Train rouge traversant un haut viaduc en pierre au-dessus d’une vallée boisée, entouré de montagnes rocheuses et de forêts denses.

Grand-Est : 400 millions € pour des trains… interdits de rouler

SOCIETE

La région Grand Est a investi près de 400 millions d’euros pour acquérir 30 trains neufs destinés à renforcer les liaisons transfrontalières avec l’Allemagne. Ces rames, ultramodernes, devaient simplifier les trajets quotidiens des travailleurs frontaliers et fluidifier un trafic toujours plus dense entre les deux pays.

Mais aujourd’hui, ces trains restent… à l’arrêt.

La raison ? L’Allemagne refuse pour l’instant de les laisser circuler sur son réseau. Les rames n’ont pas encore obtenu l’homologation nécessaire, en raison de nouvelles normes de freinage exigées outre-Rhin et mises à jour après la commande française.

Résultat : Les trains, pourtant livrés et parfaitement opérationnels côté français, sont interdits de rouler en Allemagne.

Cette situation provoque une vive frustration chez les usagers, qui espéraient des trajets plus rapides et plus simples. Certains travailleurs frontaliers déplorent une incohérence européenne : Comment parler de mobilité transfrontalière si les normes diffèrent d’un pays à l’autre ?

Du côté de la Région Grand Est, le ton se durcit également. L’exécutif régional évoque la possibilité de réclamer des pénalités financières si le constructeur ou l’opérateur n’apportent pas rapidement une solution. L’immobilisation d’un matériel aussi coûteux passe mal auprès des élus et des contribuables.

Plus globalement, ce dossier met en lumière un problème récurrent en Europe : L’absence d’harmonisation ferroviaire. Les ambitions politiques affichent une Europe sans frontières, mais les réalités techniques freinent souvent les projets les plus ambitieux.

En attendant une issue, les trains dorment en gare. Et les 400 millions d’euros investis restent en suspens, au point de devenir un symbole très visible des limites de la coopération ferroviaire entre la France et l’Allemagne.

Source : MSN / Le Point Finance.

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