Valérie Pécresse appelle la droite à l’unité pour 2027… sans le RN
À deux ans de la présidentielle, Valérie Pécresse tente de reconstruire une droite unie, républicaine et assumée, en traçant une ligne rouge claire : Aucune alliance avec le Rassemblement National.
À mesure que l’élection présidentielle de 2027 approche, les lignes politiques se redessinent et les stratégies s’affinent. Au cœur de ce mouvement, Valérie Pécresse tente de reprendre la main sur une droite fragilisée, divisée, et encore marquée par ses échecs récents.
Dans une prise de parole très politique, l’ancienne candidate à la présidentielle a lancé un appel appuyé à l’unité de la droite. Un mot d’ordre simple en apparence, mais assorti d’une condition non négociable : Aucune alliance, aucun rapprochement, aucun compromis avec le Rassemblement National.
Pour Valérie Pécresse, la droite ne peut se reconstruire qu’en restant fidèle à ses fondements républicains. Elle assume une frontière idéologique nette, estimant que toute confusion avec l’extrême droite affaiblirait durablement la crédibilité de son camp. Cette position tranche avec une partie de la droite tentée par des rapprochements électoraux locaux ou tactiques.
Son message vise autant les cadres politiques que les électeurs déboussolés. Elle alerte sur le risque d’une droite éclatée, condamnée à l’impuissance face à un paysage politique polarisé entre blocs antagonistes. À ses yeux, l’union est une nécessité vitale, mais elle ne doit pas se faire au prix d’un renoncement aux valeurs historiques de la droite républicaine.
Cet appel révèle aussi une inquiétude plus profonde : Celle de voir la droite traditionnelle disparaître entre un centre présidentiel dominant et une extrême droite solidement installée. En excluant toute alliance avec le RN, Valérie Pécresse prend le pari difficile d’une reconstruction lente mais cohérente, misant sur la clarté idéologique plutôt que sur l’opportunisme électoral.
Reste à savoir si cet appel sera entendu. Les divisions internes, les ambitions personnelles et les calculs à court terme pourraient rapidement rattraper cette tentative de rassemblement. À deux ans de 2027, la droite se trouve face à un choix stratégique majeur : S’unir autour d’un projet commun clairement défini, ou continuer à se fragmenter au risque de disparaître du second tour de l’histoire politique.
Source : Le Parisien.
