La compagnie EasyJet enquête après qu’un commandant de bord ait été vu nu et saoul dans un hôtel de Cape Verde.

Un pilote EasyJet nu et ivre avant son vol pour Londres

INSOLITE

20h15 – Le début de soirée au Meliá Dunas Beach Resort & Spa

Le soleil vient de se coucher sur l’île de Sal, enveloppant la plage d’une lumière orangée. Au Meliá Dunas Beach Resort & Spa, les clients profitent du buffet à volonté, des cocktails colorés et de l’ambiance musicale du bar central.

Assis seul à une table, un homme en chemise blanche et pantalon de lin termine son deuxième Gin Tonic. Il n’est pas un vacancier comme les autres. Demain matin, il doit revêtir son uniforme de commandant de bord EasyJet pour un vol vers Londres Gatwick. Mais ce soir, il n’a pas l’air préoccupé par l’heure ou la sobriété.

21h40 – L’alcool monte

Les conversations deviennent plus bruyantes, la musique plus entraînante. L’homme, désormais installé au bar, commande une bière, puis un verre de whisky. Les serveurs échangent des regards discrets : Son rire devient fort, son élocution moins précise.

Des clients britanniques lui offrent un shooter. Il accepte sans hésiter. Le ton monte, les blagues fusent, l’atmosphère vire à la beuverie. Personne ne se doute que ce visage rougeaud appartient à un pilote certifié.

00h20 – La bascule

La terrasse se vide peu à peu. Certains clients prennent le chemin des chambres, d’autres s’aventurent sur la plage. Le pilote, lui, reste, le regard vitreux. Il titube légèrement en quittant le bar, une bouteille de bière à la main.

Un témoin racontera plus tard à L’Indépendant :

« Il empestait l’alcool. On voyait qu’il avait dépassé la limite depuis longtemps. »

01h50 – La désinhibition totale

De retour près de la piscine, il retire sa chemise, puis son pantalon. D’abord pour « se rafraîchir », plaisante-t-il à voix haute. Mais quelques minutes plus tard, il est intégralement nu, ses vêtements en boule sur un transat.

Un couple qui rentre d’une balade nocturne s’arrête, interloqué. L’homme, hilare, leur lance une phrase incompréhensible en anglais. La femme détourne le regard, le mari secoue la tête.

02h30 – La balade qui fera scandale

Nu comme au premier jour, il se dirige vers le bâtiment principal. Il traverse la salle de sport fermée, s’arrête devant les portes vitrées du spa, puis prend l’ascenseur.

Les caméras de surveillance captent chaque étape. Quand les portes s’ouvrent dans le hall principal, le silence se fait instantanément. Les quelques clients encore présents au bar se figent. Une odeur d’alcool âcre envahit la réception.

Le réceptionniste reste interdit quelques secondes, puis tente de lui parler :

— « Sir… please, you can’t be here like this. »

Mais l’homme ne semble pas comprendre ou ne veut pas. Il se contente de sourire, l’air absent.

02h34 – L’intervention des agents de sécurité

Deux vigiles arrivent. L’un se place à sa gauche, l’autre à sa droite. Sans brutalité mais avec fermeté, ils l’accompagnent vers l’ascenseur. Des clients sortent leur téléphone pour filmer. Les vidéos, partagées plus tard, deviendront virales.

Les portes se referment. Dans le silence du hall, on entend encore un rire étouffé.

07h15 – L’information atteint EasyJet

Au petit matin, la direction de l’hôtel transmet l’incident à la compagnie EasyJet. Les images et témoignages ne laissent aucun doute. Le commandant de bord est prévu pour le vol vers Londres Gatwick dans quelques heures.

La décision tombe immédiatement : Suspension et retrait du vol. Un autre pilote est dépêché d’urgence pour prendre les commandes.

09h45 – Le vol part comme prévu… sans lui

Les passagers embarquent à l’aéroport international Amílcar-Cabral. La plupart ignorent tout de ce qui s’est joué dans la nuit.

EasyJet publie un communiqué relayé par L’Indépendant :

« La sécurité et le bien-être de nos passagers et de notre équipage sont notre priorité absolue. Le pilote a été immédiatement retiré de ses fonctions et ne volera pas tant que l’enquête interne ne sera pas terminée. »

L’onde de choc dans l’aviation

Dans le milieu aéronautique, l’affaire provoque un mélange de stupeur et de colère. Un commandant de bord est soumis à des règles strictes : Zéro alcool huit heures avant un vol, et un taux maximal d’alcoolémie bien inférieur à celui toléré pour un conducteur de voiture.

Cet épisode rappelle avec fracas qu’un écart de conduite, même en dehors de l’avion, peut briser la confiance des passagers et entacher l’image d’une compagnie.

Une nuit qui restera dans les annales

Au Cap-Vert, certains clients de l’hôtel en rient encore, d’autres s’en disent choqués. Mais pour EasyJet, il n’y a rien d’amusant : Cette soirée restera comme un rappel sévère des responsabilités qui incombent à ceux qui tiennent un manche… ou une bouteille.

Laisser un commentaire