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Déclin des abeilles : Un apiculteur parcourt 450 km à pied pour alerter et éduquer

ANIMAUX

Un parcours symbolique pour la survie des abeilles

Alban Mauzac n’est pas un apiculteur ordinaire. Préoccupé par le sort alarmant des abeilles, cet habitant passionné du sud de la France a pris une initiative aussi audacieuse qu’inspirante. En avril 2024, il a commencé une marche éducative de 450 kilomètres, parcourant le sentier GR 42 depuis Saint-Etienne jusqu’au Grau du Roy. Son but ? Sensibiliser la population au déclin dramatique des abeilles et encourager des actions concrètes pour leur préservation.

Pourquoi les abeilles sont-elles si importantes ?

Les abeilles jouent un rôle crucial dans la biodiversité et sont indispensables à la pollinisation, un processus vital pour la reproduction de nombreuses plantes, y compris celles qui nous fournissent notre nourriture. En effet, environ 75% des cultures alimentaires dans le monde dépendent à un degré ou à un autre des abeilles et d’autres pollinisateurs pour produire des fruits et des graines. Le déclin des abeilles affecte donc directement la sécurité alimentaire mondiale.

Le constat alarmant d’un apiculteur

Alban, avec son expérience de terrain, observe depuis des années la réduction inquiétante du nombre de ses abeilles et des essaims dans la nature. « En tant qu’apiculteur, chaque hiver est une épreuve, nous perdons entre 25 et 30% de nos colonies », explique-t-il. Les causes sont multiples : Utilisation des pesticides, présence accrue de parasites comme le varroa et le frelon asiatique, changements climatiques et réduction des habitats naturels.

450 km pour une cause

La distance parcourue par Alban et son ami Alexandre n’a pas été choisie au hasard. « Chaque kilomètre représente la lutte et le voyage d’une abeille durant toute sa vie », dit-il. Armés de bâtons de marche et d’un engagement sans faille, ils traversent des paysages variés, partageant avec tous ceux qu’ils rencontrent les merveilles de la vie des abeilles et l’urgence de les protéger. Le parcours, riche en dénivelés et en découvertes, est aussi un symbole de l’effort nécessaire pour provoquer un changement.

Des kilomètres convertis en arbres fruitiers et mellifères

Ce n’est pas seulement une marche. C’est une mission de transformation écologique. Pour chaque kilomètre parcouru, des arbres fruitiers et mellifères seront plantés dans des écoles et des jardins communautaires, contribuant ainsi à restaurer les habitats naturels des abeilles et d’autres pollinisateurs.

Un appel à l’action

« Si ma marche permet de sensibiliser ne serait-ce qu’une seule personne, alors je considérerai que c’est une victoire », affirme Alban avec espoir. Son message est clair : Chacun peut contribuer à sa manière, comme le colibri de la légende, qui fait sa part pour éteindre un feu de forêt. Changer nos pratiques agricoles, soutenir l’apiculture locale, planter des fleurs nectarifères, et réduire notre empreinte chimique sont des gestes simples mais puissants.

Alban Mauzac est un exemple éloquent de ce que l’engagement individuel peut accomplir face à des défis environnementaux mondiaux. Sa marche de 450 kilomètres est à la fois un acte de défi et un appel à la prise de conscience. En ces temps de crise écologique, les actions comme celle d’Alban rappellent que la sauvegarde de notre planète commence par des pas déterminés, qu’ils soient grands ou petits.

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