Habiter jusqu’au bout : le viager, planche de salut des retraités

Le viager en plein essor : Quand les retraités vendent pour rester chez eux

FINANCE
Le viager, la dernière chance des retraités

Dans un reportage diffusé par TF1 Info, plusieurs retraités livrent leur combat : Vendre en viager pour espérer finir leur vie chez eux.

Cette pratique, encore marginale — seulement 1% des ventes immobilières —, suscite pourtant un regain d’intérêt. Portée par la faiblesse des pensions, la montée des coûts de la vie et la volonté farouche de rester dans son cadre familier, elle devient pour certains une véritable bouée de sauvetage.

Michel, propriétaire d’une belle demeure héritée de ses ancêtres à Joinville-le-Pont, incarne ce dilemme.

« J’ai passé ma vie ici, mes racines sont là », confie-t-il. Mais entre l’entretien coûteux de sa maison et le manque de ressources, il choisit le viager occupé : Céder sa propriété contre une rente tout en continuant d’y vivre.

Il pose des conditions précises : Un acquéreur respectueux du lieu, qui ne transformera pas la maison en bureaux, et qui participera aux travaux nécessaires pour l’adapter à ses besoins futurs. Huit mois après la mise en vente, les négociations stagnent… jusqu’à ce qu’un acheteur accepte enfin les clauses. Michel respire : « Je vais avoir un ballon d’oxygène ».

Vendre en viager pour survivre à la retraite

Mais le viager n’est pas une solution miracle

Pour l’acheteur, l’aléa de la longévité pèse lourd : Il doit verser la rente aussi longtemps que le vendeur vit.

Pour le vendeur, il s’agit d’un équilibre délicat entre la volonté d’obtenir des revenus suffisants et la peur de brader son héritage. Le calcul du bouquet et de la rente doit donc être juste, et les conditions d’occupation, claires et transparentes.

Ce reportage met en lumière une facette méconnue du marché immobilier français : Celle d’un viager qui renaît, non comme un simple placement, mais comme une réponse humaine à la précarité silencieuse des retraités.

Face à la solitude, à l’inflation et au coût de la dépendance, le viager devient pour certains l’unique moyen de conserver leur dignité et leur toit.

Pour d’autres, il reste une décision difficile, chargée d’émotion, où se mêlent peur, soulagement et une profonde envie de liberté.

Car au-delà des chiffres, le viager raconte surtout une histoire : Celle de femmes et d’hommes qui refusent de voir leur vie s’éteindre ailleurs que dans la maison où bat encore leur cœur.

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