Question posée par Émilie : « Peut-on se poser en donneur de leçons sur le diesel… quand on prend l’avion pour un simple tournage ? Est-ce une faute de cohérence ou le prix du confort médiatique ? »
🌍 Quand l’avion rattrape le diesel : L’étrange confession de Nagui, entre écologie de façade et réalité du showbiz
Il y a parfois dans la vie publique des scènes qui s’écrivent comme un paradoxe. Comme un miroir brisé entre les mots qu’on professe et les actes qu’on pose. Celle qui met aujourd’hui sous les projecteurs l’un des animateurs préférés des Français, Nagui Fam, en est une illustration parfaite. Un homme de convictions écologistes assumées, mais dont les aveux récents sur RMC, le 29 juin 2025, viennent semer le doute. Oui, Nagui a avoué prendre l’avion pour traverser la France. Et ce, seulement quelques mois après avoir sermonné une candidate de son émission pour avoir osé rouler… en diesel.
Un détail ? Un oubli ? Ou une fissure révélatrice dans l’édifice impeccable de la « green attitude » médiatique ? Pour ses détracteurs, l’affaire est entendue : Nagui est tombé dans le piège de l’écologie à géométrie variable. Pour d’autres, c’est une occasion de s’interroger sur les contraintes d’un monde où engagement écologique et rythme effréné du divertissement ne font pas toujours bon ménage.
🎤 Flashback : « Votre diesel, c’est une hérésie » — La polémique naît en février
Retour au 26 février 2025. L’émission « Tout le monde veut prendre sa place » bat son plein. Fanny, une candidate souriante, évoque son véhicule diesel, outil de travail indispensable dans sa vie d’artisane. Immédiatement, Nagui bondit, moralisateur :
« Mais pourquoi vous roulez encore en diesel ? Vous savez ce que ça provoque en pollution ? Il faudrait passer à l’électrique. »
Le ton est professoral. La séquence fait rapidement le tour des réseaux sociaux. Pour certains téléspectateurs, ce n’était pas un conseil bienveillant, mais un coup de projecteur sur les classes populaires, souvent contraintes par les prix du carburant et les réalités économiques.
L’affaire enfle. Sur C8, Cyril Hanouna s’empare du sujet. Dans un style sans filtre, il qualifie Nagui de « moralisateur à deux balles, dégoûtant » et dénonce une forme de mépris social sous couvert d’écologisme.
✈️ Juin 2025 : « Je vais prendre l’avion » — Une phrase, un choc
Quatre mois plus tard, sur RMC, l’animateur vedette répond à une question anodine sur ses déplacements. Et lâche une bombe :
« Je vais prendre l’avion pour aller du sud au nord de la France. On a un tournage d’Intervilles à Calais. Et le billet de train coûte 150 euros alors que l’avion coûte 40 euros. »
Le contraste est saisissant. Là où l’animateur prônait l’abandon du diesel, il justifie l’usage de l’un des moyens de transport les plus polluants pour des raisons budgétaires. L’incohérence est relevée immédiatement par la presse, puis relayée en boucle sur X (anciennement Twitter), TikTok et dans les médias.

🌿 L’image du colibri : Les petits gestes face à la tempête
Face à la tempête, Nagui contre-attaque. Il ne nie rien, mais tente de contextualiser. Il ne prend l’avion « qu’une fois par an », dit-il. Et rappelle son mode de vie écolo :
- Véhicule Tesla
- Régime végétarien
- Douches plutôt que bains
- Refus d’un style de vie bling-bling
« Je fais comme le colibri, je fais ma part, même si ce n’est pas parfait. »
Un colibri ? L’image est jolie. Mais ne convainc pas tout le monde. Les internautes rappellent alors que l’animateur possède une villa à Saint-Tropez, un yacht amarré en Méditerranée et parcourt régulièrement la France pour ses tournages. Pour eux, Nagui incarne cette nouvelle classe de célébrités écologistes de plateau, plus promptes à donner des leçons qu’à les appliquer.
🎭 L’envers du décor : La tyrannie de l’exemplarité médiatique
Mais au-delà de la polémique, cette affaire soulève une question plus large. Peut-on exiger d’une célébrité une cohérence parfaite ? Dans un monde où les figures médiatiques sont scrutées dans leurs moindres gestes, l’exemplarité devient une cage dorée. L’écologie, à juste titre au cœur des débats publics, est-elle compatible avec un métier comme celui de Nagui, où les tournages s’enchaînent aux quatre coins du pays ?
Nagui n’est ni le premier ni le dernier à tomber dans cette contradiction. Leonardo DiCaprio avait été épinglé pour ses voyages en jet privé alors qu’il défendait le climat. Plus près de nous, les influenceurs écolos eux-mêmes sont critiqués pour leur train de vie.
💬 Écologie, sincérité ou communication ?
Faut-il jeter la pierre à Nagui ? L’animateur a le mérite de reconnaître ses contradictions. Il aurait pu se taire. Il a préféré assumer. Ce qui interroge, ce n’est peut-être pas tant le trajet en avion que le discours moralisateur tenu quelques mois plus tôt.
La vraie question que cette affaire soulève est peut-être celle-ci : L’écologie peut-elle être un combat sans nuance, sans compromis, sans erreurs humaines ?
Nagui, dans cette histoire, devient un symbole. Celui d’un monde où les convictions sont confrontées au réel. Et où le chemin vers la transition écologique, aussi urgent soit-il, reste semé d’écueils, d’injonctions paradoxales… et d’avions low-cost.
Franchement, j’en peux plus de ces gens qui donnent des leçons à la télé, mais qui ne s’appliquent rien à eux-mêmes !
J’ai lu cet article sur Nagui, et j’ai vu rouge.
Qu’un type qui gagne des millions, qui vit dans le confort, qui a une Tesla et sûrement une piscine dans chaque maison, vienne critiquer une nana qui bosse et roule en diesel pour gagner sa vie, c’est à vomir.
Et le pire ?
C’est que quelques mois plus tard, monsieur prend l’avion pour aller tourner une émission de divertissement. 150 euros le train c’est trop cher pour lui ? Sérieux ?
Moi, je fais 50 bornes tous les jours en diesel pour aller bosser, je compte chaque centime, et je me fais insulter par ces donneurs de leçons.
Nagui, il vit dans une bulle. Il veut jouer au colibri ? Qu’il commence par arrêter de voler pour des caprices télévisés !
L’écologie, c’est pas un costume qu’on enfile devant les caméras. C’est un effort de tous les jours. Et moi, je fais ma part. Lui, qu’il commence par faire la sienne avant de juger les autres.