En 2025, YouTube adapte ses règles de langage : insultes autorisées, mais pas partout, ni n’importe comment. On vous explique tout.

YouTube réautorise les insultes dans les vidéos : Les nouvelles règles à connaître en 2025

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Il était une fois… une créatrice frustrée

Léa, 27 ans, vit dans un petit appartement à Clermont-Ferrand. Elle est vidéaste indépendante sur YouTube depuis cinq ans. Son créneau : L’humour grinçant, les anecdotes du quotidien, les coups de gueule, les « bilans de vie en fin de mois » comme elle aime les appeler.

Mais depuis un an, son style naturel, un peu brut, s’est heurté à une nouvelle censure algorithmique. Chaque fois qu’elle laissait échapper un « merde », un « putain », ou même un innocent « chiant », sa vidéo passait à l’orange : « contenu limité pour les annonceurs« . Résultat : zéro euro de monétisation.

Un jour de juillet 2025, alors qu’elle s’apprêtait à uploader une vidéo coup de sang sur le coût du carburant, elle découvre l’article de 20 Minutes :

👉 YouTube autorise à nouveau certaines insultes dans les vidéos, à condition de respecter quelques règles strictes.

Léa n’en revient pas. Elle lit. Relit. Sourit. Et commence à revoir entièrement son montage.

YouTube, 2025 : Un virage stratégique

Jusqu’à fin 2022, YouTube tolérait une certaine forme de langage vulgaire. Mais en 2023, une politique plus sévère est instaurée. Résultat : Des milliers de vidéos démonétisées, des créateurs découragés, et un ton plus fade qui éloigne les audiences les plus jeunes.

En juillet 2025, coup de théâtre. La plateforme annonce une mise à jour importante de ses règles de monétisation concernant le langage grossier. Le message est clair : Certaines insultes sont de nouveau tolérées, à condition de respecter un cadre très précis.

Les nouvelles règles de YouTube en 2025

YouTube fait désormais la distinction entre :

  • Langage grossier modéré : « chiant », « bordel », « foutre »
  • Langage vulgaire plus intense : « connard », « merde », « salope »
  • Langage haineux ou discriminant : interdit catégoriquement

Voici les nouvelles règles principales à retenir :

Élément de contenuAutorisé / Interdit ?Conditions d’application
Mots comme « chiant », « bordel »✅ Autorisés dans la vidéo, les titres et miniaturesTant qu’ils restent modérés et occasionnels
Mots comme « connard », « merde »✅ Autorisés uniquement dans la vidéoAprès les 7 premières secondes
Mots haineux / discriminants❌ Interdits partoutSuppression possible, sanctions renforcées
Insultes dans les 7 premières secondes❌ InterditPeut entraîner démonétisation immédiate
Insultes en masse tout au long de la vidéo⚠️ Fortement déconseilléRisque de contenu classé « non adapté aux pubs »

Pourquoi ce changement ?

Selon les explications recueillies par 20 Minutes, YouTube veut s’adapter à l’évolution des usages linguistiques sur la plateforme. Le langage familier ou cru fait partie de l’expression artistique, humoristique, ou même éducative de nombreux créateurs.

Mais YouTube cherche aussi à ménager les annonceurs publicitaires, qui n’acceptent pas d’être associés à du contenu jugé trop choquant ou vulgaire.

La solution ? Une politique plus souple mais encadrée, qui repose sur trois principes :

  1. Tolérance modérée envers certains termes grossiers.
  2. Respect du timing (pas avant 7 secondes).
  3. Éviter la répétition ou l’usage abusif.

Ce que ça change pour les créateurs

Léa, comme beaucoup de YouTubers, voit dans cette réforme une forme de libération. Elle peut enfin exprimer ses émotions sans avoir à biper chaque juron. Mais elle reste prudente :

« C’est pas parce qu’on peut dire « merde » qu’on va se mettre à insulter toutes les deux phrases. L’algorithme veille. »

YouTube précise en effet que la quantité d’insultes dans une vidéo reste un critère d’évaluation. Trop de vulgarité = limitation de la publicité.

Pour Léa, cela signifie simplement plus de naturel, moins de peur, mais toujours avec mesure.

Une mesure diversement accueillie

La nouvelle politique divise.

🟢 Les créateurs applaudissent. Ils estiment que YouTube revient enfin à une approche réaliste, adaptée à la spontanéité du langage.
🔴 Certains parents et associations s’inquiètent. Ils craignent une banalisation du langage grossier, notamment chez les plus jeunes.
⚪ Les annonceurs restent discrets. Mais beaucoup attendent de voir si la plateforme parviendra à préserver leur image de marque tout en assouplissant ses règles.

Une frontière floue mais surveillée

La modération reste au cœur du système.

YouTube a renforcé ses algorithmes d’analyse linguistique. Chaque vidéo est passée au crible :

  • Horodatage des mots choquants
  • Fréquence des insultes
  • Contexte du contenu

Et si l’usage est jugé excessif, les sanctions tombent : Démonétisation, retrait des pubs, voire avertissement sur la chaîne.

La liste des mots « gris »

YouTube ne publie pas de liste exhaustive, mais selon les créateurs et les spécialistes du SEO, voici quelques exemples de mots tolérés ou non, selon leur usage :

Mot ou expressionStatut 2025
« chiant », « bordel »✅ Autorisé (modéré)
« putain », « foutre »✅ Toléré avec modération
« merde », « connard »✅ Autorisé après 7 secondes
« enculé », « salope »⚠️ Très risqué
Mots racistes / homophobes❌ Interdits (politique haine)

Le mot de la fin pour Léa

« J’ai dit « merde » à la 12e seconde de ma dernière vidéo. Et elle a été entièrement monétisée. Pour moi, c’est un soulagement. Je peux parler comme je suis, sans filtre, sans avoir peur d’être réduite au silence par un robot. »

YouTube semble vouloir restaurer un équilibre entre liberté d’expression, tolérance du langage courant, et protection des valeurs communautaires.

Mais attention : Cet équilibre reste fragile.

📌 Source officielle :

Article 20 Minutes du 31 juillet 2025 – « YouTube autorise à nouveau certaines insultes dans les vidéos, à condition de respecter quelques règles strictes ».

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