« Julien, un jeune homme dynamique et insouciant, a récemment découvert l’existence des nitazènes, des opioïdes de synthèse. Intrigué, il s’interroge sur la nature de ces substances : Qu’est-ce que les nitazènes, et pourquoi sont-ils considérés comme si dangereux en France ? »
La communauté médicale française exprime de sérieuses préoccupations concernant les nitazènes, une catégorie relativement nouvelle d’opioïdes synthétiques. Ces substances, incluant notamment l’isotonitazène et le protonitazène, possèdent une capacité analgésique estimée à être 500 fois plus élevée que celle de la morphine. Ce qui alarme particulièrement l’Association française des centres d’Addictovigilance, c’est l’impossibilité de détecter ces substances via les examens urinaires standards.
Ces opioïdes synthétiques, malgré leur consommation en quantités minimes, peuvent provoquer des effets d’une intensité imprévisible. Ils sont souvent détectés dans des médicaments contrefaits et des poudres illicites, seuls ou combinés à d’autres substances addictives, telles que l’héroïne. Ce risque émergeant a conduit l’Association Française des Centres d’Addictovigilance à publier un avertissement urgent.
Les nitazènes, développés initialement dans les années 1950 pour des usages thérapeutiques, ont été rapidement écartés du domaine médical en raison de leur profil de risque défavorable. Ils ont récemment réémergé sur le marché des drogues récréatives, en particulier aux États-Unis, au Canada et en Europe, où ils ont été associés à des effets cliniques sévères, y compris des cas de toxidromes opioïdes critiques pouvant entraîner la mort.
En France, la présence de ces nitazènes a été signalée pour la première fois au printemps 2023. Ils sont maintenant liés à plusieurs cas d’intoxications graves, notamment en Occitanie et sur l’île de la Réunion. Joëlle Micallef, à la tête de l’Association française des centres d’Addictovigilance, insiste sur l’importance de sensibiliser tant les professionnels de santé que le public à ces substances. En effet, une surdose de nitazènes pourrait ne pas être immédiatement reconnue, ce qui complique le diagnostic et le traitement.
Cet état de fait met en évidence l’importance d’une sensibilisation et d’une prévention accrues face à ces opioïdes synthétiques. Il est essentiel de renforcer les campagnes de sensibilisation, particulièrement auprès des populations vulnérables, pour prévenir la propagation de ces drogues hautement toxiques et potentiellement mortelles.
