-Seine a découvert une situation invraisemblable : Plus de 300 000 euros d’amendes lui étaient imputés pour des infractions routières. Pourtant, il n’a jamais possédé de voiture.

Tout a commencé par un courrier inattendu de la préfecture de Lille, lui demandant de justifier l’achat et la vente de véhicules qu’il n’a jamais eus.

Derrière cette affaire, un escroc avait utilisé son identité pour immatriculer des dizaines de véhicules par jour à son nom, dans le cadre d’une société fictive d’achat et de revente de voitures. À chaque infraction routière, le Trésor Public se retournait contre lui, exigeant le paiement des amendes.

Un système d’immatriculation vulnérable

L’affaire met en lumière les limites du Système d’Immatriculation des Véhicules (SIV), un registre semi-privatisé en France. Ce système, qui devait simplifier les démarches administratives, s’est avéré être une porte ouverte pour les escroqueries massives.

Selon l’enseignant, l’usurpateur aurait récupéré ses documents d’identité dans des poubelles d’agences immobilières, après qu’il y ait déposé des dossiers pour louer un logement. Cette négligence, associée à des contrôles insuffisants, a permis à l’individu de détourner son identité sans éveiller le moindre soupçon.

Une reconnaissance tardive, une indemnisation dérisoire

Après des années de lutte pour prouver son innocence, l’enseignant a finalement obtenu gain de cause. La justice a reconnu l’usurpation d’identité, le libérant ainsi de l’obligation de payer les amendes astronomiques. Toutefois, l’indemnisation qu’il a reçue — 3 000 euros — est jugée dérisoire par la victime.

Entre les frais de justice, le stress permanent, et les dommages personnels subis, cette compensation apparaît bien en deçà du préjudice réel.

L’État pointé du doigt

Dans une interview récente publiée par Le Monde, l’enseignant accuse l’État de ne pas avoir assuré la sécurité et la fiabilité de son système d’immatriculation. Il dénonce également l’insuffisance des contrôles qui ont permis à cette fraude de perdurer aussi longtemps.

Pour lui, cette affaire est un exemple des failles d’un système où les victimes doivent assumer les conséquences d’erreurs administratives ou de négligences structurelles.

Une leçon pour tous

Cette affaire met en lumière l’importance de protéger ses informations personnelles et de signaler rapidement tout soupçon d’usurpation d’identité. Elle rappelle également que les systèmes administratifs, aussi modernes soient-ils, ne sont pas infaillibles et nécessitent des contrôles rigoureux pour éviter de telles dérives.

1 thought on “Un Français reçoit 300 000€ d’amendes pour des infractions routières alors qu’il n’a pas de voiture

  1. Il y a aussi une faute des agences immobilières qui auraient pu utiliser une déchiqueteuse les CB . . On ne jette pas sans précaution les copies d’identité ou autres documents confidentiels . Cà devient une obligation pour protéger ses clients de ce type d’escroquerie. C’est aussi une marque de respect vis à vis de sa clientèle. J’utilise toujours cet appareil qui est devenu indispensable .

    J’ai connu une amie victime d’un vol d’identité à la suite de envoi del’ acte de naissance par une mairie. Près de deux ans pour avoir gain de cause au tribunal. , la personne avait contracté des emprunts à la caisse d’épargne et un autre établissement. Emprunts bien sur non remboursés.

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