Sophie, une jeune mère de famille habitant à Paris, est préoccupée par les nouvelles concernant la variole du singe, également connue sous le nom de mpox. Après avoir entendu parler du premier cas de la nouvelle souche identifié en Suède, elle se demande si elle et sa famille devraient se faire vacciner. Quelles sont les recommandations actuelles ? La France est-elle bien préparée avec des doses en stock ? Et surtout, quelle est l’efficacité de cette vaccination ? Sophie pose la question suivante : « Quels sont les éléments à connaître concernant la vaccination contre le mpox en 2024 ? »
Depuis le début de l’année 2022, le monde a été confronté à une résurgence d’un virus autrefois considéré comme rare : La variole du singe, également connue sous le nom de mpox. Alors que la pandémie de COVID-19 semblait se stabiliser, l’apparition de nouveaux cas de mpox a ravivé les inquiétudes sanitaires à travers le globe. Récemment, un premier cas de la nouvelle souche de mpox a été identifié en Suède, faisant craindre une nouvelle vague de propagation du virus en Europe. Face à cette situation, plusieurs pays, dont la France, se sont mobilisés pour organiser des campagnes de vaccination et assurer des stocks de vaccins en nombre suffisant. Mais qu’en est-il vraiment de l’efficacité de ce vaccin ? Les doses disponibles sont-elles réellement suffisantes ? Quelles sont les recommandations actuelles en matière de vaccination ? Nous répondons à ces questions essentielles.
Quelle est l’efficacité du vaccin contre la variole du singe (mpox) ?
L’efficacité du vaccin contre la variole du singe a été l’un des premiers sujets d’intérêt dès que le virus a commencé à se propager au-delà des régions africaines où il était endémique. Les vaccins utilisés contre le mpox sont principalement des vaccins antivarioliques de troisième génération, conçus initialement pour combattre la variole humaine, éradiquée en 1980. Ces vaccins, tels que le MVA-BN (Modified Vaccinia Ankara-Bavarian Nordic), se sont révélés efficaces pour prévenir les infections à mpox, bien que les données sur leur efficacité spécifique contre le virus de la variole du singe restent limitées en raison du nombre restreint de cas avant 2022.
Des études menées durant les campagnes de vaccination de 2022 ont montré que le vaccin MVA-BN induit une réponse immunitaire robuste, avec une efficacité estimée à environ 85% pour prévenir l’infection symptomatique chez les personnes exposées au virus. Cette protection est particulièrement importante pour les groupes à risque élevé, tels que les personnels de santé et les personnes vivant dans des zones où des cas ont été signalés. Cependant, comme pour tout vaccin, l’efficacité peut varier en fonction de plusieurs facteurs, dont l’âge, l’état de santé général et le respect du schéma vaccinal complet.
La France dispose-t-elle d’un stock suffisant de vaccins ?
La gestion des stocks de vaccins est un enjeu crucial pour tout pays confronté à une menace épidémique. En ce qui concerne la variole du singe, la France a pris des mesures préventives dès les premiers signes d’une propagation en Europe. Le gouvernement français a ainsi déclaré disposer de doses « en nombre suffisant » pour faire face à une éventuelle recrudescence des cas sur le territoire national.
En 2022, des millions de doses de vaccins ont été commandées par l’Union Européenne, dont une part importante a été allouée à la France. Ces doses ont été stockées dans divers centres stratégiques à travers le pays, prêtes à être déployées rapidement en cas de besoin. La logistique mise en place inclut également des campagnes de sensibilisation et de vaccination ciblées pour les populations à risque, afin d’assurer une couverture vaccinale optimale et d’éviter toute pénurie en cas d’augmentation soudaine du nombre de cas.
Quelles sont les recommandations actuelles pour la vaccination contre le mpox ?
Les recommandations en matière de vaccination contre le mpox ont évolué à mesure que le virus se propageait et que les autorités sanitaires en apprenaient davantage sur son comportement.
Actuellement, la vaccination est fortement recommandée pour les groupes suivants :
- Les personnels de santé : Ceux qui sont en contact direct avec des cas suspects ou confirmés de mpox.
- Les personnes vivant dans des zones où des cas ont été détectés : En particulier les communautés vulnérables et celles ayant un accès limité aux soins de santé.
- Les personnes ayant été en contact étroit avec des individus infectés : Notamment les membres de la famille, les partenaires sexuels, ou toute autre personne partageant le même espace de vie.
- Les voyageurs : Ceux qui se rendent dans des régions où le virus est endémique ou où des flambées épidémiques sont en cours.
Pour ces groupes, un schéma vaccinal en deux doses est généralement recommandé, avec une deuxième dose administrée 28 jours après la première. Dans certains cas, une dose unique peut suffire pour les personnes ayant déjà reçu une vaccination antivariolique par le passé, en raison de la protection croisée offerte par les vaccins antivarioliques de génération antérieure.
Quelle est la situation actuelle en Europe et en France face au mpox ?
Le signalement d’un premier cas de la nouvelle souche de mpox en Suède en 2024 a relancé les inquiétudes en Europe. Les autorités sanitaires européennes suivent de près l’évolution de la situation et se tiennent prêtes à réagir rapidement pour contenir toute éventuelle flambée. En France, aucune alerte majeure n’a été signalée pour l’instant, mais le gouvernement reste vigilant et prépare des mesures préventives si nécessaire.
La France continue de surveiller activement les cas de mpox à travers un réseau de surveillance épidémiologique renforcé. Les centres de vaccination sont prêts à accueillir les patients éligibles, et les autorités sanitaires encouragent les populations à risque à se faire vacciner, en particulier dans les régions frontalières ou à forte densité urbaine, où la transmission peut être plus rapide.
La variole du singe, bien que moins virulente que d’autres maladies infectieuses, représente un défi sanitaire qu’il ne faut pas sous-estimer. Grâce à une campagne de vaccination proactive, la France est bien équipée pour faire face à cette menace. Cependant, il est essentiel de rester informé des recommandations et de suivre les conseils des autorités sanitaires. La vaccination, associée à une vigilance accrue, reste notre meilleure défense contre la propagation du mpox en 2024.
