Ce qu’encourt l’auteur de l’agression contre Jordan Bardella : Jusqu’à 5 ans de prison
Un simple œuf lancé sur la tête de Jordan Bardella peut coûter jusqu’à cinq ans de prison. Voici pourquoi la justice prend cette affaire très au sérieux.
L’agression visant Jordan Bardella à Moissac a surpris par sa forme, mais pas par ses conséquences. Lors d’une séance de dédicace, un homme âgé s’est approché pour lui écraser un œuf sur la tête. Le geste a été rapide, presque furtif. Pourtant, il a immédiatement déclenché une réaction judiciaire très ferme.
L’auteur présumé a été interpellé puis placé en garde à vue pour violences sur personne dépositaire de l’autorité publique. Cette qualification change tout. Dès qu’un élu est visé dans l’exercice de sa fonction ou lors d’un événement public, la loi française applique une protection renforcée. Même en l’absence de blessure, l’acte est considéré comme une violence aggravée.
C’est ce qui explique que le mis en cause risque jusqu’à cinq ans de prison et soixante-quinze mille euros d’amende. Une peine qui peut sembler disproportionnée pour un simple œuf, mais qui reflète la volonté du législateur de protéger la représentation démocratique. L’agression d’un élu, aussi symbolique soit-elle, est perçue comme une atteinte à l’institution qu’il incarne.

Le septuagénaire interpellé serait déjà connu de la justice pour des faits similaires. Cet antécédent pourrait alourdir son dossier en cas de récidive reconnue. Présenté pour une comparution immédiate, il n’a finalement pas été jugé le jour même. Son procès a été renvoyé à une date ultérieure, et il reste sous contrôle judiciaire dans l’attente.
Cet épisode relance un débat plus large sur la sécurité des responsables politiques en France. Les agressions, même symboliques, semblent se multiplier. Et la justice souhaite désormais rappeler que ces actes ne relèvent plus de la provocation gratuite, mais du délit grave.
Ce qui aurait pu passer pour une simple scène insolite devient donc un dossier pénal sérieux, susceptible de déboucher sur une sanction lourde. Une affaire qui montre que, face à un élu, le moindre geste peut changer de nature aux yeux de la loi.
