Question posée par Gabrielle : « Peut-on vraiment transformer une ville en bastion de tranquillité durable, simplement grâce à la volonté d’un maire ? L’exemple de Cagnes-sur-Mer et de son édile, Louis Nègre, semble le prouver. Mais à quel prix ? »
Une carte postale méditerranéenne sous haute vigilance
Sous le soleil azuréen, nichée entre Nice et Antibes, Cagnes-sur-Mer affiche le sourire tranquille d’une ville balnéaire paisible. Pourtant, derrière cette façade lumineuse et touristique se cache un modèle d’ordre et de rigueur : La cité s’est hissée à la 8e place du classement 2025 des villes les plus sûres de France. Une performance remarquable, qui ne doit rien au hasard.
Le chef d’orchestre de cette transformation ? Louis Nègre, maire LR de la commune depuis 1995. À 78 ans, l’homme à la silhouette élancée et à la voix ferme incarne la rigueur républicaine mêlée à une connaissance méticuleuse du terrain. « Ici, c’est tolérance zéro ! », assène-t-il sans détour, comme un slogan qu’il aurait fait graver dans le marbre du fronton de sa mairie.
Le maire bâtisseur d’une cité sous contrôle
Depuis trois décennies, Louis Nègre façonne sa commune comme un jardin dont il connaît chaque allée, chaque désherbage nécessaire. La sécurité n’est pas un thème électoral chez lui : C’est un engagement quotidien.
Première pierre : La vidéosurveillance. Dès les années 2000, alors que certaines grandes villes tergiversaient encore, Cagnes-sur-Mer s’équipait de ses premières caméras. Aujourd’hui, plus de 130 caméras quadrillent la ville, des axes principaux aux quartiers résidentiels.
« Ce n’est pas de la surveillance de masse, c’est de la protection ciblée », affirme Louis Nègre, qui a toujours défendu l’installation de ces outils technologiques comme un levier de dissuasion, mais aussi d’élucidation.
Une police municipale dopée à l’efficacité
Cagnes-sur-Mer compte près de 70 agents de police municipale pour une ville de 50 000 habitants. Une densité rare en France. Ces effectifs, formés, armés, et équipés de véhicules modernes, de VTT, de brigades cynophiles et de drones, patrouillent de jour comme de nuit.
Le maire insiste sur l’articulation entre prévention et répression. Ici, on mise sur la proximité, mais sans laxisme : Chaque infraction, même mineure, fait l’objet d’un traitement rapide. Une stratégie qui semble porter ses fruits.
Tranquillité publique et urbanisme maîtrisé
Louis Nègre n’est pas seulement l’homme de l’ordre. C’est aussi un urbaniste dans l’âme. Pour garantir la sécurité, il a redessiné les quartiers sensibles, modernisé les voiries, éclairé les zones sombres, aménagé des parcs surveillés et limité les zones de non-droit. Résultat : La criminalité de voie publique a chuté de 43% en dix ans.
« La sécurité, ce n’est pas seulement la police. C’est un tout : Lumière, propreté, logement, emploi, présence humaine », explique-t-il.
Une stratégie politique clivante mais assumée
S’il fait figure de modèle pour certains élus de droite, Louis Nègre est aussi critiqué par ceux qui l’accusent de dérives sécuritaires, voire de populisme.
Les associations de défense des libertés publiques l’ont parfois interpellé sur la place des caméras, le nombre de verbalisations, ou encore la rigidité du règlement des incivilités (consommation d’alcool sur la voie publique, mendicité agressive, tapage nocturne…).
Mais le maire LR reste inflexible : « Je préfère être critiqué pour trop de rigueur que pour un laxisme qui détruit le vivre-ensemble. »
L’héritage d’un patriarche politique
À 78 ans, Louis Nègre prépare l’avenir. S’il n’a pas encore annoncé son retrait, il songe à transmettre le flambeau à une génération formée dans le même esprit. Son objectif ? Que la politique de sécurité reste un pilier du projet municipal, au-delà des alternances politiques.
En attendant, les chiffres lui donnent raison : Taux de cambriolage en baisse, sentiment d’insécurité minimal selon les sondages locaux, et une attractivité en hausse auprès des familles et des retraités.
Le pari de la fermeté tranquille
À Cagnes-sur-Mer, la sécurité n’est pas un luxe, mais un droit. Et Louis Nègre l’a érigée en priorité absolue. Son style peut déplaire, mais son efficacité ne se dément pas. Dans une époque où les incivilités grignotent le quotidien, la stratégie du maire azuréen inspire, dérange, mais surtout… fonctionne.

📣 COUP DE GUEULE CITOYEN
🗯️ Témoignage de “Nadia”, 41 ans, mère célibataire à Aubervilliers (93)
Franchement, il faudrait qu’on statue une bonne fois pour toutes : Soit Louis Nègre devient ministre de l’Intérieur honoraire, soit on le clone et on en installe un dans chaque préfecture de banlieue.
Parce que, visiblement, faire baisser la délinquance, c’est pas impossible, c’est juste une question de volonté politique. Lui, il a osé. Il a vidé les halls, éclairé les rues, musclé sa police, mis des caméras jusqu’aux abribus. Résultat ? Sa ville est aussi calme qu’un monastère après les vêpres.
Et pendant ce temps, chez moi, à Aubervilliers, on vit dans un épisode sans fin de « Narcos saison 8, version HLM« . Un jour, j’ai voulu appeler le 17. Le standard m’a demandé si j’appelais encore pour le même point de deal ou un nouveau. Je vous jure.
Alors oui, Monsieur Nègre, venez faire un tour ici, chez les “sauvages”, comme certains nous surnomment entre deux plateaux télé. Vous verrez, on est civilisés. On sait même dire bonjour et merci. Ce qu’il nous manque ? Des élus qui ne tremblent pas dès qu’on parle d’ordre.
Parce qu’à force de dire que “ce n’est pas simple”, que “les choses sont plus complexes qu’il n’y paraît”, on laisse pourrir des quartiers entiers. Et moi, je suis fatiguée d’entendre mes enfants me demander pourquoi ils ont peur de rentrer seuls de l’école à 16h30.
Alors je le dis sans détour, avec toute l’ironie d’une citoyenne qui n’en peut plus des discours molassons : Louis Nègre, si vous avez encore un peu d’énergie, venez faire un stage à la mairie d’Aubervilliers.
Ou mieux encore, devenez notre coach. Parce que si vous avez trouvé la recette à Cagnes-sur-Mer, nous, on est preneurs. Et on a très, très faim de sécurité.
Bonjour Monsieur le Maire Louis Nègre,
Je vous écris aujourd’hui avec toute la considération due à un homme qui a fait de sa ville un modèle de paix et de tranquillité. Cagnes-sur-Mer… le nom seul évoque des marchés provençaux qui sentent la lavande, des caméras de surveillance qui vous sourient à chaque coin de rue, et des jeunes qui disent “bonjour Monsieur l’agent” avant de traverser sur les clous.
Vous êtes l’homme des statistiques propres, le shérif de la Méditerranée, le Zorro de la vidéosurveillance. Franchement, chapeau bas. Ou plutôt… képi bas.
Mais j’ai une question toute simple, qui me brûle les lèvres depuis que j’ai lu que votre ville était classée parmi les plus sûres de France :
Et la Seine-Saint-Denis, hein ?
Elle sent trop la poudre et le bitume brûlé pour que vous veniez y faire un petit tour de magie ?
Je vous promets, on a de la matière ici :
– Des scooters sans plaque qui jouent au rodeo urbain dès la sortie de l’école.
– Des halls d’immeubles parfumés au cannabis local, millésime “93”.
– Des sirènes de police qui rythment nos nuits mieux qu’un DJ set à Ibiza.
Ah, et les caméras de surveillance ? Ici, elles sont là, bien sûr… pour décorer. Parfois elles clignotent. Parfois elles filment du vent. Et le plus souvent, elles sont tournées vers le ciel. Sans doute pour prier.
Alors, monsieur Nègre, vous qui avez instauré le “tolérance zéro” à Cagnes-sur-Mer, pourquoi ne pas venir évangéliser nos maires timorés et nos quartiers oubliés ? Venez donc poser vos valises à La Courneuve, à Bondy, à Saint-Denis même — pas celle de la Côte d’Azur, l’autre, la vraie, celle où la paix civile tient à un contrôle d’identité bien passé.
Vous pourriez faire des merveilles ici !
– Plan “100 caméras par immeuble” ? Adopté.
– Couvre-feu pour les mineurs de moins de 30 ans ? Approuvé.
– Police municipale montée à cheval ? On est preneurs, tant que ce ne sont pas les chevaux qui se font braquer.
Ne voyez pas ce témoignage comme une attaque, Monsieur le Maire, mais comme un cri du cœur teinté d’ironie fatiguée. Parce que pendant que certains maires des beaux quartiers se vantent de faire baisser la délinquance, ici, on baisse surtout les yeux quand on rentre chez soi. Pour éviter les regards. Ou les balles perdues.
Vous avez bâti un petit bunker de sérénité à Cagnes-sur-Mer. Tant mieux pour vos administrés. Mais sachez qu’en Seine-Saint-Denis, ce n’est pas d’un bunker dont on rêve. C’est juste de pouvoir sortir acheter du pain sans tomber sur un contrôle de police ou une embuscade entre bandes rivales.
Alors, Monsieur Louis Nègre, je vous le demande sans détour, mais avec un soupçon de sarcasme amical :
Avez-vous peur de l’Est parisien ? Ou bien est-ce la République elle-même qui a renoncé à y croire ?
Parce que nous, ici, on aimerait bien y croire encore.
Avec mes salutations pleines de respect, d’exaspération, et d’un humour qui est devenu notre seule armure.