SOCIETE

La Chine veut relancer les naissances… et sa méthode inquiète

Face à l’effondrement des naissances, les autorités ont choisi une voie inattendue qui fait craindre des conséquences lourdes pour la société.

À l’aube de 2026, la Chine met en place une décision qui surprend et inquiète à la fois. Dans un pays où la natalité connaît une chute significative, les autorités ont choisi de taxer les médicaments et produits contraceptifs, jusque-là exemptés de toute taxe depuis plus de trois décennies. Cette réforme fiscale vise à encourager les familles à avoir davantage d’enfants mais soulève un tollé sur les réseaux sociaux et parmi les spécialistes.

Le gouvernement, confronté à une baisse du nombre de naissances – avec seulement 9,5 millions de bébés nés en 2024 contre 14,7 millions en 2019 – cherche à inverser une tendance démographique jugée préoccupante. En 2023, la population chinoise a perdu sa place de pays le plus peuplé du monde, dépassée par un autre géant asiatique.

À partir du 1er janvier, une taxe sur la valeur ajoutée de 13 % s’appliquera aux produits contraceptifs, dont les préservatifs et les pilules, ce qui risque d’en augmenter le prix. Cette mesure est censée inciter les couples à avoir plus d’enfants, mais les experts internationaux la jugent peu susceptible de changer les choix reproductifs des familles. Ils craignent même que cela n’entraîne davantage de grossesses non désirées ou de risques pour la santé sexuelle publique.

Pour certains démographes, cette approche fiscale déroutante s’inscrit dans un virage politique plus large. Après des décennies de politiques restrictives – qui ont limité le nombre d’enfants par couple et entraîné des violations graves des droits reproductifs – le pays essaie désormais de renverser la dynamique. Les autorités ont relevé la limite à trois enfants par famille en 2021, mais cela n’a pas suffi à relancer le taux de naissance.

Alors que le débat social s’intensifie, cette stratégie singulière illustre les défis énormes auxquels la Chine est confrontée pour stimuler les naissances dans une société moderne où les choix individuels et les coûts de la vie jouent un rôle déterminant. Beaucoup jugent que des mesures plus ciblées, comme un soutien financier direct aux familles ou des politiques sociales renforcées, pourraient être plus efficaces qu’une simple modulation fiscale sur la contraception.

Source : Le HuffPost

Yann GOURIOU

Auteur indépendant installé en Bretagne, je réalise des enquêtes et des reportages de terrain pour mon blog. J’écris avec une approche humaine, sensible et engagée, en donnant la parole à celles et ceux dont on n’entend rarement la voix.

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