Depuis quelques mois, la RATP fait face à une problématique inattendue : Certains de ses agents profiteraient de leurs arrêts maladie pour exercer une activité de chauffeur VTC. Jean Castex, président de la RATP, a récemment affirmé au Parisien que le groupe a intensifié les contrôles pour contrer cette pratique. Une trentaine de procédures disciplinaires sont actuellement en cours. Ce phénomène, bien que difficile à quantifier, est pris très au sérieux par l’entreprise, qui y voit un défi majeur pour sa politique d’absentéisme.
Les coulisses de la double activité
D’après une note interne révélée par RMC, certains agents cumulent leur emploi à la RATP avec une activité de chauffeur VTC. Ils exercent ce deuxième métier avant ou après leur service, pendant leurs jours de repos, voire durant un arrêt maladie ou un accident de travail. Cette situation inquiète particulièrement les dirigeants de la RATP, car elle soulève des questions de sécurité et de respect des temps de repos réglementaires.
Les réactions de Jean Castex
Jean Castex, interrogé sur ce sujet, a souligné l’importance de cette problématique pour la RATP. « Nous savons que ces situations existent et nous avons augmenté les contrôles« , a-t-il déclaré. L’ancien Premier Ministre, désormais à la tête de la RATP, est déterminé à lutter contre ce phénomène. Actuellement, trente agents sont sous le coup de procédures disciplinaires pouvant mener à un licenciement.
Les enjeux de sécurité et de santé
La RATP justifie son refus d’autoriser ses agents à cumuler leur emploi avec une activité de VTC par des raisons de sécurité. Le cumul d’activités pourrait en effet conduire à des excès de fatigue et à un non-respect des temps de repos obligatoires. « Il serait impossible pour la RATP de s’assurer des temps de conduite maximum journaliers sur les deux activités ainsi que des repos quotidiens et hebdomadaires« , précise le service presse de l’entreprise.
Les conséquences pour les agents et l’entreprise
Les agents surpris en situation de double activité pendant un arrêt de travail s’exposent à des sanctions sévères. Ils peuvent être amenés à rembourser les indemnités perçues indûment et risquent des procédures disciplinaires pouvant aller jusqu’au licenciement. Pour les agents statutaires, la révocation est également possible. La RATP, en lien avec les caisses de sécurité sociale, étudie ces situations avec la plus grande attention.
La lutte contre l’absentéisme
Ce renforcement des contrôles s’inscrit dans une démarche plus large de lutte contre l’absentéisme, un problème exacerbé depuis la crise sanitaire. Jean Castex a récemment signé un accord sur la « qualité de vie au travail » pour attirer et fidéliser les nouvelles recrues. Parmi les mesures envisagées, une expérimentation sur la semaine de quatre jours de travail est actuellement en cours dans certains secteurs d’activité.
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La RATP, sous la direction de Jean Castex, prend très au sérieux le phénomène des agents cumulant leur emploi avec une activité de VTC. En augmentant les contrôles et en engageant des procédures disciplinaires, l’entreprise cherche à assurer la sécurité de ses services et la viabilité de son modèle social. Cette situation souligne l’importance d’un cadre réglementaire strict pour prévenir les abus et garantir le bon fonctionnement des services publics.
